R.A.P. a pour vocation de faire connaître les diverses
approches de la lutte antipublicitaire
sans pour autant adhérer à toutes les opinions et idées
d'actions formulées, dont elle laisse la responsabilité à
leurs auteurs.
Introduction :
Chers lectrices et lecteurs,
Ce RAP-A-TOILE de mars vous est envoyé en toute fin de mois. Cela est
du à une actualité riche et aussi à un rythme mensuel difficile
à
maintenir mais justement essentiel selon nous pour vous tenir au courant de
cette
actualité. Alors veuillez-nous excuser de débarquer comme ça
le dernier
jour du mois...
Du 2 au 9 avril, se déroule « la semaine sans télé
». La télévision est
la compagne de nombre d'entre nous durant, en moyenne, 3h40 par jour.
Elle s'empare ainsi d'une bonne partie de notre vie...en échange de
quoi? Pourtant, peu de gens s'activent pour s'y opposer; même les «
sans-télé » car ils ne se sentent plus concernés.
Cette année, il est
encore temps d'organiser quelque chose. C'est le printemps, tout est
possible! Brisons nos chaînes!
Les prochains rendez-vous de R.A.P. et de la lutte antipublicitaire :
- Du 2 au 9 avril : Semaine sans télé: Affiches disponibles sur
le site de Casseurs de pub (http://www.casseursdepub.org)
- Mercredi 13 avril à 20h00: Réunion mensuelle et publique de
R.A.P. A l'Hôtel des Voyageurs. M° Denfert.
- Vendredi 22 avril à 18h00: 6ème barbouillage au grand jour “pour
remettre la pub à sa place”. Rendez-vous devant l'hôpital St Louis,
au bout de l'avenue Parmentier, M° Goncourt.
- Courant mai, dans le cadre du Festival des Résistances et Alternatives
à Paris, RAP, avec d'autres collectifs antipublicitaires,
organise une journée sur la pub et les moyens de la combattre, avec projections
et réflexions sur nos méthodes d'action. Date et lieu à
préciser.
- Samedi 4 juin: A Lyon, départ de la grande Marche pour la décroissance.
- Samedi 11 juin: 3ème journée nationale de déversement
de prospectus publicitaires.
1) APPEL A TEMOIGNAGES: RESISTANCE A L'AGRESSION PUBLICITAIRE
A L'ECOLE - par Christiane Levilly.
Voilà bien un appel que nous n’aurions jamais dû avoir à
lancer, tant
la publicité est contraire à tout principe éducatif. Il
faut pourtant le
constater : la publicité s’affiche avec de plus en plus d’arrogance en
milieu scolaire.
R.A.P, qui "s’oppose en particulier à toute introduction
de la publicité au sein du système éducatif" (extrait
des statuts de l’association), organise et participe à deux campagnes
contre l’intrusion publicitaire en milieu scolaire:
- Campagne « Pas de publicité sur les murs des collèges
et lycées »:
Il s’agit d’obtenir des Conseils régionaux et généraux
l’engagement de
ne pas conclure de contrats (certains d’entre eux ayant recours à cette
pratique) pour installer des panneaux publicitaires sur les murs des
établissements. Ecrivez au président de votre Conseil régional
ou
général et demandez-lui de s'engager à ne pas introduire
de panneaux
publicitaires dans les écoles.
- Manifeste pour le respect de la neutralité scolaire et l’annulation
du "Code de bonne conduite des interventions des entreprises en milieu
scolaire".
Rappelons que ce Code permet aux établissements d’établir des
«
partenariats » avec des sociétés publicitaires (par exemple
“Scaramouche” qui installe des panneaux publicitaires dans les
établissements) entre autres ou avec des enterprises qui viennent
directement y faire leur promotion.
Ces campagnes, qui sont détaillées sur note site Web, sont aussi
le
témoignage que, malgré l’ampleur de l’offensive, nous restons
vigilants.
Pour bien montrer que nous ne nous habituons pas à l’inacceptable, R.A.P
lance un appel à témoignages pour répertorier les cas de
publicité à l’ Ecole : kits et mallettes, activités sponsorisées,
jeux, pub dans les manuels, sur le matériel (distributeurs), sur les
murs, …etc.…
Merci de participer à ce travail en relevant les cas précis et
concrets et en les communicant à Jean-Christophe : contact
at antipub.org ou 01 43 28 39 21.
2) GROUPES LOCAUX D'ACTION (GLA) “POUR REMETTRE LA PUBLICITE
A SA PLACE” - SUITE DE L'AVENTURE A PARIS ET DEBUT A TOULOUSE - par les GLA
de Paris et Toulouse.
Les deux dispositifs publicitaires apposés le 10 décembre 2004
sur l'hôpital Saint Louis, au débouché et dans la perspective
de l'avenue Parmentier, ont été démontés le lundi
7 mars. Le lendemain, la palissade qui dépassait en haut du mur, a été
redimensionnée. Il s'agit d'une mise en conformité et non d'un
démontage comme cela avait été évoqué par
le service de la publicité et des droits de voirie (SPDV)
de la ville de Paris.
Effectivement, ces deux panneaux surdimensionnés ont été
remis en place sur un monument historique malgré la détermination
du GLA de s'opposer physiquement à l'installation de
ce dispositif (les 2 panneaux ont été remontés durant la
nuit du 22 mars). Pour mémoire, le carrefour est déjà occupé
par un autre panneau, implanté sur le trottoir juste devant l'entrée
d'une école et par deux aubettes publicitaires de bus.
Le groupe local, qui a barbouillé au grand jour ces dispositifs les
14 décembre, 7 janvier, les 2 et 25 février et le 25 mars, en
demandant leur démontage, a tenté de négocier avec la Ville
de Paris, l'hôpital Saint Louis et JCDecaux S.A. Nous
avons écrit au Conseil d'administration de l'Assistance publique
et hôpitaux de Paris (APHP), rencontré deux fois les administrateurs
de l'hôpital, et deux fois le SPDV, qui nous a assuré
s'occuper du problème. En fin de compte, leur action mène à
une occupation définitive de l'espace public de notre quartier par l'afficheur
matraqueur.
En outre, la société JCDecaux a porté
plainte, le 3 mars 2005, pour « dégradation de biens privés
», à la suite du barbouillage du 25 février 2005. Le groupe
local appelle donc tous les participants à écrire au commissariat
de police du 10e arrondissement, 14, rue de Nancy, 75010 PARIS, pour demander
à comparaître et assumer solidairement les conséquences
d'une légitime protestation.
En effet, s’il est logique qu’un afficheur cherche à gagner toujours
plus d’argent en exploitant sans limites l’espace public, il est normal
que des citoyens, en état de légitime réponse, se substituent
aux
pouvoirs publics défaillants (les preuves abondent) pour assumer
symboliquement la défense de leur cadre de vie face à l’affichage
publicitaire envahissant.
Des actions de ce type seront renouvelées jusqu'à obtenir gain
de cause, c'est-à-dire pour l'instant le démontage définitif
des deux panneaux et la remise en état du mur d’enceinte du monument
historique de l’hôpital Saint Louis, qui est parfaitement sain à
l'exception des percées réalisées par la société
JCDecaux pour l'installation de ses dispositifs.
Le conseil d’administration de l’école maternelle et primaire
Parmentier, située à ce carrefour et subissant directement l’impact
d’un autre dispositif de 8 m2 sur pilier, implanté sur le trottoir juste
devant l’entrée de l’école, soutient la démarche du groupe
local. La
question de ces intrusions publicitaires dans l’espace public sera
également abordée lors du prochain conseil de quartier du 10ème
arrondissement de Paris, le mercredi 30 mars.
Par ailleurs, le groupe local d'action "pour remettre la publicité
à sa
place" a publié un manifeste, déjà signé par
des élus, des responsables
associatifs et des citoyens, riverains, passants, usagers des
transports en commun, revendiquant un nouveau format pour l'affichage
publicitaire, dans des dispositifs ni lumineux ni animés, avec des contraintes
de
densité d'implantation et de distance entre les dispositifs.
Pendant ce temps, du côté de Toulouse, un groupe de l'association
écologiste Chiche! a décidé de lancer
une série de barbouillages antipub "au grand jour". Ces actions
se déroulent dans l'esprit de celles du groupe local d'action parisien.
Voici la façon dont s'est déroulée l'action du samedi 19
mars 2005, relatée par les principaux intéressés:
En ce samedi ensolleillé, une dizaine de militants s'est rassemblée
près du Pont des Demoiselles à Toulouse, un endroit où
la concentration de publicités (notament les grosses 4m par 3m) est particulièrement
forte. Des militants ont barbouillé au blanc d'espagne (craie liquide)
et recouvert les panneaux publicitaires de grands draps (ça se voit mieux
que la craie), pendant que d'autres distribuaient des tracts expliquant le pourquoi
de l'action. Les passantEs ont la plupart du temps réagi de façon
très positive. Nous avons ainsi discuté avec le responsable d'un
bar du slogan qu'il voudrait voir inscrit sur le panneaux installé devant
chez lui en plein milieu du passage! Il s'est décidé pour "des
arbres pas des pubs". Un homme nous a gueulé dessus depuis sa voiture...
Apparemment il était lui-même annonceur ou publicitaire, il vit
de la pub ... Comme quoi ... même une petite action somme toute bien éphémère
(pas de dégradation, simple recouvrement) titille les "publicitocrates".
La presse (France 3 et la Depêche)
avait fait le déplacement. Nous essayons ainsi de faire passer le message
à un public encore plus large, même si nous avons bien conscience
des limites de ces moyens de communication soumis eux-mêmes au lobby publicitaire.
Les journalistes ont comme toujours cherché un ou une porte parole...
Et nous de leur expliquer que nous n'en avons pas, que toutes les personnes
présentes à l'action savent pourquoi elles sont là et peuvent
donc s'exprimer. Vive l'autogestion! A bas la hiérarchie!
Cette première expérience nous donne envie de continuer. Nous
avons
l'intention de recommencer au moins une fois ce printemps, en essayant
de mobiliser un peu plus longtemps à l'avance avec des tracts et des
affiches pour que plus de personnes puissent participer. Nous irons
sûrement au centre ville. En effet le point de rendez rendez-vous Pont
des Demoiselles n'était pas clair (certaines personnes ne nous ont pas
trouvés!). De plus, nous voulons aller vers les gens, les faire
réflechir. Le centre ville est plus propice à ces rencontres.
N'hésitez pas à nous contacter pour participer à la prochaine
action, pour donner des idées (de slogans à écrire sur
les pubs, de mise en scène "théatrale" par exemple):
toulouse at chicheweb.org
3) L'ANNEE DE LA FRANCE EN CHINE OU QUAND LA CULTURE SERT DE PARAVENT A LA
GUERRE ECONOMIQUE – Merci à Robert Heyman
Qui pourrait être contre l'organisation de « l'Année de
la France en
Chine »? Ni vous ni moi je suppose, ni toute personne éprise de
la
libre circulation de la culture.
Ni la BNP-Parisbas qui soutient le Ballet contemporain Preljocaj
en représentation le 27 avril à Shangaï.
Ni PUBLICIS dont l'un des consultants est chargé des
relations presse de cet événement.
Ni non plus le président de VEOLIA-Environnement, ex-VIVENDI,
Président du comité d'honneur de l'Année de la France en
Chine.
Et ce dernier pas plus que les 49 autres « parrains » de cette
Année,
tous plus acquis les uns que les autres à faire avancer la cause de la
démocratie et de la liberté (d'acheter).
Qui peut être contre cette initiative? A mon avis personne.
4) TROISIEME JOURNEE DE DEVERSEMENT DE PROSPECTUS – par Chiche!, le CNIID
et R.A.P.
Stockez, stockez, citoyennes et citoyens,
Le samedi 11 juin 2005 aura lieu la troisième journée de déversement
de prospectus publicitaires. Pour ceux qui n'auraient pas participé aux
précédentes éditions, un petit rappel s'impose. Il s'agit
par cette action de protester contre les nuisances induites par ces 40 kilos
de prospectus distribués par an et par boîte aux lettres. Celles-ci
sont d'ordre éthique (non-respect de la vie privée), psychique
(agression mentale quotidienne) et environnemental (gaspillage de papier). Ce
déchet par excellence que constitue l'imprimé non-sollicité
n'existe que parce que nous fermons les yeux. Nous payons sa production dans
nos achats, son traitement via les taxes locales et son coût écologique
par la dégradation de la biosphère (forêts transformées
en usine à faire du papier au mépris de la biodiversité
; pollutions des eaux et des sols dues aux adjuvants chimiques utilisés,
pollution atmosphérique due au transport, en ce compris le transport
pour recycler ce papier).
Nous demandons donc que soit mise en oeuvre une méthode qui garantisse
le respect des autocollants « pas de publicité dans ma boîte
aux lettres » et que les commanditaires de ces pubs en paient le retraitement
sur le principe du pollueur/payeur.
Nous demandons également une réduction à la source des
déchets, c'est-à-dire une réduction de la production de
ces imprimés (basée sur une estimation d'une nombre de ménages
ayant apposé l'autocollant).
Cette action aura lieu partout en France. Chacun est encouragé à
organiser son propre déversement dans sa ville, dans son village. Que
vous habitiez un patelin ou une mégapole, nous sommes tous concernés.
La première journée s'est déroulée dans 6 villes
de France. La seconde
dans 23 villes. Combien pour la troisième?
Cette action est légale et déclarée en préfecture.
Le jour dit, chacun amène son tas de prospectus collectés les
mois précédents et le déverse sur place.
C'est aussi l'occasion de rencontrer des gens, de faire la fête. Bref,
que du bon! Le compte rendu de la journée de décembre est disponible
sur notre site sous la rubrique « actions »
Pour tout renseignement, pour lancer ou participer à un déversement
près de chez vous, n'hésitez pas à contacter:
5) LA LIBERTE D'EXPRESSION DES PUBLICITAIRES SACRALISEE PAR LA LDH – par F.
Dans un communiqué de presse du 5 mars 2005, la Ligue des Droits
de l'Homme (LDH) a dénoncé "le retour de l'ordre
religieux" après la décision de la justice d'interdire l'affichage
d'une publicité des créateurs de mode Marithé et François
Girbaud qui présentait une libre interprétation de "La Cène"
de Léonard de Vinci. Dans cette image, les apôtres
comme le personnage de Jésus sont des femmes à l’exception d’un
homme de dos et torse nu.
Selon la LDH, le fait que le juge des référés
retienne que « la présence, dans une position non dénuée
d'ambiguïté, d'un homme dos nu, introduit un motif de dérision
inutilement provocateur », signifie le retour de l’inquisition car “le
tribunal interdit une représentation qu’il juge non orthodoxe de la Cène,
donnant ainsi le point de vue de l’État sur une question strictement
religieuse”. Nous n'avons rien à redire de cette interprétation,
étant nous-mêmes pour une séparation stricte de l'Eglise
et de l'Etat.
Ce qui est plus dérangeant, c'est le zèle avec lequel la LDH
défend les publicitaires. Dans son comuniqué, elle dit ceci: “Cette
décision est donc une atteinte délibérément disproportionnée
à la liberté d’expression de la publicité, laquelle ne
devrait avoir de comptes à rendre qu’aux artistes qu’elle pille pour
vendre”.
Pauvre Leonard de Vinci. Effectivement. Mais les millions
de récepteurs de cette publicité, et de toutes les autres, il
ne faudrait pas en tenir compte selon la LDH. Le matraquage
quotidien, la propagande consumériste et politique ne valent rien face
à la liberté d'expression publicitaire.
Nous pensons que la LDH a été bien maladroite
sur cette question. Si son rôle est de défendre la liberté
d'expression, doit-elle le faire de cette façon-là?
Voici une lettre de protestation envoyée par François à
la LDH.
Madame, Monsieur,
La LDH vient de réagir, d'une façon que je juge
dangereusement excessive, à une décision de justice imposant le
retrait d'une affiche publicitaire de l'espace public.
Vous évoquez en effet une prétendue "liberté d'expression
publicitaire", ce qui me semble assez inapproprié dans un contexte
où, chaque jour à
travers le monde, les droits humains des plus faibles sont bafoués par
l'incontrôlable pouvoir des entreprises, au service de leurs monstrueux
intérêts financiers, aux dépens des conséquences
sociales et
environnementales de leurs activités.
C'est bien davantage notre liberté d'expression, à nous individus,
qui
est bafouée par la muselière publicitaire partout imposée
dans les
espaces publics et les médias, qui est piétinée par l'arsenal
juridico-financier des multinationales et de leurs marques.
Je précise que je ne prends pas paticulièrement position pour
les
idées ou le culte des plaignants : il me semble simplement qu'ils ont,
eux
aussi et quelques soient leurs travers et leurs fanatismes potentiels
que vous êtes probablement fondés à dénoncer, le
droit de ne pas subir
le matraquage et le harcèlement de l'affichage publicitaire imposé
dans
les espaces publics, où nul ne peut y échapper.
Vous aviez pris position au printemps 2004 en faveur des 62 individus qui étaient
poursuivis au TGI de /Paris par la RATP et Métrobus,
suite aux actions de recouverment des affiches publicitaires dans le métro
à l'automne 2003 : la Régie des transports publics et la filiale
de Publicis leur demandaient 1 million d'euros de dommages et intérêts,
in solidum. Je suis d'autant plus surpris qu'aujourd'hui vous risquiez ainsi
de jouer à vos dépens le jeu des publicitaires, qui s'en frottent
les mains, et doivent se dire en apparté que vous avez dû ouvrir
récemment votre capital social à la Ligue des droits des entreprises...
6) PUBLICITE POUR LES PESTICIDES: OFFENSIVE
DU LOBBY INDUSTRIEL ET REACTION CITOYENNE -
Depuis le 10 février, les industriels de la « protection
» des plantes (UIPP) ont lancé une campagne grand public
à destination des mères et pères de famille publiée
dans Elle, Télérama, Paris
Match, Avantage, Marie Claire, Marie
France... qui doit durer 6 mois.
L'accroche de cette campagne se veut axée sur le dialogue et s'intitule
: "Pesticides: on peut se poser des questions, on peut aussi y
répondre".
A cette fin, deux outils ont été créés: un site
Internet http://www.protectiondesrecoltes.fr/
et un numéro azur 0 810 10 55 00. D'après l'UIPP,
l'idée est d'inciter « chacun à mieux comprendre et à
s'informer sur l'utilité de ces produits ».
En fait, cette campagne vise simplement à rendre les pesticides «
socialement » plus acceptables en faisant croire à un public non
averti
qu’ils ne sont pas dangereux, que leur emploi est totalement
indispensable et que de toute façon les aliments biologiques ne sont
pas meilleurs pour la santé ! (Voir à la rubrique "vos questions
sur les
pesticides"/ "est-ce mieux de manger bio?").
Pour réagir, une cyberaction a été lancée par le
Mouvement pour les droits et le respect des générations
futures (MDRGF), relayée par d'autres associations (aller sur
http://www.collectif-acap.fr/cyberaction.html
). Parallèlement, le MDRGF et un collectif d'associations
a entrepris une action en référé contre la campagne de
l'UIPP devant le tribunal de Rennes. Le Président a
rendu son jugement le 16 mars. L'intérêt à agir du MDRGF
a été reconnu. Toutefois, le Président a considéré
qu'il n'y avait pas matière à référé dans
cette affaire. Un appel sera certainement déposé très prochainement
par le MDRGF.
7) LES JEUX OLYMFRIC, NI ICI, NI AILLEURS!
par le Collectif anti-jeux olymfric (CAJO)
Comment peut-on être contre les Jeux Olympiques à Paris ?
D’ailleurs existe-t-il en France quelqu’un qui ne soit enthousiaste à
l’idée de voir les J.O à Paris en 2012 ? Certains syndicats seraient
prêts à renoncer au droit de grève le temps d’une trêve
olympique ! Bel
enthousiasme et pourtant…
Le C.A.J.O. (Collectif Anti-Jeux Olympiques) s’oppose à
ces Jeux qui n’ont rien à voir avec le sport : ni bien-être, ni
épanouissement personnel et collectif. Les Jeux Olympiques, grande foire
publicitaire prônant la compétition entre les individus et entre
pays sont à l’image de notre société : infestés
par la logique de l’argent et l’individualisme, sous couvert d’une fausse éthique
et au détriment du bien-être social et environnemental.
Pas une rue, pas une station de métro, pas un bâtiment public
qui ne
milite pour ”Paris 2012 ”. Des millions sont déjà dépensés
pour nous
imposer ce projet, sans débat, sans transparence. Sur ce sujet comme
sur d’autres aujourd’hui, les médias n’autorisent qu’une position : celle
d’un enthousiasme sans réserve.
Une fausse éthique car la corruption des membres du CIO,
qu’un journaliste de la BBC a encore mis au grand jour récemment
(1), n’est plus à démontrer. Les aspects financiers visibles ou
occultes deviennent les principaux facteurs de décision.
Les J.O. se définissent comme une fête sportive mais le dopage
(bientôt
génétique) et les recherches des laboratoires pour créer
des produits
masquants ont réduit depuis longtemps de nombreux athlètes en
de
simples ”machines à gagner”. C’est également au détriment
de l’universalisme et
de l’égalité des chances que les pays riches investissent dans
leurs
sportifs, ou achètent les sportifs des pays pauvres et remportent la
majorité des victoires, ce qui leur permet par transfert d’asseoir
leurs monopoles marchands (états-Unis) ou leurs dictatures (Chine) et
renforcent les idéologies chauvines et nationalistes.
Les J.O. sont donc devenus une messe médiatique organisée par
les publicitaires pour assener leurs messages mercantiles pour des produits
malsains (boissons sucrées) et qui encouragent, au profit de multinationales,
des comportements allant à l’encontre de la santé physique et
mentale des individus (téléspectateurs passifs) . Au premier rang
de la promotion des J.O. à Paris, on retrouve également des marchands
de canons (Lagardère), des pollueurs notoires (Air
France, Renault, Lafarge, Bouygues)
ou des entreprises connues pour leur mépris du droit du travail (Accor,
Carrefour). Nous sommes loin d’un quelconque idéal sportif.
Ces entreprises affirment que 42 000 emplois durables seront créés
par les jeux mais les mauvaises expériences d’Athènes ou d’Albertville
nous ont montré que ces emplois ne seront que précaires et à
durée limitée. L’endettement est en revanche durable. Le coût
des jeux sera assumé par tous, comme les dégâts sur l’environnement.
Les bénéfices seront, eux, privés.
Le maire de Paris nous parle de jeux respectueux de l’environnement …
Que dire alors des centaines de milliers de personnes arrivant par
avion (moyen de transport le plus polluant), des milliers d’affiches
illégales, des déchets produits et du déballage sonore
qui feront
partie du grand matraquage auquel Paris aura droit ?
A-t-on consulté les Parisiennes et Parisiens pour savoir s’ils
souhaitaient vraiment les Jeux Olympiques et s’ils étaient prêts
à
s’acquitter de leur coût énorme (4 milliards d’euros [2], soit
2000
euros par parisiennes/ens) ?
Non.
Ceux qui n’acceptent pas ce choix seront obligés, comme certains
habitants d’Athènes, de quitter la ville pour pour fuir l’atmosphère
nauséabonde du sport-business, de son flot d’images stéréotypées
et de
commandements à consommer ceci ou cela.
Mais sera-t-il encore possible de circuler et de penser librement dans
une ville qui prévoit de mobiliser 46 850 policiers et militaires, de
mettre en place des voies de circulations Olympiques, d’organiser un
Festival Olympique des Arts, de lancer un programme éducatif Olympique
de 4 ans dans les écoles...
Il est encore temps d’éviter cela. Manifestez et diffusez ce message
pour dire Oui au sport, donc Non aux Jeux Olymfric à Paris en 2012 !
(1) Libération 04/08/004 (2) Source : Ville de Paris
Le CAJO est soutenu par : Résistance à
l’Agression Publicitaire (RAP), SUD éducation Paris,
Les Alternatifs, Le Publiphobe, Chiche!
Paname, l’Eglise de la Très Sainte Consommation,
les Brigades AntiPub....
Toutes les informations que vous venez de lire sont publiques, nous vous invitons
à les transmettre à toute personne susceptible d'être intéressée
: faites circuler !
Si vous souhaitez vous exprimer dans nos colonnes, vos articles devront nous
être soumis avant le 15 avril 2005.
Pour tout renseignement (envoi d'un exemplaire de R.A.P.-Échos, notre
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