R.A.P. a pour vocation de faire connaître les diverses
approches de la lutte antipublicitaire
sans pour autant adhérer à toutes les opinions et idées
d'actions formulées, dont elle laisse la responsabilité à
leurs auteurs.
Introduction :
Bonjour à tous,
Une fois n'est pas coutume, R.A.P.-à-Toile est ce mois-ci en avance,
et ceci pour une raison bien simple, vous présenter le programme de la
Semaine sans télé. Vous constaterez dans le paragraphe 1 ci-dessous,
que de nombreuses actions, expositions et débats sont organisés
dans
divers coins de France. Vous retrouverez également ce programme
complété et mis à jour quotidiennement sur notre site.
Quelques personnes se sont déjà proposées afin de tenir
la permanence
téléphonique des Téléphages anonymes, mais de nouvelles
recrues seront
les bienvenues.
J'allais oublier de vous donner une petite information qui a son
importance : le 1er avril au matin, la bâche publicitaire (dispositif
illégal) du Petit Palais était démontée. La Mairie
de Paris,
apparemment aiguillonnée par la ministre de l'Écologie, aura
finalement tenu ses engagements. Elle avait en effet promis de
démonter ce dispositif en mars 2003, et les associations
antipublicitaires étaient bien décidées à mettre
en oeuvre tous les
arguments juridiques à leur disposition en cas de non-respect de ses
engagements.
Bonne lecture et surtout, bonne Semaine sans télé,
1) SEMAINE SANS TÉLÉ : programme des réjouissances.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Du 21 au 27 avril 2003, c'est la semaine internationale sans télé.
Brisons nos chaînes, Résistance à l'agression publicitaire
et Casseurs
de pub proposent, à cette occasion de faire une pause et de mettre à
profit les 3 h 30 que passe en moyenne chaque Français,
quotidiennement, devant son écran pour sortir du conditionnement
télévisuel et publicitaire.
Une semaine sans télévision, c'est le défi que nous vous
proposons de
relever.
Plusieurs actions, rencontres, expositions et débats seront organisés
dans toute la France afin de sensibiliser les téléspectateurs
à un
autre mode de vie sans télévision.
Des accords sont aussi passés avec les salles de cinéma d'art
et
d'essais ne diffusant pas de publicité, afin d'inciter les
non-téléspectateurs occasionnels à découvrir leurs
programmes.
Mardi 22 avril 2003
R.A.P. et Brisons nos chaînes proposent une action-spectacle de rue
mettant en scène les effets dévastateurs de l'abus de télévision.
Rendez-vous à 18h30, à l'angle de la rue de Caumartin et du passage
du
Havre, 75009 Paris (M° Saint-Lazare ou Havre-Caumartin).
REFUSONS LA PASSIVITÉ : DÉBRANCHONS !
Pour plus d'information, vous pouvez consulter le site internet
www.antipub.org. Le programme de la Semaine sans télé est disponible
dans la partie consacrée à R.A.P.
D'ores et déjà, d'anciens téléspectateurs sevrés
de leur dépendance au
petit écran, ont décidé de créer une association,
«Les téléphages
anonymes», afin de venir en aide à leurs concitoyens victimes de
ce
fléau moderne. Ne doutons pas qu'ils sauront partager efficacement
leur expérience.
Pour bénéficier de leurs conseils, appelez
Nelly : mardi 22, mercredi 23 et jeudi 24 de 10h à 18h au 01 43 28 39
21
Samuel : vendredi 25 de 10h à 18h au 01 58 88 20 19
Bruno : samedi 26 et dimanche 27 de 11h à 19h au 04 77 41 18 16
R.A.P. (Résistance à l'agression publicitaire) : 53, rue Jean-Moulin,
94300 Vincennes - Tél. 01 43 28 39 21 - Tcp. 01 58 64 02 93 - Courriel
: rap at antipub.org
Brisons nos chaînes : chez Publico, 145, rue Amelot, 75011 Paris -
Tél. : 01 60 48 15 92
Casseurs de pub : 11, place Croix-Pâquet, 69001 Lyon - Tél. : 04
72 00
09 82 - Tcp. : 04 77 21 52 96 - Courriel : casseurs at antipub.org
Semaine sans télé : du 21 au 27 avril 2003
Programme général
Des ajouts sont susceptibles d'êtres apportés à ce programme.
Pour
consulter sa dernière version, rendez-vous sur www.antipub.org/rap/
Lundi 21 avril 2003
- Si le temps le permet, pique-nique et promenade en journée, jeux de
société ou cinéma en soirée.
Mardi 22 avril 2003
- 18h30 : Action de rue R.A.P. et Brisons nos chaînes, angle de la
rue de Caumartin et du passage du Havre (Paris)
- 20h : Lecture-débat autour du livre de Bourdieu « Sur la télévision
» à la librairie l'expressionniste, rue Camille Jordan 69001 Lyon
(R.A.P.-Lyon)
Mercredi 23 avril 2003
-Soirée Débat : les "sources alternatives d'information"
par un
membre du CLIVH et un membre d'Attac suivi d'un débat libre sur la
télévision - pour, contre, pourquoi... (CLIVH)
- 20h : Soirée Conte, veillée place Sathonay, devant la mairie
du 1er
à Lyon (R.A.P.-Lyon)
Jeudi 24 avril 2003
- Soirée cinéma.
Vendredi 25 avril 2003
- 18h45 : Débat sur la publicité avec Samuel Landon de R.A.P.,
Yvan
Gradis du Publiphobe, un représentant de Paysages de France, de la
Meute et avec Jean-Christophe Mikhaïloff, élu du 11e arrondissement
de
Paris.
- 20h45 : Danse hip-hop. Compagnies Phase T, Georges Momboye et
Black, Blanc, Beur (Théâtre de Chelles)
Samedi 26 avril 2003
- Spectacle de théâtre de rue et présentation des groupes
amateurs en
théâtre de rue (Théâtre de Chelles)
- Exposition des travaux plastiques réalisés avec des groupes
de
femmes de la CAF, de jeunes d'association chelloises, sous la
direction d'artistes plasticiens. (Théâtre de Chelles)
- Projection du court-métrage « Addict » de Julie sellier.
(Théâtre
de Chelles)
Samedi 26 avril, la rue près de 104 et Miroiterie
- 14h : « La rue est à nous ! » débat de rue sur «
L'affichage
publicitaire ». Zone de débat temporaire au croisement de la rue
de la
Mare et de la rue des Cascades (Paris XXe) avec Yvan Gradis (militant
antipublicitaire) et Michel Blain (Paysages de France) - (Le FRAP).
- 18h : Projection du film « Pas vu pas pris ! » de P.Carles suivi
d'une discussion avec Alex Baret et Samuel Landon, membres de
Résistance à l'Agression Publicitaire, 104, rue des Couronnes,
75020
Paris.(Le FRAP)
- 20h précises : Spectacle de théâtre-forum : « Les
messagers » Nous
et... les journaux, la télé, la radio... Et nous. Spectacle gratuit,
création par la Compagnie NAJE (Nous n'Abandonnerons Jamais l'Espoir).
Réservation obligatoire : 01-60-08-55-00 (Théâtre de Chelles)
Mais encore :
Du 22 au 26 avril :
Expositions
- Photographies des actions des Semaines sans télé précédentes
(Bioventure, 13790 Peynier)
- Oeuvres de l'artiste plasticienne Laetitia Carton sur le thème des
grandes marques et des multinationales associées (Théâtre
de Chelles)
-Sur la publicité par les Casseurs de pub (oeuvres plastiques grands
formats à partir de critiques et de détournements de publicités,
permettant de lancer le débat sur l'idéologie véhiculée
par les
marques).(Théâtre de Chelles)
- Sur la télévision par Brisons nos Chaînes (Théâtre
de Chelles)
- Sur la télévision dans la salle du conseil de la mairie du 1er
arrondissement de Lyon (R.A.P.-Lyon)
Participants :
- Bioventure, la grande Bastide, 13790 Peynier. Ouvert du mardi au
samedi de 9h30 à 12h30 et le mardi uniquement de 17h à 19h.
- Brisons nos chaînes, Chez Publico, 145, rue Amelot, 75011 Paris
- Casseurs de Pub, 11, place Croix-Pâquet, 69001 Lyon - Tél. :
04 78
39 93 32 - www.antipub.org/cdp/
- CLIVH, Maison des associations, 108, bd de la Liberté, 47000 Agen
- Le FRAP (Festival des résistances et des alternatives à Paris),
du
25 avril au 11 mai. Programme complet sur http://lefrap.free.fr
- R.A.P. (Résistance à l'agression publicitaire), 53, rue Jean-Moulin,
94300 Vincennes - Tél. 01 43 28 39 21 - www.antipub.org/rap/
- R.A.P.-Lyon, 11, place Croix-Pâquet, 69001 Lyon - Tél. : 04 78
39 93
32 - www.antipub.org/cdp/
- Théâtre de Chelles - place des Martyrs de Châteaubriant
- Chelles
(77 : Seine-et-Marne) - 01-60-08-55-00. Dans le cadre du Floréal
Mouv'An III dont le thème de cette année est « L'emprise
de la
communication » : les médias (presse, télévision),
l'information, la
publicité.
Du 21 au 27 avril :
Des accords ont été passés avec des cinémas d'art
et d'essais. Une
réduction sera accordée pendant toute la semaine, à toutes
les séances
à quiconque présentera le bon de réduction téléchargeable
sur
www.antipub.org/rap/ dans les cinémas participant à la Semaine
sans
télé :
Eden République, 18, rue du Faubourg du Temple, 75011 Paris - Prix
d'entrée : 5 euros (au lieu de 6,5)
Le Grand Pavois, 364, rue Lecourbe, 75015 Paris - Prix d'entrée : 5,5
euros (au lieu de 7)
Utopia Saint-Siméon, 5, place Camille-Jullian, 33036 Bordeaux Cedex -
Prix d'entrée : 3 euros
Utopia, 24, rue Montardy, 31013 Toulouse Cedex - Prix d'entrée : 3
euros
Utopia , Impasse du château , 31170 Tournefeuille - Prix d'entrée
: 3
euros
2) COLLUSION ENTRE PUBLICITAIRES ET POUVOIR AUX Etats-Unis
: le géant publicitaire Clear-Channel organisateur des manifestations
proguerreaux Etats-Unis (d'après un article paru dans « The New
York Times », le 25 mars 2003).
NDLR : R.A.P.-Belgique nous a fait parvenir cette information que nous
avons cru bon de vous communiquer. Nous vous avions déjà parlé
de la
société Clear Channel dont il est largement question dans l'article
ci-dessous. Défi, entreprise spécialisée dans les dispositifs
publicitaires lumineux et qui a maille à partir avec l'association
Paysages de France (cf. R.A.P.-à-Toile N°33), et sa maison mère
Dauphin affichage, appartiennent en effet à la société
Clear-Channel.
Comme vous le lirez encore ci-dessous, le géant publicitaire Clear
Channel semble poursuivre des objectifs bien éloignés de la simple
promotion de produits commerciaux.
Le caractère totalitaire de l'idéologie publicitaire, que nous
dénonçons depuis la naissance du mouvement, nous apparaît
aujourd'hui
encore plus clairement dans le contexte dramatique que nous
connaissons.
Ce qui est particulièrement préoccupant pour nous, en Belgique,
est
non seulement l'abandon au groupe Clear Channel de la gestion de la
publicité au sein de notre service public de transport bruxellois
(STIB), mais bien davantage encore la position de plus en plus
dominante du groupe sur le marché de la culture !
Une visite sur le site http://www.cclive.be/ (Clear Channel
intertainment) convaincra les plus sceptiques. On y lira notamment:
"Par sa reprise de Make It Happen S.A., Minerva S.A., Saarman S.A., On
The Rox S.A. et Sound & Vision s.p.r.l., Clear Channel Entertainment a
à nouveau confirmé sa position dominante sur le marché
belge de
l'organisation de concerts."
Gasp ! Réveillez-vous citoyens !
(Paul Krugman, The New York Times, March 25, 2003)
Traduit de l'anglais par myriam tonelotto
« Généralement parlant, les récentes manifestations
proguerre sont
loin d'avoir rassemblé autant de personnes que les défilés
contre la
guerre, mais elles ont certainement été véhémentes.
Qui a organisé ces manifestations proguerre ? La réponse, semble-t-il,
est qu'elles ont été encouragées par des personnages clés
de
l'industrie de la radio, étroitement liés à l'administration
Bush. »
Canaux d'influence
D'un point de vue général, les récentes manifestations
proguerre
n'ont pas rassemblé autant de personnes que les défilés
contre la
guerre, mais elles ont certainement été véhémentes.
L'une des plus frappantes s'est tenue après que la chanteuse Natalie
Maines, chef de file du groupe Dixies Chicks, a critiqué le président
Bush : une foule s'est rassemblée en Louisiane pour regarder un camion
de 15 tonnes écraser une collection de disques lasers, cassettes et
autres gadgets estampillés Dixies Chicks. Pour ceux qui ont en mémoire
l'histoire du 20e siècle en Europe, tout cela avait des réminiscences
de... Mais, comme l'a dit Sinclair Lewis, ça ne peut pas arriver ici,
aux États-Unis !
Qui a organisé ces manifestations proguerre ? La réponse, semble-t-il,
est qu'elles ont été encouragées par des personnages clés
de
l'industrie de la radio, étroitement liés à l'administration
Bush.
Le rassemblement autour du pilonnage des disques est l'oeuvre de KRMD,
filiale de Cumulus Media, une chaîne de radio qui a banni les Dixies
Chicks de sa programmation musicale. La plupart des défilés en
faveur
de la guerre à travers le pays sont toutefois dus aux stations radios
du groupe Clear Channel Communications, un colosse basé à San
Antonio
qui contrôle plus de 1200 stations et ne cesse d'étendre son hégémonie
sur les ondes.
La compagnie assure que les manifestations qui se tiennent sous le nom
de « Rally pour l'Amérique » ne relèvent que de l'initiative
individuelle des différentes stations. Mais c'est invraisemblable : à
en croire Eric Boehlert, auteur d'enquêtes sur Clear Channel dans la
revue Salon, la compagnie serait notoirement et largement détestée
pour le contrôle impitoyable qu'exerce la direction centrale sur ses
stations satellites.
Jusqu'ici, les plaintes contre Clear Channel visaient ses pratiques
commerciales. D'après les critiques, le groupe utilise sa puissance
pour éjecter des ondes labels musicaux et artistes au profit d'une
fadeur musicale galopante. Mais à présent la compagnie apparaît
comme
usant de son poids pour appuyer l'une des parties dans un conflit qui
divise largement le pays. (ndlt : relire l'article « Silencieuse
idéologie des radios musicales » in Manières de voir n°63)
Pourquoi un groupe de medias essaye-t-il ainsi de s'insérer dans le
débat politique ? Ce pourrait être, bien sûr, une question
de
convictions personnelles au cours d'une partie de la direction. Mais
Clear Channel - qui n'a accédé au statut de géant que depuis
quelques
années, suite au Telecommunications Act de 1996 et à la levée
des
principaux obstacles à la concentration des médias - a de bonnes
raisons de courtiser le parti républicain au pouvoir. En effet, d'un
côté Clear Channel commence à sentir le roussi : la compagnie
est
poursuivie en justice, des artistes refusant de participer aux
tournées de concerts organisées par la radio s'étant plaints
d'avoir
été menacés en retour de ne plus être programmés
par les stations du
groupe. Or plus d'un homme politique serait disposé à remettre
en
cause la loi de dérégulation qui a permis l'expansion de la compagnie.
D'un autre côté, la Commission Fédérale des Communications
examine,
elle, en ce moment même l'opportunité d'une dérégulation
supplémentaire, qui autoriserait Clear Channel à s'étendre
encore, en
mettant notamment un pied dans la télévision.
Peut-être le renvoi d'ascenseur est-il plus caractérisé
encore. Des «
bushologistes » expérimentés ont lâché un "tiens,
tiens!" intéressé
lorsque Clear Channel s'est avéré se trouver derrière les
rallies
proguerre, la direction de la compagnie partageant une histoire avec
George W.Bush.
Le vice-président de Clear Channel est en effet Tom Hicks, son nom est
peut-être familier aux lecteurs de ces lignes. En effet, du temps où
Monsieur Bush était gouverneur du Texas, Monsieur Hicks dirigeait lui
l'université de la Texas Investment Management Company, autrement
connue sous le nom de Utimco, le président de Clear Channel, Lowry
Mays, apparaissant lui aussi sur l'organigramme. Sous la gestion de
Monsieur Hicks, l'Utimco plaça une large part de la fondation de
l'université sous la houlette d'entreprises étroitement liées
au parti
républicain et à la famille Bush. Mieux. En 1998, Monsieur Hicks
s'est
porté acquéreur de la célèbre équipe de football
américain, les Texas
Rangers, alors propriété de Bush junior. Le marché fit
de George
W.Bush un multimillionnaire.
Il y a donc anguille sous roche. Impossible de dire encore de quoi il
retourne exactement, mais il y a fort à parier que ce à quoi nous
assistons n'est autre que la prochaine étape de l'apparition d'une
nouvelle oligarchie aux États-Unis. Ainsi que Jonathan Chait l'a écrit
dans The New Republic, au sein de l'administration Bush, «
gouvernement et business ont fusionné en un grand "nous" ».
Dans
quasiment tous les domaines de la politique intérieure américaine,
le
business taille ses lois : « Des bataillons d'élus de second rang
veillent désormais aux
entreprises pour lesquelles ils travaillaient auparavant ».
Nous aurions dû nous apercevoir qu'il s'agit d'une voie à double
sens
: si les politiciens passent leur temps à rendre service aux
entreprises qui les ont soutenus, pourquoi nous étonner de voir ces
mêmes entreprises leur faire des fleurs en retour ? En organisant, par
exemple, des manifestations « populaires » pour leur compte ?
Ce qui rend tout cela possible, bien entendu, c'est l'absence de
garde-fous. Du temps des Clinton, le moindre soupçon d'inconvenance se
muait aussitôt en énorme scandale ; aujourd'hui, les marchands
de
scandales s'empressent plutôt de pourchasser les journalistes qui
lèvent des affaires. Et puis, de toute façon, on est en guerre,
non ?
3) LE BOUT DU TUNNEL : compte rendu de conférence par Jean-Claude Oubbadia.
A l'occasion du 4e Forum de l'association Oiseau Lyre qui s'est
déroulé le 25 janvier 2003, Jean-Claude Oubbadia, administrateur
de
R.A.P., a pris la parole pour brosser un rapide tableau des idées
antipublicitaires en pleine expansion. Nous reproduisons
intégralement, le texte de cette intervention car il peut être
utilisé
pour diffuser nos idées, et les contacts utiles pour qui veut entrer
dans le réseau.
L'association R.A.P. (Résistance à l'agression publicitaire)
a fêté
son 10e anniversaire en juin 2002 mais ce n'est que depuis deux ans
que nous sommes véritablement pris en considération par l'opinion
publique. Cette attitude nouvelle semble correspondre à la montée
des
interrogations et des refus devant le néolibéralisme qui détruit
de
plus en plus ouvertement les structures, les usages et la morale de
notre société.
Nous avons ainsi constaté, en riposte, non seulement le développement
de l'activité antipublicitaire dans l'ensemble du secteur associatif,
mais un durcissement de l'engagement dans les associations qui nous
sont proches. Je dois d'ailleurs vous avouer, pour la petite histoire,
que nos principes de non-violence et notre volonté de respect de la
réglementation ont failli nous tenir à l'écart de cette
nouvelle
dynamique. Si nous bénéficions aujourd'hui d'un regain de notoriété
et
d'un juste retour de nos longs efforts (1), nous le devons,
paradoxalement, à quelques-uns de nos militants qui se sont laissés
aller à des actions dissidentes, énergiques et peu respectueuses,
mais
somme toute salutaires.
Je pense notamment aux actions (aux exactions, devrais-je dire) d'Yvan
Gradis, animateur des barbouillages exercés à l'encontre d'affichages
parmi les plus agressifs. Effectuées au vu et au su d'un nombreux
public, ces actions (dites «Au grand jour », c'est aussi leur nom)
nous valent plus de renommée que les sages revendications que nous
présentions inlassablement aux annonceurs comme aux pouvoirs publics.
Mais si la politique de RAP est de rester dans la stricte légalité,
rien ne nous interdit de bénéficier des retombées médiatiques
dues à des engagements individuels ou sauvages. Or, ces retombées
sont considérables. À en croire le copieux dossier de presse (2)
établi pour en rendre compte, l'opération «Au Grand Jour
» aurait été mentionnée, voire relatée dans
10 émissions de télévision et 11 émissions de radio.
Pas moins de 39 titres de presse l'auraient évoquée avec gourmandise
et souvent avec sympathie. Tout cela pratiquement pour la seule année
2001. Même Le Monde, sous la plume de Florence Amalou (3), a bien voulu
reconnaître l'existence de la cause antipublicitaire et des fameux barbouillages.
Avec un total de 60 mentions en une quinzaine de mois, c'est la gloire, mais,
je l'avoue, c'est une gloire un peu inattendue, un peu mélancolique pour
les légalistes que nous sommes.
et notre mode de fonctionnement :
1° Activité relationnelle : interassociative et
publique (participation ou organisation de réunions, débats, etc.)
2° Présence sur le terrain : dans la rue, dans les
transports publics et dans les manifestations (Nuit des publivores, Actions
« Père Noël », Actions-cinéma, Journée
sans achat, Semaine sans télé, Rentrée sans marque, etc.).
3° Activité éditoriale sous notre responsabilité
: R.A.P-Échos (bimestriel de 4 pages). Rap-à-Toile (mensuel de
10 pages, sur la Toile).
4° Activité éditoriale en collaboration avec des
associations amies : Casseurs de pub (dossier annuel de 68 pages et trimestriel
de 4 pages). Le Publiphobe (feuille R°v° sporadique). Action-paysage
(publication de Paysages de France). Brisons nos chaînes ! (revue du Réseau
pour l'abolition de la télévision). 5° Contrôle de la légalité des activités
publicitaires : en vue de l'enlèvement des panneaux illégaux,
des enseignes géantes, des installations hors gabarit, etc. Également,
en vue du retrait des thématiques agressives ou provocatrices. 6° Relations avec les instances de l'État : en vue
de faire respecter ou préciser la législation existante contre
l'engorgement publicitaire des boîtes aux lettres, de l'internet et de
la télécopie.
1°) François Brune a d'abord éclairé, accompagné
et encouragé notre
démarche avec deux ouvrages : « LE BONHEUR CONFORME », éditions
Gallimard Essais, et « LES MEDIAS PENSENT COMME MOI ! », éditions
L'Harmattan.
Deux autres ouvrages ont participé au développement de la vague
antipublicitaire : « NO LOGO » de Naomi Klein, éditions Actes
Sud, et
« 99 FRANCS » de Frédéric Beigbeder, éditions
Grasset.
2) Dossier de presse « AU GRAND JOUR » sur les huit barbouillages
de
l'année 2001, à commander au Publiphobe, 56 bis, rue Escudier,
92100
Boulogne, pour 10,44 euros. (NDLR : Le dossier de presse 2002 est
disponible à la même adresse au prix de 9,13 euros, port compris)
3) Florence Amalou s'est également faite le relais de notre lutte dans
: « LE LIVRE NOIR DE LA PUB. Quand la communication va trop loin »,
éditions Stock 2001.
4) INVASION PUBLICITAIRE DU QUARTIER PICPUS SUD : 57 panneaux par Marie-Noëlle
Botte.
NDLR : Marie-Noëlle BOTTE, adhérente de l'association, a proposé
ce
texte, dénonçant l'affichage publicitaire dans le 12e arrondissement
de Paris, au groupe de riverains auquel elle appartient, en vue
d'alimenter les travaux de la Mairie de Paris menés actuellement dans
le cadre de l'élaboration du PLU (Plan local d'urbanisme).
Il arrive un moment où la publicité prend trop de place dans
la ville
: quand les limites du quantitativement raisonnable sont largement
dépassées et que la qualité de la vie en pâtit.
L'agression et la prolifération de la publicité est devenue telle
qu'elle en devient une nuisance essentielle, au même titre que les
nuisances sonores ou la pollution.
Dans notre quartier périphérique, moins « prestigieux »
que le centre
de Paris, puisque dépourvu de monuments et donc de tourisme, la
protection du paysage urbain semble très laxiste.
En effet, aux abords des grandes voies de circulation où le passage
est très important, les afficheurs ont trouvé de grands espaces
«
vierges » idéals pour des emplacements visibles et percutants.
Le carrefour Bd Poniatowski / rue de Charenton est l'exemple type
d'une entrée de Paris défigurée par une concentration impressionnante
d'affiches.
L'invasion est omniprésente : dans le métro, les rues, sur les
places,
sur les boulevards extérieurs, sur des pignons de facades, sur les
trottoirs, aubettes, et finalement, au moindre espace non occupé, des
supports de différents types (déroulants, illuminés, en
drapeau,
autoportants, etc.) viennent s'imposer.
Cette prolifération nous interpelle : comment peut-on laisser
pratiquer de pareils abus ?
Passages piétons, poussettes enfants, fauteuils handicapés,
non-voyants
Les affiches publicitaires empiètent de plus en plus sur l'espace -
déjà restreint -de la rue, bouchent les perspectives, s'approprient
le moindre espace, captent notre regard là où l'on pourrait juste
apprécier l'architecture, gênent le passage des piétons
, poussettes,
fauteuils d'handicapés, non-voyants...
Sécurité de conduite automobile
Les affiches publicitaires captent notre regard et distraient
l'attention des conducteurs. La prolifération de ces visuels fait
qu'ils se confondent avec des informations à usage public (plan, infos
voirie) et noient ou cachent les panneaux de signalisation routière,
ou autres informations nécessaires à l'orientation (nom des rues
par
exemple)
Paysage urbain, patrimoine architectural
Quand on parle de l'histoire de notre quartier, de patrimoine
architectural, du charme pittoresque d'anciennes rues, comment ne pas
réagir à l'affichage publicitaire ?
Quelques exemples :
la perspective visuelle de la magnifique rue de Wattignie bouchée aux
deux extrêmes par de grands placards alignés
le croisement et la place Montgallet saturés de panneaux de toutes
sortes,
les abords du bois de Vincennes (porte de Charenton) réduits à
une
galerie commerciale, cachant (illégalement d'ailleurs) le petit
cimetière de Valmy
Contenu même de ces affiches : matraquage et agression visuelle
L'espace destiné physiquement à l'affiche dépasse en réalité
un espace
plus grand que l'on peut définir de « visuel » largement
supérieur à
celui initialement contracté. L'achat d'une surface n'induit
aucunement la propriété d'un périmètre entier que
s'approprie
l'afficheur par la force des choses.
Non, une ville où l'on se sent bien, ce n'est certainement pas cet
ensemble de visuels qui vous matraque de soutient gorges Trucmuche,
d'épargne de « La Poste », ou de la dernière voiture
Tartempion.?
Nous tenons à exprimer notre indignation de voir notre ville
maltraitée ainsi, et notre colère de n'être considérés,
nous citadins,
qu'en simples acheteurs / consommateurs.
Propositions :
- Limiter de façon importante, voire supprimer ces publicités
.
- réserver certains de ces emplacements par de "l'affichage
participatif " des habitants du quartier, peut-être canalisé
par des
associations de quartier.
réserver plus d'espaces à l'expression artistique (fresques,
mosaïques, photos, dessins d'enfants,etc.)
De nombreuses expériences de ce type (Grenoble, Evry,
Saint-Denis,etc.) ont démontré le bénéfice de l'affichage
d'expression
participative des habitants d'un quartier : réappropriation des lieux
(respect, valorisation), renforcement de son identité.
"ndlr : Marie Noëlle conclut sa contribution par l'énumération
de tous
les emplacements d'affiches publicitaires de taille supérieure ou
égale à celle d'une sucette. Elle n'en dénombre pas moins
de 57 dans
son quartier ! Si vous souhaitez en connaître le détail, nous vous
le
ferons parvenir sur demande. Du discours à la réalité,
nous sommes
tous très curieux de connaître les résultats de l'action
municipale
sur le même décompte à réaliser à nouveau
dans quelques années."
5) BARBOUILLAGE AU GRAND JOUR D'AFFICHES PUBLICITAIRES : action no 14 par
Yvan Gradis .
(1) Le 13 mars 2003, à Bruxelles (Belgique), à l'angle de la
rue
Belliard et de la chaussée d'Etterbeek (à côté du
parc Léopold), a eu
lieu l'action « Au grand jour » n° 14.
(2) Vers 13 h 30, près d'un arrêt de bus de la place Jourdan, se
retrouvent une poignée d'antipublicitaires ainsi qu'une petite dizaine
de journalistes, dotés, pour certains, de micros ou de caméras.
L'un
des militants arbore un grand écriteau indiquant que l'action va se
dérouler non loin de là. Ce rendez-vous préalable n'est,
en effet,
qu'une ruse... Pendant ce temps, le coordinateur de l'action (Philippe
Mazy) est déjà sur place, deux cents mètres plus loin,
pour récupérer
deux grandes échelles en bois fabriquées pour l'occasion et
entreposées depuis la veille dans un terrain vague attenant.
(3) À 14 heures, tout le monde se rend donc, sous un soleil radieux,
à
un carrefour du centre-ville, entre le parc du Cinquantenaire et une
forteresse de verre flambant neuf, dédiée aux ambitions européennes
de
la capitale belge. Sur la partie supérieure d'un bardage recouvrant un
très haut mur d'immeuble, soit à une dizaine de mètres
de hauteur,
s'impose la gigantesque effigie parfaitement réaliste d'un ancien
président de la Commission européenne (Jacques Delors), assortie
d'une
citation : « Bruxelles cultive l'art sans pareil d'un accueil simple
et chaleureux, grâce à l'atmosphère que seuls savent créer
les
Bruxellois. » Juste en dessous du portrait de l'homme d'État, donc
à
mi-hauteur du même mur, un panneau publicitaire (de l'afficheur More
O'Ferral), de 10 m de long sur 2 m de haut, et à lamelles pivotantes
assurant l'alternance de trois images différentes.
(4) En quelques minutes, les échelles sont dressées afin que puissent
accéder à la plate-forme métallique qui se trouve à
la base du panneau
les quatre activistes (Yvan Gradis - arrivé de Paris le matin même
pour un colloque -, Marc Léotard, Philippe Mazy et Frédéric
Péters).
Ceux-ci se retrouvent donc à 3,50 m au-dessus du sol, tandis qu'un
cinquième militant est resté en bas pour man½uvrer, au
moyen d'une
simple clé à tube de 9 mm, le boîtier de commande des lamelles
pivotantes. Les échelles sont hissées pour couper tout lien avec
la
terre ferme et que les barbouilleurs puissent officier en toute
tranquillité.
(5) Chacune des trois images étant bloquée en alternance par
l'activiste resté au sol, ceux d'en haut prennent tout leur temps pour
tracer à la bombe de peinture (rouge et verte) les inscriptions
suivantes : « Légitime réponse... Assez !... Agression...
Matraquage... Pollution visuelle... Propagande !... Trop de pub
abrutit... Nique la pub !... Résistez... Non à la pub sexiste
!...
Fille à vendre ?... Nuit à la santé mentale... »
Tout cela suivi d'en
bas par une quarantaine de personnes - disons vingt sympathisants, dix
passants et autant de journalistes. Un cadreur de la télévision
parviendra même à se faire inviter sur la plate-forme pour filmer
à
bout portant. Et n'oublions pas les automobilistes, très nombreux à
ce
carrefour.
(6) Il est à peu près 14 h 30. Les barbouilleurs, applaudis, saluent
le public en se tenant la main comme des comédiens, puis redescendent
répondre aux questions des journalistes. L'ambiance est festive, le
temps toujours sublime, et pas de police à l'horizon. Les échelles
sont donc dressées de nouveau contre un autre panneau qui se trouve
là, plus petit, mais de 6 m de long sur 1,50 m de haut tout de même
!
Le coordinateur, décidément inspiré, gravit une fois encore
les frêles
échelons pour aller inscrire : « Cauchemar-pub ». Un jeune
sympathisant lui prête main-forte en dessinant, pour sa part, des
cornes et une queue de diable sur l'image arrogante d'une automobile
de luxe.
(7) Vers 14 h 50, deux ou trois voitures de police arrivent. Un agent,
contemplant les dégâts, déclare : « Eh bien, on peut
dire que vous
n'avez pas perdu votre journée ! » Ne sont arrêtés
que les deux
derniers barbouilleurs à avoir été vus la bombe à
la main. Le Parisien
exige néanmoins de faire partie du lot. (Deux autres Bruxellois iront
ensuite se livrer au bureau central de la police... en vain ! On ne
voudra pas d'eux !) Les trois activistes interpellés sont donc
emmenés, dans deux voitures, à l'antenne de police d'Etterbeek
pour
l'interrogatoire d'usage. Le Français, qui en est à son quatorzième
barbouillage et à sa huitième interpellation en un peu plus de
deux
ans, a donc l'occasion de comparer les réactions des policiers
bruxellois avec celles de leurs collègues parisiens : pas de
différence. Les dépositions se passent dans la plus grande courtoisie,
et un brin d'humour permet d'atténuer la perplexité des fonctionnaires
devant ces militants qui assument leurs actes et n'hésitent pas à
leur
remettre des tracts. Les barbouilleurs recouvrent la liberté une heure
plus tard.
(8) Le soir même, au moins deux radios relatent l'opération, laquelle
fait même l'ouverture du journal télévisé de 18 h
sur la chaîne AB3 ;
elle se voit également consacrer un reportage de deux minutes au
journal de 19 h 30 sur la chaîne publique RTBF, et un autre sur
Télé-Bruxelles. Le lendemain (14 mars), le barbouillage est mentionné,
par une brève, à la une du quotidien Le Soir, puis relaté
par le menu,
dans les pages intérieures, grande photo à l'appui, sous un très
gros
titre : « Les antipub réclament ». Un autre quotidien, néerlandophone
celui-là, Het Laatste Nieuws, publie, lui aussi, une photo de l'action
avec un commentaire très objectif. Quant aux inscriptions sur les
affiches, elles étaient toujours en place à 19 heures, mais n'y
étaient plus à 22 heures.
N.B. - Concernant les treize précédentes actions « Au grand
jour »,
qui se sont toutes déroulées à Paris, en 2001 et 2002,
leur
instigateur vient d'apprendre, du procureur de la République, que
quatre des sept interpellations auxquelles ces actions ont donné lieu
ont fait l'objet d'un classement sans suite. Pour les trois autres, le
suspens continue !
6) COURRIER Á LA SNCF : réaction
d'une sympathisante face à l'implantation croissante de dispositifs publicitaires
sur le réseau SNCF par Charlotte Marchalant.
Madame, Monsieur,
En temps qu'utilisatrice quotidienne de la SNCF, j'aimerais vous
adresser quelques remarques que j'espère vous prendrez le temps de
lire.
Je suis bien heureuse de constater que la SNCF a quelques arguments
convaincants pour démontrer son avancée technologique. Le nouveau
tapis roulant exposé à Montparnasse est à faire pâlir
de jalousie la
foire du Trône, tellement rapide qu'il est nécessaire de mettre
des
écrans et des bandes sonores pour avertir ses usagers des risques
qu'ils courent. Je ne peux m'empêcher de penser au "Meilleur des
monde" en passant devant (j'allais dire en l'empruntant mais c'est
oublier qu'il ne fonctionne jamais). La répétition successive
de:
'Tenez la rampe", "Ne levez pas les pieds" rappelle les meilleurs
films futuristes version scénario catastrophe, et j'en ris beaucoup.
Moins comique par contre est le spectacle de tous ces écrans qui
apparaissent dans la même gare. Je dois dire que je ne comprends pas
exactement le bien-fondé de tels investissements. Un écran qui
bombarde tous les passants de pubs et autres bandes-annonces pour
films m'apparaît assez inutile. Surtout sans le son, et dans des
endroits où les gens ne font que passer à la vitesse de l'éclair.
Je
pense tout particulièrement à celui placé judicieusement
au-dessus du
long tapis roulant : à moins de courir à reculons, il est impossible
de regarder ce que l'écran diffuse. Mais peut-être est-ce le voeu
des
publicitaires après tout. Les bandes annonces fonctionnent à la
manière de messages subliminaux qui, même si furtivement entrevus,
se
gravent dans nos cerveaux.
Il en va de même pour toutes ces affiches publicitaires qui polluent
les gares et leurs quais. Je comprends que ces espaces vous
appartiennent, et qu'en raison du fort passage les publicitaires
aimeraient pouvoir exploiter de tels lieux. Cependant, aussi
alléchantes que soient leurs offres, j'aimerais que la SNCF ne donne
pas son accord pour m'exposer à des affiches de plus en plus
choquantes. Je n'ai pas forcément envie de tomber nez à nez avec
les
couvertures immondes de magazines divers en sortant du train. Je me
souviens de la fois où je ne sais quel magazine affichait en gros:
"sodomie, échangisme, etc., les dernières tendances sexe".
J'ai 20 ans
et ne pense pas être facilement choquée mais je me suis sentie
non
seulement agressée, mais heureuse de ne pas avoir d'enfants.
L'idée de payer la SNCF pour un tel abus de pouvoir (je ne suis pas
une cible potentielle à qui on peut voler deux minutes de lavage de
cerveau) me dérange beaucoup. Surtout à la vue de la qualité
du
service rendu. Tellement de trains en retard ou tout simplement
annulés !
Avez vous remarqué ces petits présentoirs disposés un
peu partout en
ville, aux arrêts d'autobus, aux grilles de métro, aux entrées
des
galeries commerçantes, devant les stations de RER, etc. Bref, partout
où des piétons circulent. Ces petits présentoirs en métal
laqué jaune
ou blanc sont même parfois fixés avec une chaîne et un cadenas
(pour
éviter que des antipub les volent (!). Il s'agit incontestablement
d'une nouvelle forme de publicité sauvage en ce sens qu'une fois de
plus on se sert sans vergogne de l'espace public pour faire son petit
commerce.
Le commerce en question qui ne se contente pas de ses vitrines est
représenté par les agences immobilières et leurs organismes.
J'en ai identifié au moins trois (il suffit de se servir dans le
présentoir) :
a.. Magazine "Horizon immobilier" édité par MDHM communication
(5bis,
rue de Montlhéry 91400 ORSAY) diffuse les annonces des grandes chaînes
d'agence (WURTZ, ORPI, Century 21)
b.. Magazine "Le Régional" édité par EDIT'COM
( 2, passage Fourens
75017 PARIS) se présente comme l'organe de la FNAIM qui se veut le
regroupement officiel des agences "sérieuses".
c.. Magazine "Logic-IMMO" édité par "Concept Multi
Média"
(CCM/Logic-immo 444, rue Paradis 13008 MARSEILLE).
(NDLR : On peut écrire à ces sociétés pour protester).
Cette liste non limitative correspond à ce que j'ai observé en
Essonne
mais il s'agit manifestement d'une nouvelle forme de communication
appelée à se développer avec les chevalets qui nous font
trébucher sur
les trottoirs.
Toutes les informations que vous venez de lire sont publiques, nous vous invitons
à les transmettre à toute personne susceptible d'être intéressée
: faites circuler !.
Pour tout renseignement (envoi d'un exemplaire de R.A.P.-Échos, notre
publication papier, adhésion, etc.) merci de prendre contact avec :
R.A.P. (Résistance à l'agression publicitaire)
53, rue Jean-Moulin, 94300 Vincennes
tél. : 01 43 28 39 21 (tcp. : 01 58 64 02 93)
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de ces horaires, sans certitude de présence toutefois).
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