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Au sommaire de ce cinquante septième envoi 1 - VOITURES PUBLICITAIRES ILLÉGALES :
COMMUNIQUÉ - par R.A.P. et Paysages de France. Les prochains rendez-vous de R.A.P. et de la lutte antipublicitaire :MERCREDI 21 DÉCEMBRE à 19h30 – Paris : repas de soutien à
R.A.P. à « La Rôtisserie », 4 rue Ste Marthe, 75010
Paris (M° Colonel Fabien). Menu végétarien (entrée,
plat, dessert et boisson). Prix libre (prix indicatif : 8 euros). 1) VOITURES PUBLICITAIRES ILLÉGALES : COMMUNIQUÉ - par R.A.P. et Paysages de France.Paris, le 14 décembre 2005. Dans son article intitulé « Rouler et se faire des ronds », publié dans Libération le mardi 13 décembre 2005 [1], Gilles Wallon, dissimulant mal une bonne publicité éditoriale faite aux sociétés Carlogo et Movin’Pub, évoque les menus avantages et inconvénients que peuvent subir les propriétaires de véhicules acceptant d’y faire apposer un pelliculage publicitaire pour ces sociétés, du «classic» au «total covering». Il oublie juste un tout petit détail, qu’il est de notre devoir de rappeler : l’activité principale de ces sociétés est … illégale ! En effet, « les véhicules terrestres équipés ou utilisés aux fins, essentiellement, de servir de support à de la publicité ou à des préenseignes ne peuvent stationner ou séjourner en des lieux où celles-ci sont visibles d'une voie ouverte à la circulation publique ». Il est même interdit à ces véhicules de « circuler dans les lieux interdits à la publicité », c’est-à-dire notamment les zones de publicité interdite (ZPI) inscrites au règlement local de publicité de la ville. Les dérogations à ces interdictions ne peuvent être accordées par l’autorité de police qu’à « titre exceptionnel », à l’occasion de « manifestations particulières » [2]. Cette réglementation découle directement du Code de l’environnement, qui prévoit en outre une amende de 3750 euros pour chaque publicité ou préenseigne en infraction [3], c’est-à-dire, en l’occurrence, pour chaque véhicule pelliculé en stationnement sur la voie publique ou en circulation dans une ZPI. D’ailleurs, à toutes fins utiles, lors des débats du conseil municipal de Paris, les 5 et 6 avril 2004, une question a été posée à M. le Maire de Paris et à M. le Préfet de police sur les mesures envisagées pour faire appliquer l'interdiction de stationnement de véhicules utilisés à des fins publicitaires [4]. M. Denis Baupin, adjoint, a évoqué dans sa réponse l’ensemble des textes qui s’appliquent à ces véhicules, en circulation comme en stationnement. Il rappelle que « l’article R. 325-15 du Code de la route autorise la mise en fourrière des véhicules en cas d'infraction aux règlements édictés pour la sauvegarde de l'esthétique des sites et des paysages classés », et conclut : « Il appartient donc aux services de police de veiller au respect des règles susvisées. » M. le Préfet de police conclut quant à lui sa réponse en confirmant que « la société qui appose des films publicitaires sur des véhicules et loue des emplacements à leurs propriétaires accomplit une démarche tendant à équiper des véhicules à des fins essentiellement publicitaires puisque c'est l'objet même de son activité. En conséquence, la verbalisation s'effectue en prenant en compte les circonstances de temps, de lieu et des conditions de circulation du véhicule concerné. » On ne saurait être plus clair ! Ce sera à la justice d’établir dans quelle proportion les condamnations incomberont aux propriétaires des véhicules et aux sociétés de pelliculage publicitaire. Nul n’est censé ignorer la loi ! Références : [1] sur Internet : http://www.liberation.fr/page.php?Article=344486
2) BILAN DE LA 4eme JOURNÉE DE DÉVERSEMENT DE PROSPECTUS PUBLICITAIRES – par Chiche!, R.A.P. CNIID.23 déversements ont eu lieu lors de cette 4ème édition, et ce aux 4 coins du pays : à La Rochelle, Toulouse, Bordeaux, Libourne, Montpellier, Rennes, Grenoble, Nantes, Cholet, Angers, Reims, Nancy, Bar-le-Duc, Pluvigner, Lille, Hendaye, Bayonne, Strasbourg, Lyon, Le Mans, Paris, Nemours et Draguignan. Les actions pour lesquelles nous avons eu à ce jour un retour se sont très bien déroulées et l'accueil a été favorable de la part du public et des médias (1). L'organisation des actions a été initiée par des associations de défense de l'environnement, certaines spécifiquement actives sur la problématique des déchets, par des collectifs antipublicitaires, des groupes altermondialistes, des groupes libertaires. Les lieux de déversement ont été multiples. Certains ont choisi la Poste, premier distributeur de prospectus avec sa filiale Mediapost (La Rochelle, Paris, Bar-le-Duc), d'autres les supermarchés ou centres commerciaux, principaux commanditaires de prospectus (Le Mans, Nancy, Grenoble, Toulouse), d'autres encore les places de Mairies ou lieux très passants (Rennes, Montpellier, Cholet, Lille, etc.). Les compte rendus des différentes actions sont ou seront bientôt disponibles sur le site de la brigade antipub : http://www.bap.propagande.org Cette 4ème Journée a été l'occasion de mettre en avant nos revendications dans le contexte particulier de la publication récente d'une enquête de l'ADEME sur l’impact de l’autocollant “stop pub” édité par le Ministère de l’écologie (2). Il ressort de ce rapport un certain nombre de chiffres intéressants, dont voici les plus significatifs : - 3 millions d’autocollants du MEDD ont été
distribués, essentiellement à des collectivités locales
qui en ont fait la demande. Cette enquête montre que l’autocollant, largement sollicité, doit bénéficier d’une meilleure promotion et diffusion de la part des pouvoirs publics locaux ; qu'il est souvent peu ou pas du tout respecté, ce qui nous conforte dans notre revendication d’adoption et d’application d’une loi prévoyant des sanctions financières en cas de non-respect, comme c’est déjà le cas chez nos voisins bruxellois et portugais. D'autre part, le Ministère doit fixer des objectifs de réduction de ces déchets à la source, comme c’est le cas dans la Région bruxelloise, sur la base du taux moyen d’adoption de l’autocollant. Un objectif de 15% du volume, à moyen terme, semble tout à fait raisonnable au regard de ces chiffres. Enfin, rappelons que l’ajout à la loi de finances 2003, qui prévoit un système de contribution au traitement des prospectus à 2 étages pour les distributeurs (contribution volontaire ou taxe), n’est toujours pas rentré en application, malgré les relances répétées d’un certain nombre de parlementaires. Nous considérons ce système de contribution comme laxiste et réitérons notre souhait de voir les distributeurs supporter le coût réel du traitement des prospectus, actuellement à la charge des contribuables. Alors, rendez-vous en juin 2006 pour continuer de mettre la pression ?
3) BARBOUILLEURS DU MANS : COMPTE RENDU DU PROCÈS (LE MANS, 24 NOVEMBRE 2005) – Extrait du Publiphobe n° 92 (décembre 2005).Quatre étudiants non-violents sont passés devant le tribunal de police du Mans, le 24 novembre 2005, vers 14 heures, pour avoir « dégradé » des panneaux publicitaires au grand jour, le 1er avril dernier. En réalité, utilisant du blanc d’Espagne (de la craie effaçable à l’eau), ils n’avaient fait que barbouiller ces panneaux en détournant les slogans. Faute de partie civile, le seul avocat (Mme Godard) était celui des prévenus, qui, dépourvus de ressources, avaient obtenu l’aide judiciaire. Quatre Parisiens étaient présents pour apporter le soutien des associations Résistance à l’agression publicitaire et Le Publiphobe, ainsi que du jeune Collectif des déboulonneurs. Une vingtaine de sympathisants étaient dans la salle. La presse (France 3, Ouest-France, Le Maine libre, etc.) était là également pour couvrir ce premier procès pénal en désobéissance civile antipublicitaire. Au cours de l’audience, qui a duré une demi-heure, le juge assesseur s’est fait moralisateur : « Vous trouvez normal d’aller graffiter des panneaux appartenant à des personnes ? » Les barbouilleurs ont déclaré qu’ils étaient prêts à recommencer, invoquant la « légitime réponse ». L’avocat a dit qu’il s’agissait d’une action symbolique menée contre « la pollution visuelle, la prolifération publicitaire ». Même le procureur a reconnu que les panneaux « nous abîment de leurs visions et nous agressent de leurs slogans ». Mais il existe, selon lui, des moyens légaux de lutter : entre autres, écrire à son député (sic)… Admirable sagesse que celle de ce procureur, qui n’a pas trouvé mieux que de requérir quarante heures de travaux d’intérêt général ! Mais le temps fort du procès a été lorsqu’un prévenu a mentionné que ses compagnons et lui avaient été arrêtés arbitrairement, par la brigade anticriminalité, parmi la vingtaine de militants présents à l’action. Le président a eu alors un sourire carnassier pour demander des noms, ajoutant ironiquement : « Le procureur se fera un plaisir de les faire citer. » Dans un contexte criminel, un silence protecteur, au bénéfice des complices, aurait dû suivre. Mais on était dans un contexte de désobéissance civile, et l’accusation visait des citoyens modèles. L’un d’eux s’est alors exclamé : « Ils sont dans la salle ! » Et l’on vit se lever une main… une deuxième… une troisième… Ce sont finalement presque dix personnes qui, durant quelques minutes émouvantes, ont décliné leur identité depuis leur place. De ces minutes où l’on sent passer le vent de l’histoire et que l’on se rappellera, lorsque la civilisation aura repris ses droits et qu’aura reculé la barbarie de l’affichage. Délibéré le 26 janvier. Le soir, l’affaire faisait l’ouverture du journal télévisé régional. Le lendemain, c’était le tour des grands quotidiens régionaux. On peut soutenir les barbouilleurs du Mans, dont voici les coordonnées : Pierre Humeau, 126, rue du Pavé, 72000 Le Mans (tph. : 02 43 23 13 20). Contact : antipub72[at]cooperation.net. Site :http://www.antipub72.dynalias.org
4) REDEVANCE AUDIOVISUELLE : LETTRE POUR ACCOMPAGNER VOTRE NON-PAIEMENT EN TANT QUE NON-TÉLÉSPECTATEUR – par François Jourde.
5) PUBLICITÉ À L'ÉCOLE : DES LYCÉENS NOUS CONTACTENT – par R.A.P.Un lycéen d'un établissement parisien nous a signalé la
présence de 8 panneaux publicitaires dans son école (6 dans la
cour et 2 dans le réfectoire), la plupart supportant des affiches vantant
des films étasuniens à très gros budget. Lui et certains
de ses compagnons sont décidés à effectuer les démarches
pour faire enlever ces panneaux : dans un premier temps, ils chercheront le
soutien d'élèves, de professeurs et de parents. L'étape
suivante sera la demande de convention entre la société d'affichage
et l'établissement. Affaire à suivre !
6) BRÈVES.- LE BVP CRÉE LE CONSEIL DE L'ÉTHIQUE PUBLICITAIRE. Dans le cadre du processus d’ouverture du dispositif d’autodiscipline publicitaire, le BVP met en place le Conseil de l’Ethique Publicitaire. Une nouvelle instance présidée par Dominique Wolton, et réunissant des personnalités reconnues comme Boris Cyrulnik ou Robert Rochefort. Le principal rôle de ce conseil sera d’évaluer la pertinence des règles déontologiques que le BVP applique. Source : CB Newsletter du 15 décembre
Selon le Canard Enchaîné, cet "exercice pédagogique", organisé par le directeur général de la régie publicitaire, visait à tester le sang-froid de ses cadres. Le Canard Enchaîné du mercredi 7 décembre révèle qu'une fausse prise d'otages de l'équipe dirigeante de la régie publicitaire de France Télévisions a été organisée en octobre par le directeur général de celle-ci, Philippe Santini, afin de tester leur sang-froid. Réunis pour un séminaire au château de Romainville, à Ecquevilly (Yvelines) le 26 octobre dernier, les cadres supérieurs ont vu six hommes cagoulés et armés faire irruption dans la pièce, et leur ordonner de se mettre à plat ventre, raconte l'hebdomadaire satirique. Le commando a ensuite exigé la diffusion d'une cassette au journal de 20h00 et le versement d'une rançon d'un million d'euros. Au bout d'une heure, les cadres ont appris qu'il s'agissait d'un "exercice pédagogique" visant à leur apprendre à avoir les bonnes réactions en cas de gros problème de ce type, ajoute le Canard Le directeur de la communication et des études de la régie publicitaire de France Télévisions, Bruno Belliat, a confirmé les faits. L'exercice aurait été proposé en raison du contexte d'alors, les locaux du Bureau de vérification de la publicité (BVP) ayant été envahis par plusieurs personnes quelque temps avant et plusieurs personnes du BVP avaient été perturbées par cet incident, explique Bruno Belliat. Source : http://permanent.nouvelobs.com,
7 décembre 2005
7) L'ASSOCIATION AU JOUR LE JOUR.6 décembre : Intervention de 2 membres de R.A.P. sur
Studec Web, radio étudiante (Boulogne). Sujet : les actions et objectifs
de l'association. INFORMATIONS DIVERSES Toutes les informations que vous venez de lire sont publiques, nous vous invitons
à les transmettre à toute personne susceptible d'être intéressée
: faites circuler ! R.A.P. (Résistance à l'agression publicitaire) Notre permanent assure la permanence téléphonique lundi, mardi
et jeudi de 10 h à 13 h (on pourra également nous joindre en dehors
de ces horaires, sans certitude de présence toutefois). Coordonnées utiles : - Casseurs de pub - Paysages de France - Le Publiphobe, association concurrente de R.A.P.
- R.A.P. Belgique - Brisons nos chaînes - La Brigade AntiPub; http://www.bap.propagande.org
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