Vous allez pouvoir lire le R.A.P.-à-Toile n°13 que
vous attendiez tous avec impatience, mais d'abord,
je veux pousser un cri de désespoir en espérant
toucher le coeur de certains d'entre vous.
Au secours !!! Nous recherchons toujours un
utilisateur averti de Linux qui pourrait venir
passer quelques heures au local afin de nous aider
à tout installer, et un bricoleur qui puisse
réparer
nos photocopieuses. Nous en avons deux, et aucune
ne marche. Tous ces dysfonctionnement nous
font perdre un temps considérable, et mettent
notre patience à rude épreuve. Ayez pitié de nous
! Il y a aussi les volets qui ne tiennent plus au
mur... Si vous savez comment les fixer à nouveau,
merci de venir donner un coup de main.
Autre chose : si vous souhaitez vous faire un peu
d'argent de poche, nous vous proposons de vendre
des "Casseurs de Pub". Il suffit juste de demander
une autorisation de colportage à la Préfecture, et
de venir chercher des revues au local. Pour plus
d'information, n'hésitez pas à nous contacter.
Les prochains rendez-vous de R.A.P. :
- Mercredi 24 janvier 2001 : Réunion de l'atelier
sexisme et publicité à
20h dans les locaux de la Coordination Sud, 14
passage Dubail, 75010
Paris. Code d'accès : 14B65.
- Mardi 6 février 2001 : action cinéma à 19h.
Téléphoner au local pour
connaître le lieu et l'heure du rendez-vous mais
notez tout de suite la date et l'heure dans vos
agendas !
- Mercredi 7 février 2001 : Réunion enfance et
publicité à 19h30 au
local de R.A.P., 53, rue Jean-Moulin à Vincennes
(Métro : Bérault).
Attention : les réunions de cet atelier se feront
dorénavant tous les premiers mercredis du mois.
- Lundi 12 février 2001 : Réunion mensuelle de
R.A.P. à 20h au Foyer des Jeunes Travailleurs de
la Cité des Fleurs, 29 rue
Gauthey, 75017 PARIS.
Métro : Brochant.
- Dimanche 18 février 2001 : Débat à 17h avec
François BRUNE et Pierre-Jean DELAHOUSSE au salon
Primevère sur le thème :
"Publicité : dégâts environnementaux et dans les
cerveaux"
Ces réunions sont évidemment ouvertes à tous, et
vous y êtes les bienvenus, alors peut-être à
bientôt.
L'opération "Au grand jour"
- lire ci-dessous - a eu lieu samedi 20 janvier 2001 à 15 heures devant
le 81, rue de sèvres à Paris, métro Vanneau. Cette action,
conduite à titre individuel par cinq personnes a reçu le soutien
logistique de l'association "Le Publiphobe" et le soutien moral de
Paysages de France. Une petite centaine de personnes, journalistes, membres
et sympathisants des associations, personnalités, ont assisté
à l'action qui a consisté à barbouiller en public cinq
panneaux avec les mots "affichage = pollution", "manipulation",
"liberticide", "résistons à l'agression",
de manière très lisible.
Bien sûr, ce message arrive après la bataille et
vous pouvez vous sentir frustrés de n'avoir pas
été tenus au courant. Cependant, le lieu et
l'heure de cette action ont été tenus secrets
aussi longtemps que possible - vendredi 19
après-midi - pour éviter autant que possible un
"comité d'accueil" sur place ; un problème
technique sur la messagerie de R.A.P. nous a
empêché de faire l'envoi à ce moment là, malgré
quelques heures d'acharnement. Soyez assurés que
nous vous préviendrons bien pour les prochaines
fois.
Pourquoi cette action visiblement illégale ?
Ayant constaté que malgré diverses manifestations
et interventions auprès du gouvernement le
problème de l'affichage restait entier, quelques
personnes résolues à aller jusqu'à des actes de
désobéissance civile ont imaginé une nouvelle
forme de lutte.
Réunies pour agir en groupe mais assumant chacune
ses actes à titre individuel, ces personnes ont
décidé de s'en prendre directement à l'objet de
leur ire, au grand jour et de façon répétitive. Au
risque d'être confrontées aux forces de l'ordre,
qui auraient été accueillies d'une façon
non-violente, et d'aller en justice pour porter le
débat sur la place publique. Cette action
s'inspire de celles qu'ont pu mener des gens comme
José Bové et ses compagnons de la confédération
paysanne.
R.A.P. est intéressée par
cette initiative et suit son évolution, mais, pour l'instant, n'y a pas
participé car c'est un acte illégal que de barbouiller des panneaux
et que nous n'avons pas pu nous résoudre jusqu'à présent
à mettre en danger l'association sur le plan juridique. Il est cependant
intéressant de noter que des citoyens sont aujourd'hui prêts à
aller jusqu'à une telle extrémité - enfreindre la loi -
puisque tous les recours légaux sont restés sans effet depuis
si longtemps. Nous ne pouvons que saluer la pureté de l'intention et
la non-violence affichée sans cautionner pour autant le recours à
l'illégalité.
Le conseil d'administration de R.A.P.
examinera lors de sa prochaine réunion si un soutien a posteriori peut
être apporté à cette action et si nous apporterons notre
soutien attendre une législation très restrictive de la publicité
à destination des enfants comme en Suède pour vous voir agir,
ou êtes-vous près à faire preuve d'initiative et de responsabilité?
Je vous avoue que si la dérive actuelle continue, nous envisagerions
l'arrêt des abonnements de nos enfants à Popi et Pomme d'Api ,
et d'en informer largement les parents de notre entourage.Dans l'attente
d'une réponse de votre part à ce courrier, veuillez recevoir nos
sincères salutations. "
- Hélène et Bruno DAVAL Dole (Jura) -
À l'heure actuelle, ils n'ont toujours pas reçu
de réponse du groupe Bayard Presse. Nous ne pouvons qu'encourager ce
genre d'initiatives et invitons chacun à faire de même. R.A.P.
a créé un atelier "enfance et publicité/ publicité
à l'école". Si le sujet vous intéresse, vous pouvez
vous y inscrire auprès de Nelly. Vous pouvez également nous faire
parvenir des documents et témoignages sur ce sujet, toutes les bonnes
idées sont les bienvenues.
2) Publicité dans Pomme d'Api : la réaction
de parents
Nous le savons, les publicitaires ne reculent devant rien pour faire vendre.
Donc, quoi de plus naturel que de s'adresser à ceux qui sont le moins
armés pour résister à leur chant de sirènes, à
ceux qui ont une influence considérable dans les achats familiaux, et
surtout, à ceux qui seront les consommateurs de demain, en d'autres termes,
à nos chères petites têtes blondes ? Comment atteindre cette
cible de choix ? La recette ne change pas, il suffit de les toucher où
ils sont : dans les écoles, les jardins d'enfants, devant la télévision
et bien sur, par leurs magasines. Ainsi, le journal "Pomme d'Api"
à vendu quelques unes de ses pages à la publicité. Voici
la lettre que des parents ont envoyé à l'éditeur :
" Bonjour, Voici un message pour exprimer mon mécontentement sur
la recrudescence de publicité dans le journal Pomme d'Api. Le numéro
de novembre comporte en effet 5 pages de publicités (hors page abonnement
et publicité bayard presse), contre 2 en octobre et en Septembre... (Je
n'ai pas été rechercher plus loin). La pagination a même
été augmentée afin d'accueillir se surplus (de 36 à
40 pages). Je considère qu'un journal comme le votre, dont l'objectif
(?) est l'accompagnement du développement des enfants, ne doit pas laisser
de place à la publicité. En effet, la plupart des enfants de 3
à 7 ans n'arrivent pas à faire la distinction entre la publicité
(toujours présentée sous forme de jeux ou d'histoire) et le contenu
du journal. L'encart parents est là pour accueillir "si besoin"
un peu de publicité, mais je pense que cet espace intéresse nettement
moins les annonceurs, les enfants sont en effet beaucoup plus facilement influençables
que leurs parents... J'estime de votre responsabilité de rédacteur
d'assumer un contrat moral vis à vis de vos jeunes lecteurs et de refuser
toute forme de publicité à l'intérieur de votre magazine.
Doit-on attendre une législation très restrictive de la publicité
à destination des enfants comme en Suède pour vous voir agir,
ou êtes-vous près à faire preuve d'initiative et de responsabilité?
Je vous avoue que si la dérive actuelle continue, nous envisagerions
l'arrêt des abonnements de nos enfants à Popi et Pomme d'Api ,
et d'en informer largement les parents de notre entourage.Dans l'attente d'une
réponse de votre part à ce courrier, veuillez recevoir nos sincères
salutations. " - Hélène et Bruno DAVAL Dole (Jura) -
À l'heure actuelle, ils n'ont toujours pas reçu de réponse
du groupe Bayard Presse. Nous ne pouvons qu'encourager ce genre d'initiatives
et invitons chacun à faire de même. R.A.P. a créé
un atelier "enfance et publicité/ publicité à l'école".
Si le sujet vous intéresse, vous pouvez vous y inscrire auprès
de Nelly. Vous pouvez également nous faire parvenir des documents et
témoignages sur ce sujet, toutes les bonnes idées sont les bienvenues.
3) L'APED en lutte contre la publicité dans les écoles
Toujours sur ce même sujet, nous souhaitons attirer
votre attention sur cette association belge. "L'APED ou
L'Appel Pour une École Démocratique" est
un mouvement de réflexion et d'action qui milite en faveur du droit de
tous les jeunes d'accéder à un même niveau de savoir et
d'instruction, du droit de s'approprier des savoir porteurs de compréhension
du monde et des compétences qui leur donnent force pour agir sur leur
destin individuel et collectif.
- L'APED analyse et combat les mécanismes économiques,
les réalités institutionnelles, les choix budgétaires,
les discours idéologiques et les pratiques pédagogiques qui tendent
à maintenir ou à développer l'inégalité sociale
devant l'école ou à réduire l'enseignement à une
fabrique de main d'oeuvre productive.
- Nous étudions, encourageons et diffusons activement, tout ce qui remet
en question l'école comme appareil de reproduction des hiérarchies
sociales existantes.
- Nous cherchons à rassembler ceux qui, en Flandre, en Wallonie et à
Bruxelles, veulent oeuvrer au projet de démocratiser l'école."
*
Cette association à consacré le dernier
numéro de son trimestriel au thème de la publicité à
l'école, disponible sur son site: http://www.ecoledemocratique.org
À lire absolument ! Y est également
disponible la transcription du débat sur France Culture au Salon de l'Éducation
le 22/11/2000 entre Nico HIRT, professeur et auteur de "Les
nouveaux maîtres de l'École" - L'enseignement européen
sous la coupe des marchés, Edith CRESSON, ancien premier
ministre et ex-commissaire européen à l'Éducation, et Bertrand
GEAY, sociologue, maître de conférences et chercheur au
centre de sociologie européenne.
4) Procès boites aux lettres (Ou procès contre un distributeur
de prospectus publicitaires).
Sauf exception, les propriétaires de boites aux
lettres subissent l'assaut quotidien d'une masse
de prospectus dont ils n'ont que faire.
Une partie est déposée par les facteurs, l'autre
par les distributeurs privés, qui disposent
souvent d'un passe-partout qu'en principe seuls
les préposés de La Poste devraient posséder.
C'est pour dénoncer cet abus qu'un habitant des Hauts-de-Seine ayant
surpris devant la porte de son immeuble l'un de ces intrus muni du fameux passe-partout
a fait appel à la police. Une plainte avec constitution de partie civile
a été déposée pour abus de confiance, recel d'abus
de confiance, effraction et violation de domicile. En 1999, le distributeur
et le responsable commercial de la société de pizzas pour laquelle
il travaillait ont été mis en examen. En 2000, tandis que le responsable
bénéficiait d'un non-lieu, le distributeur de prospectus s'est
vu signifier une ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel. Le procès
aura dons lieu, vraisemblablement durant le premier semestre 2001.
Notre association
apporte son soutien au plaignant tout en
reconnaissant qu'il est injuste que ce soit le
petit employé qui soit ainsi poursuivi en priorité
par la justice. Nous avons cependant de bonnes
raisons de penser que cette personne ne pourra
pas être trop fortement pénalisée, ayant agi dans
le cadre de son travail.
Nous espérons en revanche que sa mise en cause
symbolique pourra servir de jurisprudence
permettant de voir reculer ce genre de pratiques
de la part des professionnels de la distribution
de prospectus, inquiets dorénavant de voir leur
responsabilité mise en cause pour des faits
identiques.
Toute personne victime du même procédé a la
possibilité de nous remettre son témoignage,
afin de convaincre le tribunal de l'importance
de la cause.
Nous voulons également recueillir
des informations sur la situation en matière de
publicité dans les boites aux lettres chez nos
voisins européens. Nous savons que dans certains
pays, une loi permet à chacun de poser un
autocollant sur sa boite aux lettres afin
d'exprimer son refus de prospectus.
Tout contrevenant peut ainsi être sanctionné par
une amende.
R.A.P. sera présent au salon Primevère aux cotés
de "Casseurs de Pub" et "Paysages de
France".
Ce salon est ouvert le 16 février de 16h à 23h et le week-end
( les 17 et 18 février) de 9h30 à 20h à Eurexpo - navette
de la gare de la Part Dieu (Lyon) toutes les 20 minutes. Prix d'entrée
25 ou 35 F - Billet en vente auprès de Casseurs de Pub 25F. François
Brune, administrateur de R.A.P. et auteur de nombreux
ouvrages*, et Pierre-jean Delahousse, président de l'association
"Paysages de France" participeront à un débat
sur le thème :
"Publicité : dégâts environnementaux
et dans les cerveaux" dimanche 18 février à 17h.
Nos adhérents Lyonnais ou Rhonalpins sont invités à participer
à la tenue du stand commun à R.A.P. et Casseurs
de pub. Appelez nous pour savoir quand venir pour le coup de main !
*Dernier ouvrage paru : "Sous le soleil de Big Brother"
ed. L'harmattan.
Cette fin d'année 2000 a vu se dérouler
deux action Père Noël à Paris qui ont été des
réussites. Deux fois, le Père Noël s'est mis en grève
pendant une heure, le jeudi 21 et le vendredi 22 décembre, respectivement
devant un grand magasin de la rive gauche et devant un autre situé entre
la rue de Rivoli et les quais de Seine.
Bon contact avec les passants interloqués par ce
Père Noël qui avait défait sa veste et son pantalon rouges
et portait autour du cou une pancarte "En grève". Nous avons
notamment remarqué que certaines personnes font maintenant le lien entre
R.A.P. et la journée sans achats qui a été
très médiatisée deux années de suite. Cela commence
à porter ses fruits. Malheureusement, nous n'avons pas pu convoquer la
presse à ces actions Père Noël, faute de temps.
Autre signe du renom grandissant de notre association : Thomas Guéret
a été interrogé par une journaliste de France Culture pour
le centenaire de la loi de 1901 sur les associations. Elle voulait entendre
"un responsable d'une association influente" (R.A.P.)
parler des associations. L'entretien a été diffusé trois
fois le 5 janvier dernier, date anniversaire de la loi.