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Au sommaire de ce soixantième envoi 1 - CITATION D'UN PUBLICITAIRE – par David Ogilvy.
Les prochains rendez-vous de R.A.P. et de la lutte antipublicitaire :MARDI 11 AVRIL à 20h – Réunion publique mensuelle
de R.A.P. à l'Hôtel des Voyageurs, 22, rue Boulard, 75014 Paris
(M° Denfert-Rochereau). 1) CITATION D'UN PUBLICITAIRE – par David Ogilvy.« J'ai une passion pour les paysages et je n'en ai jamais vu un seul amélioré par un panneau d'affichage. C'est lorsqu'il érige une affiche devant d'agréables perspectives que l'homme est à son plus vil. Quand je prendrai ma retraite de Madison Avenue, je lancerai un groupe d'autodéfense... pour abattre des affiches après la tombée de la nuit. Combien de jurés nous condamneront lorsque nous serons prix en flagrant délit de généreux civisme ? » D. Ogilvy, fondateur de l'une des plus grandes agences de publicité
et considéré comme l'un des créateurs de la pub moderne.
2) 5ème JOURNÉE NATIONALE DE DÉVERSEMENT DE PROSPECTUS PUBLICITAIRES – par le CNIID et R.A.P.Nous appelons une nouvelle fois les associations, les collectifs et les individus concernés par le problème des prospectus publicitaires à organiser une action de déversement dans leur ville, leur village, leur quartier. Dans ce dossier, certaines choses ont évolué depuis la dernière journée de déversement (10 décembre 2005). En effet, le décret d'application tant attendu concernant la prise en charge du coût du traitement des prospectus par les distributeurs est enfin sorti le 2 mars dernier. Ce décret (qui fixe les modalités du dispositif créé par la loi du 30 décembre 2003) est pour le moins tardif et surtout, en demi-teinte. Le texte parle de contribution financière plutôt que de prise en charge à 100 %. De plus, il permet aux distributeurs d'échapper à cette contribution financière au moyen d'une contribution « en nature ». Il s'agit en fait d'encarts publicitaires dans les prospectus offerts aux acteurs du traitement des déchets ! Le barème de la contribution financière sera précisé par un prochain décret... Le décret est disponible ici : http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=DEVP0640001D Il est évident que ce décret est tout a fait insatisfaisant au vu de nos revendications : la mise en place d'une taxe obligatoire pour les producteurs de prospectus, leur faisant supporter l'INTÉGRALITÉ du coût de traitement des déchets engendrés (principe du pollueur/payeur). Pour rappel, nous demandons : - l'adoption d'une loi garantissant le respect des autocollants antipublicitaires
comme c'est déjà le cas au Portugal, en Allemagne, à Bruxelles... Cette action est organisée conjointement par la Brigade Antipub, Résistance à l'agression publicitaire, Chiche ! et le Centre National d'Information Indépendante sur les Déchets (CNIID). Le principe de l'action : 1 - stocker ses prospectus L'action est légale et déclarée à l'avance. Le jour dit, chacun-e amène son tas de prospectus collectés les mois précédents et le déverse sur place. C'est l'occasion de rencontrer du monde, de tisser des liens entre personnes de différents horizons et surtout de conscientiser le plus grand nombre sur l'impasse de la société du gaspillage, maintenue et renforcée par le système publicitaire. Cette action est autogérée au niveau local. Le kit d'aide à
l'organisation va être actualisé. En attendant, vous pouvez vous
reporter sur celui ayant servi à l'action du 10 décembre dernier
: Le compte-rendu des précédentes éditions est consultable
ici : Pour tout renseignement, pour vous aider à lancer ou à participer à un déversement près de chez vous, vous pouvez contacter : Jean-Christophe à R.A.P. : contact à antipub.org et 01 43 28 39 21 Florence au CNIID : info à cniid.org et 01 55 78 28 65 (remplacer à par @ ). Sans oublier le site de la Brigade Antipub : http://www.bap.propagande.org 3) CONTRE LA PUBLICITÉ À L'ÉCOLE : JUGEMENT DU TRIBUNAL ADMINISTRATIF CONCERNANT LE PARTENARIAT ÉDUCATION NATIONALE – DISNEY – par Christiane Levilly.Depuis quelques années, les intrusions commerciales et publicitaires se développent au sein même du service public de l' Education nationale. Les "partenariats" conclus entre des entreprises et le ministère, les rectorats, les établissements jouent un rôle majeur dans la marchandisation en cours. La liste déjà fort longue des "partenaires" de l'Education nationale ( banques, sociétés publicitaires, firmes du secteur de la mode, entreprises liées à l'usage d'internet, MEDEF, SFR, Pinault-Printemps-Redoute...) ne cesse de s'élargir.(1) Il est évidemment indispensable qu'un débat public s'engage sur ces questions, mais, en attendant et pour nous occuper de ce qui nous regarde, il est possible d'agir personnellement et concrètement pour s'opposer à cette politique de partenariats qui mine et dévoie le service public, soumettant l'Ecole et les élèves aux intérêts marchands.(2) A la rentrée 2005, Disneyland Resort Paris - Département Education ( ?! ) faisait circuler dans les établissements scolaires un catalogue," Des programmes éducatifs au service de votre pédagogie". Cette publication vantait le parc Disney, ses multiples activités, ses guides "pédagogiques", ses parcours "pédagogiques", invitait enseignants, documentalistes et directeurs d'établissements à une " journée découverte", sans oublier, bien sûr, de proposer les formules de séjours et les tarifs préférentiels de Disney pour les groupes scolaires.... Disney réalisait ainsi, avec la caution du ministère qui autorisait la diffusion de ce catalogue, une opération publicitaire lui permettant de capter le public scolaire, cible commerciale convoitée. Officialisant encore un peu plus cette démarche publicitaire, l'ONISEP ( office national d'information sur les enseignements et les professions, sous tutelle du ministère) affichait son logo sur le catalogue dans lequel étaient également présentés des "guides pédagogiques réalisés avec l'ONISEP". Désirant en savoir un peu plus sur le partenariat conclu entre l'ONISEP et Disneyland Resort Paris, je demandais au MEN et à l'ONISEP copie de la convention signée à l'occasion de la conclusion de ce partenariat. L' ONISEP refusant de communiquer ce document, je m'adressais à la CADA (commission d'accès aux documents administratifs), puis déposais un recours devant le tribunal administratif de Paris. Vous trouverez en pièce jointe le jugement du tribunal qui annule la décision de refus. L'ONISEP a deux mois pour se pourvoir en cassation. En attendant, l'établissement public doit communiquer la convention, un courrier lui a été adressé en ce sens. A suivre... Christiane Levilly, membre de la commission marchandisation de l' Education d'ATTAC, administratrice de R.A.P. Un grand merci à Benoist Busson, avocat et membre de R.A.P ( Résistance à l'agression publicitaire) qui a bien voulu se charger du travail juridique concernant cette affaire. (1) Une circulaire, dite "code de bonne conduite des interventions des
entreprises en milieu scolaire" ( circulaire n° 2001 053 du 28 mars
2001, publiée au B-O n° 14 du 5 avril 2001) a apporté une
couverture officielle a ces pratiques illégales. De nombreuses organisations
sont signataires d'un manifeste demandant son annulation ( voir le manifeste
sur le site de R.A.P : http://antipub.org/actions/index.php?page=appel_manifes
)
4) COMPTE RENDU DE L'ACTION DU COLLECTIF DES DÉBOULONNEURS DE ROUEN, LE 25 MARS – par le collectif des déboulonneurs de Rouen.25 activistes, dont trois jeunes enfants dans des poussettes;un panneau déroulant JC Decaux barbouillé avec "Légitime réponse"; un barbouilleur conduit à l'Hôtel de police, où il n'est resté que 1h30; 1 journaliste indépendant, 2 photographes. Pourquoi seulement 25 activistes non-violents ? Temps maussade, fatigue après
la mobilisation contre le CPE....? Dès que le barbouilleur descend de son escabeau, une voiture de police passe par hasard par là... Il faut dire que le choix du panneau était audacieux puisque celui-ci est situé à 400 m de l'Hôtel de police de Rouen ! Que voient les policiers ? Deux activistes en train de partir d'un bon pas avec l'escabeau. Ils ont cru sur le moment que le barbouilleur était l'un d'eux. Les 2 activistes sont stoppés par les 3 policiers à 100m du panneau barbouillé. D'autres les rejoignent alors. Petit moment de flottement. L'apaisement vint quand une activiste du groupe leur dit : " Vous cherchez le barbouilleur ? Mais regardez, il est là-bas, sous le panneau, il vous attend. il s'agit d'une action non-violente de désobéissance civile". Plusieurs du petit groupe avec l'escabeau ont droit à une vérification de leur identité, ce qui ne peut avoir aucune suite. Au total, trois voiture de police se sont déplacées. Le barbouilleur est arrêté sous le panneau barbouillé, enfin ! Applaudissements de la foule... Le barbouilleur est emmené à l'Hôtel de police dans la berline policière. Il n'a pas été mis au violon comme les autres précédentes. L'audition est réalisée par un officier de la police judiciaire, avec le traditionnel " je n'ai rien à déclarer " pour tout ce qui ne concerne pas la stricte identité du barbouilleur. Il reconnaît être l'auteur du graffiti et il explique pourquoi il l'a écrit sur la vitre du dispositif publicitaire, avec deux bombes de peinture ne dégradant pas la couche d'ozone, lesquelles sont confisquées. La fin de la déposition a été rigolote : l'officier de la police judiciaire demande au barbouilleur s'il s'engage à ne plus jamais faire de graffiti. " Je n'ai rien à déclarer ". " Bon, disons durant un an ? ". "Je n'ai rien à déclarer". " Et pendant un trimestre ? ", " je n'ai rien à déclarer ". " Durant un mois ? ", je n'ai rien à déclarer". ... et le barbouilleur d'abandonner exceptionnellement sa réponse habituelle, et répond : " si vous voulez, je m'engage à ne plus faire aucun barbouillage ce week-end ". Ce fut noté et le barbouilleur signe sa déposition. À noter que les policiers ont toujours été courtois. Cette action du 25 mars nous montre que nous avons encore à peaufiner nos interventions à Rouen, à nous renouveler ... L'absence des médias locaux est consécutive, semble-t-il, de la surcharge de travail que leur occasionne le foutu CPE. Le Collectif des déboulonneurs de Rouen est en pleine forme et vous salue fraternellement. Les compte rendus de toutes les actions des collectifs de déboulonneurs sont disponibles à la page : http://deboulonneurs.org/
5) « POURRIELS » SUR LE TÉLÉPHONE PORTABLE : UN TÉMOIGNAGE - par J-F Lagrost.Je viens de recevoir un pourriel sur mon téléphone portatif,
pratique balbutiante en France mais qui ne demande qu’à se développer.
Il faut tuer la larve dans l’oeuf. On peut ensuite saisir la CNIL par simple lettre, voire directement le Parquet. * terme désignant les messages électroniques non-désirés
(sur votre ordinateur ou votre téléphone)
6) BRÈVE.Extrait d'un article du Monde paru le 31 mars 2006 intitulé “ Avec JCDecaux, l'Inria imagine la publicité sur mesure pour le chaland”. “Dans le film Minority Report, de Steven Spielberg,
des caméras identifient Tom Cruise pour lui proposer
des publicités adaptées à ses goûts. Il pourrait
en être de même, en France, dans les prochains mois. L'Institut
national de recherche en informatique et automatique (Inria)
et la société JCDecaux ont annoncé, jeudi
30 mars, avoir conclu un accord de transfert de technologie aux termes duquel
le groupe d'affichage publicitaire pourra utiliser les technologies " d'informatique
diffuse" développées, depuis huit ans, par l'équipe
de Michel Banâtre, directeur de recherche dans les laboratoires
rennais de l'Inria.
7) L'ASSOCIATION AU JOUR LE JOUR.02 mars - 19h : intervention d'un membre de R.A.P. sur Radio
Scoop (Rhône-Alpes) à propos des prospectus publicitaires. INFORMATIONS DIVERSES Toutes les informations que vous venez de lire sont publiques, nous vous invitons
à les transmettre à toute personne susceptible d'être intéressée
: faites circuler ! R.A.P. (Résistance à l'agression publicitaire) Notre permanent assure la permanence téléphonique lundi, mardi
et jeudi de 10 h à 13 h (on pourra également nous joindre en dehors
de ces horaires, sans certitude de présence toutefois). Coordonnées utiles : - Casseurs de pub - Paysages de France - Le Publiphobe, association concurrente de R.A.P.
- R.A.P. Belgique - Brisons nos chaînes - La Brigade AntiPub; http://www.bap.propagande.org
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