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Au sommaire de ce soixante quatrième envoi 1 - 12 JANVIER : PROCÈS DES SEPT BARBOUILLEURS
DU COLLECTIF DES DÉBOULONNEURS – par le Collectif des déboulonneurs. Les prochains rendez-vous de R.A.P. et de la lutte antipublicitaire :VENDREDI 12 JANVIER 2007 à 9h - Sept membres du Collectif
des déboulonneurs de Paris comparaissent devant le tribunal correctionnel
de Paris pour dégradation volontaire de panneaux publicitaires. 1) 12 JANVIER : PROCÈS DES SEPT BARBOUILLEURS DU COLLECTIF DES DÉBOULONNEURS – par le Collectif des déboulonneurs.Vendredi 12 janvier 2007 - 9h00 au tribunal correctionnel de Paris – 29è chambre - 4 bd du Palais - Métro cité. Pour avoir inscrit des slogans antipublicitaires sur des panneaux de 4x3m, à visage découvert et en présence de 80 sympathisants le 28 octobre dernier devant la gare d'Austerlitz, sept membres du Collectif de Paris comparaîtront devant la 29e chambre du Tribunal correctionnel de Paris, le vendredi 12 janvier 2007 à 9h00. Ils encourent chacun 75 000 euros d'amende et cinq ans de prison. Ce sera le second procès de membres du Collectif, après celui de Montpellier en juin dernier. Les sept prévenus sont Alexandre Baret, Yvan Gradis, Yann Le Breton, Céline Ramboz, Laurent de Soras, David Sterboul et Jean-Michel Vourgère. Leur avocat est Maître François Roux. Trois témoins viendront à la barre : Claude Got (médecin, professeur de santé publique), Jean-François Pellissier (adjoint au maire du 13e arrondissement de Paris) et Maurice Pergnier (linguiste, professeur d'université émérite ). Soyons nombreux ce 12 janvier à 9h00 pour soutenir les 7 prévenus ! Merci de faire circuler cette information largement.
2) SOIRÉE-DÉBAT « LA PUBLICITÉ EN PROCÈS » EN SOUTIEN AUX 7 BARBOUILLEURS – par R.A.P.Le 12 janvier 2007 est une journée exceptionnelle pour le mouvement antipublicitaire. Sept membres du collectif des déboulonneurs passeront en effet devant le tribunal correctionnel le matin pour dégradation de panneaux publicitaires. En soutien, R.A.P. organise une soirée sur le combat antipublicitaire dans notre société vouée au culte de la consommation. Au programme : Le débat portera sur les méfaits publicitaires et sur les modes d’action possibles pour les combattre. Faut-il se limiter, comme le font les associations (R.A.P., Paysages de France), à des actions légales ou bien mettre en oeuvre d'autres formes d'actions comme les actions clandestines ou les actions de désobéissance civile au grand jour ? Cette soirée a lieu à la mairie du 11ème arrondissement. Place Léon Blum, Métro Voltaire (Ligne 9), Bus : 46, 56, 61, 69.
3) LA VILLE DE SAO PAULO RETIRE SES PANNEAUX PUBLICITAIRES - Extraits d'un article du New York Times. SAO PAULO, BRÉSIL - Imaginez une métropole moderne sans publicité
extérieure: pas de panneaux, pas de néons clignotants, pas de
panneaux électroniques à texte défilant. Pour la nouvelle
année, cette ville de 11 millions d'habitants, envahie par ce que les
autorités appellent la pollution visuelle, prévoie d'appuyer sur
le bouton "tout effacer" et d'offrir une vue non souillée à
ses habitants. Mais en proposant de transformer le paysage, les élus ont lancé le débat et mis en conflit des visions nettement différentes de ce que cette ville, la plus grande d'Amérique du sud et la plus prospère, devrait être. Les urbanistes, architectes et écologistes ont largement avancé que par cette prohibition, Sao Paulo avancera d'un pas vers la ville urbaine idéale. Cette loi est "une victoire exceptionnelle de l'intérêt public sur l'intérêt privé, de l'ordre sur le désordre, de l'esthétisme sur la laideur, de la propreté sur l'ordure", selon Roberto Pompeu de Toledo, éditorialiste et auteur d'un ouvrage sur Sao Paulo, tiré de l'hebdomadaire d'information Veja. "Pour une fois, tout ce qui avait l'habitude d'être en haut de l'affiche a perdu." Les milieux d'affaires et les publicitaires, eux, voient cette législation
comme une injure à la société et un affront à leur
profession. Ils disent que la liberté d'expression sera limitée,
que des emplois seront détruits, que les consommateurs seront moins informés
dans leurs décisions d'achat, et même que les rues seront moins
sure, la nuit, en raison de la perte de la luminosité des panneaux. Le plus gros impact sera au niveau de l'oeil et au dessus. Les panneaux surdimensionnés
et les écrans qui dominent la ligne d'horizon, promouvant tout, des bagnoles,
jeans, portables, banques et sex-shops, devront être démontés,
tout comme les autres formes de publicité sur la voie publique, comme
la distribution de tracts. La loi telle qu'elle a été votée s'applique également aux bannières traînées par des avions ou ballons. Mais, et c'est sans doute la première d'une longue série de procédures légales, un tribunal a jugé cette disposition anticonstitutionnelle, étant donné que c'est le gouvernement fédéral qui contrôle l'espace aérien, et non la ville. "Ce que nous voulons, c'est un changement complet de culture", selon
Roberto Tripoli, président du conseil municipal et un des plus grands
défenseurs de cette législation. "Oui, certains devront en
payer le prix. Mais la situation était hors de contrôle, et la
population avait clairement donné une opinion favorable à notre
loi". "Je pense que cette ville deviendra plus malsaine, plus lourde", selon Dalton Silvano, auteur du seul vote négatif, et publicitaire de profession. "La publicité est à la fois une forme d'art, et, quand vous êtes en voiture ou seul à pied, une distraction qui aide à soulager la solitude et l'ennui." Ce n'est pas la première tentative de la municipalité pour réguler la publicité extérieure. Il y a quelques années, elle a été interdite dans le centre historique. Mais il y a eu des plaintes à propos d'inspecteurs corrompus et de publicitaires marchant simplement sur la loi. "Tous nos efforts de négociation n'ont eu aucun effet, parce qu'aucun
des accords que l'on a passé avec le secteur publicitaire n'a été
respecté", selon le maire Gilberto Kassab, lors une interview. Les réactions populaires sont largement favorables. "Je suis en
faveur de tout ce qui peut embellir cette ville, et cette loi ne peut que rendre
les choses meilleures", selon Fernando Gil, 25 ans, un étudiant
interrogé sur l'Avenida Paulista, l'artère principale au coeur
du district financier. “Il n'est pas politiquement correct de parler du plus de million de posters et d'affichettes que les petites boutiques et garages ont mis partout, parce qu'ils sont pauvres,” dit Francesc Petit, un directeur d'agence. “C'est plus facile de s'attaquer à McDonald’s et Coca-Cola et aux banques, parceque ça ne fait de mal à personne.” Mr. Kassab dit qu'une fois que la situation sera sous contrôle il espère pouvoir autoriser de la publicité strictement contrôlée et régulée aux arrêts de bus, kiosques à journaux, horloges extérieures et toilettes publiques. Mais certains des résidents qui approuvent la législation espèrent que ce jour ne vienne jamais, même si cela serait bénéfique aux finances municipales. “La vérité, c'est qu'il y a tellement de bannières, panneaux, et affiches partout qu'ils ont perdu leur impact, et je ne leur prête quasiment jamais attention,” dit Lívia Okamoto, dentiste. “Donc pourquoi les fabricants continueraient à payer pour faire de la pub, si le seul résultat c'est de gêner ma vue et m'emmerder?” Merci à Publiphage du forum BAP pour sa traduction. La version originale en anglais est ici INFORMATIONS DIVERSES Toutes les informations que vous venez de lire sont publiques, nous vous invitons
à les transmettre à toute personne susceptible d'être intéressée
: faites circuler ! R.A.P. (Résistance à l'agression publicitaire) Notre permanent assure la permanence téléphonique lundi, mardi
et jeudi de 10 h à 13 h (on pourra également nous joindre en dehors
de ces horaires, sans certitude de présence toutefois). Coordonnées utiles : - Casseurs de pub - Paysages de France - Le Publiphobe, association concurrente de R.A.P.
- R.A.P. Belgique - Brisons nos chaînes - La Brigade AntiPub; http://www.bap.propagande.org
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