RAP
STOP PUB : un autocollant pour rien ?
Communiqué de presse de Résistance à l’Agression
Publicitaire
Paris, le 06 décembre 2005
La 4e Journée nationale de déversement de prospectus
publicitaires aura lieu ce samedi 10 décembre 2005 dans une
vingtaine de villes en France.
Par cette action, nous voulons montrer notre refus du gaspillage, de la pollution
et du mépris de notre liberté engendrés par cette diffusion
massive d'imprimés sans adresse. Ces prospectus, souvent jetés
sans même avoir été lus, représentent 110 millions
d'euros par an de coûts de traitement, à la charge de la collectivité
bien évidemment.
Nous interpellons le Ministère de l'écologie et du développement
durable sur les résultats de l'opération “stop
pub”. Selon une enquête publiée en octobre sur l'évaluation
de l'impact de la distribution de 3 millions d'autocollants “stop pub”
(*), "un utilisateur sur deux estime que l'autocollant n'a permis de stopper
que partiellement la réception des prospectus".
En effet, l'autocollant distribué par le Ministère n'a aucune
valeur réglementaire et ce dernier compte donc sur la bonne volonté
des distributeurs. Ne nous leurrons pas, l'autodiscipline du secteur de la distribution
ne garantira jamais le respect véritable de l'autocollant. L'autocollant
doit avoir une valeur contraignante et une loi doit prévoir des sanctions
financières envers ceux qui ne le respectent pas.
L'enquête menée par l'ADEME montre également
une forte disparité dans le niveau de participation des habitants à
l'opération. Il varie de 4 % à 16 % et dépend essentiellement
des conditions de diffusion de l'autocollant et de la communication qui l'accompagne.
En clair, lorsque les collectivités locales procèdent à
une distribution systématique de l'autocollant (via leur publication
locale par exemple) et en parlent à leurs administrés, l'apposition
de l'autocollant atteint des proportions importantes. Ainsi, à Rennes,
où la collectivité s'en est donné les moyens, la participation
est de l'ordre de 20 à 25 %. Tout n'est donc qu'une question de volonté
politique.
Nous demandons aux pouvoirs publics :
- l'adoption d'une loi garantissant le respect des autocollants antipublicitaires
comme c'est déjà le cas au Portugal, en Allemagne, à Bruxelles...
- la mise en place d'une taxe obligatoire pour les distributeurs, leur faisant
supporter le coût réel du traitement des déchets engendrés.
- un plan national de réduction de ces déchets à la source,
sur le modèle de celui en vigueur dans la région de Bruxelles.
20 villes participent à l'opération : La Rochelle, Toulouse, Bordeaux,
Libourne, Montpellier, Rennes, Grenoble, Nantes, Angers, Reims, Nancy, Bar-le-Duc,
Pluvigner, Lille, Bayonne, Strasbourg, Lyon, Le Mans, Paris et Nemours.
Les lieux précis et l'heure des actions pour les différentes villes
sont disponibles à l'adresse suivante : http://antipub.org/actions/index.php?page=devers_10_12_05
Contact : Jean-Christophe (Résistance à
l'agression publicitaire) : 01 43 28 39 21
David (Chiche !) : 01 40 37 10 12
Florence (Centre national d'information indépendante
sur les déchets) : 01 55 78 28 65
(*) “Stop pub” : 3 millions d'autocollants distribués.
Qu'en est-il sur le terrain ?, Agence de l'environnement et de la maîtrise
de l'énergie (ADEME), octobre 2005.
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Communiqué au format Pdf
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