Concernant l'action du 7 novembre et la demande d'huissier que nous a fait
parvenir Métrobus :Voici notre communiqué, envoyé
la veille.
- COMMUNIQUÉ DE PRESSE du 6 novembre 2003 -
Après l'action antipublicitaire non-violente du 17 octobre 2003 dans
le métro, où des centaines de barbouilleurs s'en sont pris aux
affiches, l'association R.A.P. (Résistance à l'agression publicitaire)
est l'objet d'une procédure juridique engagée par la régie
publicitaire des transports parisiens (Métrobus). R.A.P. avait pourtant
immédiatement décliné toute responsabilité quant
à cet événement (communiqué
du 20 octobre 2003).
La société Métrobus soupçonne R.A.P. de participer
directement ou indirectement à l'appel au recouvrement des affiches publicitaires,
tel qu'il a été pratiqué le 17 octobre dernier et le serait
de nouveau le 7 novembre. Elle engage une procédure probablement destinée
à l'intimider (« sommation de communiquer » notifiée
par huissier). Il est édifiant que Métrobus (et la RATP ?) ne
réponde pas au malaise des usagers en limitant la place de la publicité
ou en interdisant les messages dégradants, mais par une action juridique
qui vise une association légaliste qui n'a pris aucune part aux dégradations.
R.A.P. poursuit par des moyens légaux(1) son objectif de dénonciation
de l'envahissement publicitaire et de mainmise de la publicité sur la
société et sur les esprits. Elle comprend la colère des
usagers contre ces publicités, et témoigne de l'impuissance des
citoyens face aux méfaits de l'affichage publicitaire, mais conditionne
son action à la légalité. Les agressions publicitaires
se multiplient et suscitent une exaspération toujours plus profonde.
Actuellement mise en cause par de nombreux mouvements(2), et même par
des députés, la publicité, et particulièrement l'affichage
publicitaire, sont sur la sellette : - pollution visuelle, délinquance
paysagère, abrutissement collectif, médiocrité, - érotisme
hors de propos et sexisme omniprésents sur les murs de nos villes, -
effets néfastes sur la santé publique (obésité,
anorexie, alcoolisme, tabagisme) - volonté d'échapper à
tout contrôle, notamment grâce à l'« Autodiscipline
» (sic) chère au Bureau de vérification de la publicité
(BVP), en réalité club de publicitaires corporatistes, - incitation
au surendettement, manipulation mentale et publicité mensongère,
- incitation à des comportements inciviques et violents (4x4 urbains,
culte de la voiture, vitesse, frustrations provocant le racket) - idéal
de vie fondé uniquement sur l'avoir, sur l'individualisme, au détriment
du développement personnel, de l'harmonie sociale et de la conscience
politique.
TROP DE PUBLICITÉ, TROP DE PUBLICITÉS VONT TROP LOIN, TROP DE
PUBLICITÉ DANS LE MÉTRO. DES USAGERS EN COLÈRE S'EN PRENNENT
AUX PANNEAUX : R.A.P. BOUC ÉMISSAIRE ? NON AU PROCÈS INIQUE, OUI
AU DÉBAT PUBLIC.
(1) Voir notre site internet, et notamment, au sujet du métro, la page
http://www.antipub.org/reflexion/index.php?page=ratp
(2) « Casseurs de pub », dont le dossier annuel sort en kiosque
ce mois-ci, « Attac », dont la branche éducation dénonce
les intrusions publicitaires à l'école, « Paysages de France
», qui accumule les victoires en justice contre des afficheurs (Défi-France
et Dauphin, filiales de Clear Channel) et obtient la dépose de milliers
de panneaux illégaux, «la Meute » contre la publicité
sexiste, « Agir pour l'environnement » qui lance cette semaine la
campagne « la pub véhicule un message polluant », etc.
Concernant les actions illégales de barbouillage
ayant eu lieu le 17 octobre : lire notre communiqué
de presse. (pdf)