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Au sommaire de ce cinquante quatrième envoi 1 - ACTION CONTRE LE SCANDALE DE L'AFFICHAGE
PUBLICITAIRE ILLEGAL - par Paysages de France et R.A.P.
Chers lecteurs, Pour commencer cette année, nous vous donnons rendez-vous à Clichy le samedi 8 octobre pour une action de protestation contre l'affichage publicitaire illégal, qui représente près de 50 % des panneaux en place actuellement. Organisée conjointement avec Paysages de France et ses militants qui viendront d’un peu partout en France, l’action se doit d’être à la hauteur de l’enjeu. Venez nombreux ! R.A.P. peut soutenir ceux qui veulent venir de province : prenez contact avec nous pour plus de détail. Durant le mois d'août, un problème informatique est survenu qui nous a fait perdre des données, notamment la liste à jour des destinataires de ce bulletin. Il nous a fallu reconstituer cette liste à partir de sauvegardes un peu datées. Si vous recevez ce bulletin sur une ancienne adresse ou que vous vous étiez désabonné, veuillez nous le faire savoir à nouveau. Désolé de cet inconvénient. Bonne lecture à tous, Jean-Christophe
Les prochains rendez-vous de R.A.P. et de la lutte antipublicitaire :- Samedi 8 octobre à 15h – Clichy: Action de protestation contre le scandale de l'affichage publicitaire en France. Organisé par Paysages de France et R.A.P. Rendez-vous à Clichy (M° Porte de Clichy) sur le terre-plein situé à l'angle de la rue du 8 mai 1945 et du boulevard Victor Hugo, au pied du panneau indiquant : « Clichy ville fleurie ». . - Mercredi 12 octobre à 19h - Bobigny: Projection-débat organisée par ATTAC sur la publicité et son influence sur les comportements. Film "Un rêve tchèque" (V. Klusak et F. Remunda, République tchèque, 2004) avec intervention d'un membre de R.A.P. - Mercredi 12 octobre à 20h - Paris: Réunion publique mensuelle à l'Hôtel des voyageurs, 22, rue Boullard, 14ème, M° Denfert-Rochereau. - Mercredi 9 novembre – Paris: Soirée-débat: "Publicitaires et marchands hors de l'école" avec Nico Hirt de l’APED (Association belge Pour une école démocratique). Lieu à préciser.
1) COMPTE RENDU DE L'ASSEMBLEE GENERALE DE R.A.P. DU 25 JUIN 2005 – par le bureau de R.A.P.Rassemblement à Clichy, le 8 octobre 2005 à 15 heures (angle de la rue du 8 mai 1945 et du boulevard Victor Hugo) à l'appel des associations Paysages de France et Résistance à l'agression publicitaire. * Pour endiguer les débordements de l'affichage publicitaire : pollution massive et délinquance paysagère. * Pour refuser le matraquage et la défiguration des paysages quotidiens par des centaines de milliers de panneaux publicitaires et d'enseignes. * Pour exiger le démontage immédiat des panneaux et enseignes installés, par milliers, en violation de la loi. * Pour réclamer, partout en France, le strict respect du Code de l'environnement. * Pour demander la refonte du Code de l'environnement dont certaines dispositions mettent en péril nos paysages quotidiens et favorisent la fracture environnementale (quartiers protégés contre quartiers saturés). Point de rendez-vous : Pour se rendre à cet endroit à partir de la porte de Clichy (métro ligne 13 ou RER C), prendre à droite l'avenue de la porte de Clichy (côté boulevard Bessières). Longer le lycée Honoré de Balzac, un stade, puis passer sous le boulevard périphérique (à droite). Le lieu du rassemblement est à 250 mètres de la sortie du métro ! Tract à diffuser disponible ici
2) UN LIVRE QUI DERANGE... LES MEDIAS - par Sébastien Darsy.Dans mon livre paru en mai 2005, "Le temps de l’antipub". L’emprise de la publicité et ceux qui la combattent, j’écrivais en introduction que les (grands) médias et journaux accordent une place minime sinon inexistante à la critique de la publicité. Aussi, sans être totalement surpris, moi qui suis journaliste, je déplore (malgré l’attachement que j’accorde au rôle de la presse écrite) aujourd’hui l’absence de critiques portant sur la sortie de mon ouvrage dont le but était justement de lancer le débat sur la puissance démesurée du système publicitaire, ce cinquième pouvoir qui ne dit pas son nom. J’espérais que mon étiquette de journaliste indépendant et la renommée de mon éditeur (Actes Sud) apporteraient un certain crédit à mon ouvrage susceptible d’encourager mes confrères à en parler, ce qui ne fut malheureusement pas le cas. Tout en présentant la diversité, les contradictions et les différentes raisons d’être des mouvements antipub, j’établis dans mon enquête une critique globale du système publicitaire en expliquant les nuisances qu’il exerce en France dans les domaines de la culture, l’information, la santé, l’environnement, l’économie, la politique, les comportements de masse... En résumé, Le temps de l’antipub prend le parti d’expliquer de manière détaillée selon la méthode de l’investigation journalistique (qui a duré deux ans et demi) que la pub, qui s’est banalisée, n’a rien d’anodin et qu’il est « temps » de réagir face à son emprise. Mais voilà, les médias aiment la publicité, ils en ont besoin pour (sur)vivre, les journaux (en difficulté financière et propriété de grands industriels), ne peuvent se permettre de contrarier les annonceurs et enfin la presse en générale a du mal à relater les critiques formulées à son encontre (notamment celles du chapitre 5 "Publicité et information, une cohabitation intenable" et celles du chapitre 14 "Libérer les médias de l’emprise publicitaire" qui mentionnent de nombreux titres de presse). Prouver qu’il y a censure à l’égard de mon livre est bien entendu difficile, car celle-ci se manifeste surtout par l’absence d’intérêt non-fortuite que les médias lui témoignent. Sans oublier le fait que parler de censure, c’est aussi se poser en victime... Pour autant, voici quelques exemples de censure que je suis en mesure de rapporter. Interviewé par TF1 pour le journal de 13 heures, à propos d’une affaire de démontage de panneaux publicitaires près de Bordeaux fin mai, mon intervention fut coupée lors du montage final. La journaliste que j’avais rencontrée et qui travaille en tant que correspondante locale, m’a répondu furieuse et scandalisée que la rédaction parisienne lui avait coupé son reportage sans lui demander son avis alors que pourtant mes propos lui semblaient pertinents. Interviewé sur cette même affaire par un journaliste de France2, là-aussi mon intervention fut coupée. Mais pour le journaliste, il s’agissait d’un problème de place, sans quoi son reportage aurait été trop long... de quinze secondes ! En presse écrite, (et là, il faut me pardonner , je ne peux pas tout dire sous peine de me brouiller avec mes confrères), je me souviens d’un exemple très significatif. A la sortie du livre, une jeune journaliste a souhaité me rencontrer pour faire état de mon travail. Elle venait d’être embauchée par le journal gratuit 20 Minutes, entièrement financé par la pub. Lorsque je lui ai demandé si cela ne lui posait pas de problème vis à vis de sa direction d’évoquer mon livre qui égratigne notamment la presse gratuite, elle m’a répondu qu’elle exerçait le même métier que moi et que par respect des lecteurs, elle en ferait état. Mais sa direction n’a pas apprécié son interview arguant que c’était là « le moyen de se tirer une balle dans le pied ». L’article est passé à la trappe. J’ajoute aussi qu’un de mes amis qui travaille dans un quotidien de gauche, m’a déclaré qu’il était très difficile de proposer un article trop critique à l’égard de la pub. Enfin, et ce n’est pas non plus une surprise, les radios privées, à l’exception d’Europe 1, ne m’ont pas contacté. Pour Europe 1, j’ai été interviewé durant cinq minutes (par un animateur qui n’avait pas lu le livre !) pour être diffusé à 0 h 40. En revanche, Patricia Martin sur France Inter m’a invité à participer à son émission Alter Ego (qui dure 50 minutes) du 21 juin. Mais il est important de souligner que France Inter est une radio publique qui fonctionne grâce à la redevance. Je me souviens de la sortie des livres sur les médias de Jean-Marc Morandini, animateur sur Europe 1 (L’enfer du décor) et de celui d’Alain De Greef, ex-directeur des programmes de Canal+ (Vous regardez trop la publicité). Personnellement j’aurais apprécié bénéficier des mêmes échos médiatiques... Sébastien Darsy 1er août 2005 Sébastien Darsy est journaliste indépendant, son livre Le temps de l’antipub. L’emprise de la publicité et ceux qui la combattent est paru chez Actes Sud. http://www.observatoire-medias.info/article.php3?id_article=50
3) LE MONDE ET AREVA: la pub avant l'information - par Jean-Christophe.Pour la première fois de son histoire, AREVA (ex-COGEMA, entreprise maîtresse du nucléaire français) passait en procès en correctionnelle le 24 juin dernier, accusée des délits de pollution des eaux et de dépôt et abandon de déchets. Il s'agissait de l'aboutissement d'une procédure menée depuis six ans par l'association Sources et Rivières du Limousin contre la multinationale du nucléaire. Malgré une mobilisation modeste, ce procès a eu un retentissement assez important. La presse locale et nationale était présente mais le journal le Monde, quotidien "de référence" a eu une attitude plus qu'ambiguë concernant cette affaire. Malgré l'effort des correspondants locaux de ce journal pour faire passer leur papier, les faits n'ont été relatés dans le quotidien que deux jours plus tard, le 26 juin. Le jour du procès, le 24, on pouvait trouver dans ce journal un cahier central de 4 pages de publi-information conçu par AREVA, annoncé en première page par le logo de la multinationale. Cette info (intox!) vantait les mérites des produits de la multinationale dans les divers secteurs de l'énergie, en passant sous silence son activité nucléaire... Très habile! En tout cas, c'est un peu gros pour une coïncidence! Le Monde mérite bien la palme de la soumission aux nucléocrates. Pour plus d'information sur ce procès: Sources et Rivières du Limousin - http://srl.site.voila.fr
4) A VOS PLUMES, FAX OU COURRIELS CONTRE LA PUB DANS LES COLLEGES ET LYCEES (Suite) - par Pierre Nicolas.Dans l'opération "Pas de pub privée sur les murs publics des collèges et lycées", bien des Conseils généraux ou régionaux n'ont toujours pas répondu aux sollicitations de R.A.P. En vérifiant la liste suivante des réponses positives, vous constaterez vous-même si votre département ou votre région se sont impliqués. Si ce n'est pas le cas, RAP vous invite à prendre la plume pour interpeller une nouvelle fois les élus . Ont déjà répondu et se sont donc engagés les départements suivants: 06 /Alpes Maritimes-08/ les Ardennes- 10/l'Aube- 19/la Corréze-21/ Côte d'Or -25/le Doubs-26/la Drôme-27/ Eure- 31/ Haute Garonne - 38/l'Isère- 41 Loir-et-Cher- 54 Meurthe et Moselle- 56/ Morbihan- 63/ Puy-de-Dôme- 68 Haut-Rhin-75/ La Mairie de Paris-77/la Seine et Marne -86/ la Vienne - 87/ la Haute Vienne-91/Essonne Ainsi que les Régions Aquitaine, Ile de France, Midi pyrénées, Poitou-Charentes, Pays de Loire et Rhône-Alpes. Un nouveau site Internet en parle bien http://pagesperso.laposte.net/agir/article.php?id_article=378 Si votre lettre ou courriel n'ont reçu aucune réponse de la part de l'élu du Conseil général ou de la Région, RAP vous invite à relancer l'interpellation. Pour plus d'infos Pierre NICOLAS, coordinateur RAP (CG/CR), 26400 DIVAJEU - PrNICO at aol.com
5) CARS PUBLICITAIRES - par Gilles Wagrowski.Du 22 août au 11 septembre, des cars publicitaires ont arpenté les avenues de Paris pour diffuser un message publicitaire agrémenté d'une touche de CO2. Ce ne sont pas les premiers mais il semble bien que ces "événements marketing" alliant pollution visuelle et atmosphérique soient en recrudescence. Dans le cas présent, ces deux cars, spécialement affrétés pour l'occasion, étaient vides, pelliculés à l'effigie d'un fabricant de pantalon et circulaient huit heures par jour à faible allure pour être bien remarqués, contribuant ainsi également aux embouteillages parisiens. Des autocars publicitaires avaient été utilisés dans Paris en 1998 au moment de la coupe du monde de foutue-balle mais un arrêté de la préfecture de police avait interdit cette pratique. Nous tâcherons de savoir si les nouveaux doubles pollueurs (des paysages et de l’air) ont obtenu une dérogation ou bravé l’interdiction (si elle est toujours en place). La même année (1998), R.A.P. avait obtenu, avec d’autres organisations comme l’association des usagers des transports, que cesse l’utilisation de la même technique sur les autobus de la RATP… Encore une preuve que les antipublicitaires doivent remettre cent fois l’ouvrage sur le métier
6) ECRANS TV PUBLICITAIRES A LA POSTE ET A LA RATP - par R.A.P.Plusieurs membres de R.A.P. nous ont informés que le bureau de Poste du Bd de Bonne Nouvelle, dans le 10e arrondissement de Paris, dispose depuis peu de 3 écrans plasma diffusant principalement de la publicité et des séquences à caractère ludique ou informatif. Placés au-dessus des guichets et de la file d'attente, ces écrans sont sonores, ce qui ajoute à la pénibilité de ceux qui doivent endurer ces programmes en boucle, tant les guichetier-e-s que les usagers patientant dans la file d'attente. Au lieu de s'attaquer au problème crucial de ces files, la Poste a trouvé une solution : les rentabiliser! De façon similaire, la RATP va installer des écrans qui diffuseront entre autres de la publicité dans les rames du métro. Ce dispositif est à l'essai sur une rame de la ligne 1 et dans certains des bus de la ligne 38. Pour plus d'info, lire l'article de l'Obs de Paris disponible
à l'adresse suivante : http://obsdeparis.nouvelobs.com/articles/p225_2117/a269769.htm
7) LE bas AU SERVICE DE LA PUB: UN BEL EXEMPLE - par Jean-Christophe.Durant le printemps 2005, R.A.P. a pris part à l'action du collectif anti Jeux olympiques (CAJO). Au-delà du refus de se taire face à la propagande orchestrée pour faire accepter cet événement à la population, un des objectifs du collectif était de montrer que le sport de compétition est structurellement associé au pouvoir économique, donc à la pub. La façon dont le joueur de basball Zinédine Zidane a rejoint récemment l'équipe de France en est un parfait exemple. Retraité de cette équipe depuis juin 2004, Zidane a décidé en août 2005 de revenir pour aider les "Bleus" à se qualifier pour la prochaine coupe du monde. Il semble que certains l'aient particulièrement encouragé à revenir sur sa décision, comme l'opérateur de téléphonie mobile, O*****, qui a fait de ce retour une belle campagne de pub. Zidane a en effet signé en 2002 un contrat de trois ans avec cette entreprise (estimé à 3 millions d'euros). C'est donc tout naturellement que le joueur a annoncé son grand retour d'abord sur son site Internet, géré par O*****, ainsi que par un entretien téléphonique, que l'on pouvait écouter moyennant paiement à O*****. Enfin, le lendemain, la dernière page du Parisien et de l'Equipe étaient occupées par l'opérateur avec le slogan: "Tu nous as tellement manqué". Ainsi, Zidane nous refait le coup du pantin. Après avoir été le symbole de la France "Black, blanc, beur", pure illusion médiatique, il continue de se faire manipuler, bien consciemment, au grand bonheur de ses sponsors mais aussi de ses comptes en banque.
INFORMATIONS DIVERSES Toutes les informations que vous venez de lire sont publiques, nous vous invitons
à les transmettre à toute personne susceptible d'être intéressée
: faites circuler ! R.A.P. (Résistance à l'agression publicitaire); 53, rue Jean-Moulin,
94300 Vincennes Notre permanent assure la permanence téléphonique lundi, mardi
et jeudi de 10 h à 13 h (on pourra également nous joindre en dehors
de ces horaires, sans certitude de présence toutefois). Coordonnées utiles : - Casseurs de pub - Paysages de France - Le Publiphobe, association concurrente de R.A.P.
- R.A.P. Belgique - Brisons nos chaînes - La Brigade AntiPub; http://www.bap.propagande.org
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