Vingt ans après la parution de ce livre, l'analyse de François
Brune est toujours aussi pertinente. Jamais l'oppression des publicités
n'a été aussi forte, jamais la misère sociale n'a été
aussi grande. L'appel au "bonheur conforme", à base de
surconsommation, ne fait qu'accroître le nombre des frustrés.
La prétendue "communication" publicitaire, qui contamine
tous les discours publics, conduit au silence des citoyens. A l'ordre économique,
qui multiplie les exclus, s'allie étrangement l'ordre publicitaire,
chargé de nous les faire oublier.
En lisant cet essai, qui fait désormais figure de classique, le lecteur
pourra mesurer à quel point les esprits sont modelés par cette
publicité qui feint d'être un art, alors qu'elle est une idéologie.
De
l'idéologie, aujourd'hui.Analyses, parfois désobligeantes, du "discours"
médiatico-publicitaire.
François
BRUNE
Editions Parangon
2003
190 pages
12 €
L'idéologie est omniprésente: dans les
sophismes de l'image, le battage événementiel des médias,
les rhétoriques du politiquement correct, les clameurs de la marchandise.
Machine à produire du consentement, elle démobilise le citoyen
en le vouant à l'ardente obligation de consommer, de trouver son
identité dans l'exhibition mimétique, sa liberté
dans l'adhésion au marché, et son salut dans la "croissance"...
C'est cela l'idéologie aujourd'hui: une vaste grille mentale, faussement
consensuelle, qui prescrit à chacun de se taire dans son malheur
conforme, et qui aveugle nos sociétés sur la catastrophe
planétaire où leurs modèles socio-économiques
entraînent les autres peuples.
"Les
médias pensent comme moi!".Fragments du discours anonyme.
L'individu moderne est dépossédé de
lui-même par les médias. Un vaste discours anonyme parasite
chaque jour sa pensée et sa parole. Il croit avoir des idées,
et il ne fait que répéter les clichés à la mode.
Il croit exprimer, et ses lèvres récitent les formules de
tout le monde. Or, ce discours n'est pas neutre. Il forme une véritable
idéologie, dont la finalité semble claire : dépersonnaliser
le citoyen pour le soumettre aux impératifs de l'ordre socio-économique.
Cet essai dépiste et analyse les signes révélateurs
du discours anonyme, en nous et en hors de nous. Alors apparaissent les
cohérences de cette idéologie ambiante qui, implacablement,
vide l'être de lui-même pour l'emplir faussement, et à
laquelle, opiniâtrement, doit s'opposer toute conscience qui revendique
une parole personnelle, et donc, libératrice.
De
la misère humaine en milieu publicitaire.Comment
le monde se meurt de notre mode de vie.
Groupe
Marcuse
Editions La Découverte
2004
142 pages
7,5 €
Nous sommes chaque jour soumis à plus de sept mille messages publicitaires.
Jusqu'où ira ce bombardement? En France, plus de vingt milliards
d'euros sont investis par an en publicité - trente fois plus que
le budget du ministère de l'Ecologie! Qu'y a-t-il de si décisif
pour qu'on y consacre tant d'argent, de talent et d'énergie?
C'est que la croissance est indispensable pour entretenir la santé
de l'économie. Or, on ne peut produire toujours plus de marchandises
sans produire en même temps les envies qui permettent de les écouler.
Les publicitaires sont chargés de nous inoculer ces envies. Non seulement
on nous somme de participer à la production croissante de marchandises,
mais avec la publicité, nous somme tenus d'en assurer l'écoulement,
jusqu'à la nausée.
Il ne faut donc pas en rester à une critique moralisante des "excès"
de la publicité. Il faut plutôt s'attacher à comprendre
comment elle diffuse un mode de vie qui contribue à l'appauvrissement
de la vie. Les excès si décriés apparaîtront
alors sous leur jour véritable: les dernières percées
d'une offensive qui, depuis trop longtemps, participe à la dévastation
du monde.
No
Logo.La tyrannie des marques.
Naomi
KLEIN
Editions Actes Sud
2002
743 pages
12 €
Aujourd'hui, le village est "planétaire", l'adolescence
"mondiale" et la société de consommation dominée
par les marques. Les espaces publicitaires traditionnels sont devenus trop
restreints pour des logos frappés d'expansionnisme galopant. En plantant
leurs drapeaux sur des territoires vierges, de toute publicité, en
substituant au simple objet de consommation une image à valeur mythique,
les multinationales n'ont pas seulement bouleversé les mentalités
et les lois du travail, elles ont modifié l'économie de nombreux
pays dans une course au profit qui bafoue sans scrupule les droits et libertés
civils. Mais le nombre augmente de ceux qui prônent l'urgence d'une
mobilisation vigilante, dénoncent les abus des grandes sociétés
et réclament un partage plus équitable des bénéfices
des multinationales.
Il es encore temps de dire non à la tyrannie des marques.
Sous
le soleil de Big Brother.Précis
sur "1984" à l'usage des années "2000".
Une relecture d'Orwell.
François
BRUNE
Editions L'Harmattan
2000
168 pages
12,95 €
L'homme est un animal de pouvoir collectif. C'est au sein de hiérarchies,
de castes ou de classes qu'il légitime son désir d'écraser.
C'est à l'abri des identités collectives qu'il s'offre les
sombres plaisirs de l'intolérance majoritaire. Face aux pouvoirs
qui nous menacent, ou qui nous tentent, l'auteur de 1984 nous engage au
devoir d'irréductibilité. Demeurer rebelle reste le seul moyen
de demeurer humain. Relisons Orwell…
La
publicratie.Sommes-nous condamnés
au mal publicitaire?
Maurice
PERGNIER
Diffusé par R.A.P.
1995 (réimpression 1998)
107 pages
7,5 €
"Il faut rendre grâce à l'auteur d'avoir
écrit ce pamphlet. En effet, Maurice Pergnier n'hésite pas
d'entrée de jeu à employer un vieux terme pour fustiger ceux
qui se livrent à une "confiscation totalitaire de la parole",
car la propagande commerciale procède d'une "conception totalitaire
de la communication". De sorte que depuis l'effondrement du stalinisme,
sans vouloir faire de l'amalgame abusif, on peut se demander si le vrai
totalitarisme actuel, qui s'abat à présent comme une avalanche
sur le monde entier, n'est pas la nouvelle et redoutable propagande commerciale
nommée "publicité"."
Tico Jossifort, L'Ecole Emancipée, n°7, janvier 1995.
Le
livre noir de la pub.Quand la communication
va trop loin.
"Une société de marché s'installe,
chaque jour d'avantage. Pour certains, la publicité garantit la liberté
démocratique puisqu'elle permet au consommateur de mieux choisir.
Mais qu'en penser lorsqu'elle vise nos enfants, jusque dans les écoles
; lorsqu'elle fait croire à des maladies pour faire acheter des médicaments
; lorsqu'elle se glisse insidieusement dans les services publics ou la politique
; lorsqu'elle nous impose une vision du monde que nous n'avons pas choisie?
Censure, autocensure, tabous, interdits, manipulations, pressions...Chaque
individu est exposé en moyenne à plus de mille messages commerciaux
par semaine. Il est temps de prendre la mesure du matraquage qui nous rend
apathiques. Cet ouvrage met en lumière la réalité souterraine
de la publicité grâce à des enquêtes effectuées
dans cet univers à la fois fascinant et tentaculaire, soutenu par
de puissants réseaux.
La pub est là, elle fait partie de nos sociétés, obligeons-la
à tomber le masque."
Le
Temps de l'antipub.L'emprise de la publicité
et ceux qui la combattent.
Sébastien
DARSY
Editions Actes Sud
2005
235 pages
18 €
Le temps de l'antipub est-il advenu? L'omniprésence de la publicité
est de plus en plus critiquée. On lui reproche non seulement d'agir
sur l'esprit et l'inconscient du consommateur, mais aussi d'influer la vie
politique, culturelle et sociale.
Sébastien Darsy répertorie, maints exemples à l'appui,
les multiples formes que revêt "la communication commerciale".
Il dresse également un panorama des différents mouvements
antipublicité agissant à Paris et ailleurs. Qu'il s'agisse
de mouvements pour sauvegarder le paysage, de collectifs indépendants
ou d'altermondialistes déclarés, tous amorcent une prise de
conscience essentielle et tentent de limiter l'influence publicitaire.
Pertinent et bien documenté, Le Temps de l'antipub, issu de plusieurs
années d'observation, d'enquêtes et d'interviews sur le terrain,
nous éclaire sur l'un des faits de société actuels
les plus sujets à controverse.
Soupçonner les fondements idéologiques de la publicité,
cela ne se fait pas. La preuve en est qu'aucun grand média n'entreprend
cette tâche. Il est admis de critiquer en privé une affiche,
de s'irriter face à une annonce, mais l'affaire en reste là.
Celui qui touche à la publicité sera désigné
comme un individu infâme. La publicité mensongère est
interdite dans les pays occidentaux, mais rien n'est entrepris contre la
manipulation publicitaire qui agresse subrepticement les sens et l'esprit.
Ce n'est pas un hasard si le langage du marketing a repris bon nombre de
mots provenant du langage militaire: cible, campagne, conquête, etc.
Le meilleur rempart contre la violence cachée du phénomène
publicitaire est certainement le regain de l'esprit critique. Chacun des
auteurs de ce numéro d'Alternatives non violentes y concourt dans
le domaine d'investigation qui est le sien.
Homo
Publicitus.
Dossier
de la revue Offensive, trimestriel d'Offensive libertaire et sociale printemps 2005
43 pages (dont 17 pour le dossier "publicité")
3 €
Un excellent dossier sur la publicité avec des articles du Groupe
Marcuse, de F. Brune et d'autres invités en plus des contributions
fouillées des animateurs de la revue.
La
Décroissance.Le journal de la
joie de vivre.
Bimestriel
de Casseurs de pub N° disponibles: n°20 à 27 sauf 22 (épuisé).
2 €