RAP
RAP-À-TOILE
N° 68 - ( MARS 2007 )
R.A.P.-A-TOILE a pour vocation de faire connaître
les diverses approches de la lutte antipublicitaire sans pour autant
adhérer à toutes les opinions et idées d'actions
formulées, dont elle laisse la responsabilité à
leurs auteurs. Si vous souhaitez vous exprimer dans nos colonnes, vos
articles devront nous être soumis avant le 25 avril 2007. Si vous
désirez recevoir ce bulletin en version pdf (meilleure lisibilité
mais fichier plus lourd),
en mentionnant « pdf » dans le titre.
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les Numéros
Au sommaire de ce soixante huitième
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1 - LA GARE DE LYON : UNE CONCESSION AUTOMOBILE
? - par Agir pour l'Environnement, Réseau Action Climat, R.A.P., France
Nature Environnement, FNAUT.
2 - 9 MARS 2007 : ENCHAÎNEMENT DE PROCÈS À PARIS ET ALÈS
– PUBLICATION DES RÉPONSES DES RESPONSABLES POLITIQUES – par le Collectif
des déboulonneurs.
3 - PARIS, ENCORE UN EFFORT POUR ÊTRE VÉLORUTIONNAIRE ! - par Vélorution.
4 - OBÉSITÉ : LES MOTS NE FONT PAS LE POIDS – Extrait d'un article
de l'Humanité.
5 - À LIRE – « ON ACHÈTE BIEN LES CERVEAUX » par Casseurs
de pub.
6 - L'ASSOCIATION AU JOUR LE JOUR
Les prochains rendez-vous de R.A.P. et de la lutte antipublicitaire :
VENDREDI 09 MARS à 14h – Procès de deux membres
du Collectif des déboulonneurs du Gard. Au tribunal correctionnel d'Alès
à 14h, place Henri Barbusse.
VENDREDI 09 MARS à 9h – Délibéré
du procès parisien des déboulonneurs. Rendez-vous à 8h30
devant le Tribunal correctionnel de Paris – 29è chambre - 4 bd du Palais
- Métro cité.
MARDI 20 MARS à 20h – Réunion publique mensuelle
à l'Hôtel des voyageurs, 22 rue Boulard, 75014 Paris (Métro
Denfert-Rochereau)
1)LA GARE DE LYON : UNE CONCESSION AUTOMOBILE ? - par Agir
pour l'Environnement, Réseau Action Climat, R.A.P., France Nature Environnement,
FNAUT.
Paris, le 02 mars 2007 : Après l'installation d'une bâche gigantesque
faisant la promotion d'un 4x4 Fiat, la SNCF
met actuellement la gare de Lyon au service de deux autres constructeurs de
4x4, Honda et Mitsubishi, dont un véhicule
particulièrement climaticide, rejetant plus de 250 grammes de CO2 par
km urbain, est présenté in situ.
La gare du Nord n'est pas épargnée puisqu'une immense bâche
pour un 4x4 et une autre pour ExxonMobile y sont également
apparus récemment !
Agir pour l’Environnement, le Réseau Action Climat France, France
Nature Environnement, Résistance à l’Agression Publicitaire et
la Fédération Nationale des Associations des Usagers de Transport
dénoncent cette profusion publicitaire qui sature les voyageurs de stimuli
commerciaux. Alors que la place faisant face à la gare de Lyon vient
enfin d'être libérée du tout-voiture, la SNCF
s'échine à vendre des 4x4 à l'intérieur même
de la gare !
Au regard de ses propres intérêts d'entreprise de transport public
et de l'urgence climatique, l'attitude de la SNCF a de quoi
surprendre et choquer. Loin de toute stratégie de développement
durable, la SNCF se transforme implicitement en concessionnaire
automobile, au bénéfice exclusif de ses concurrents !
Les associations demandent à la direction de la SNCF
de faire enlever immédiatement le stand présentant le 4x4 de Mitsubishi
et présent dans le hall d'accueil de la gare de Lyon. Les associations
demandent à être reçues par les responsables de la SNCF
afin qu’il soit mis un terme à ces dérives publicitaires répétées.
Vidéo de l'action sur
http://www.dailymotion.com/pelleport/video/1838333
2) 9 MARS 2007 : ENCHAÎNEMENT DE PROCÈS À
PARIS ET ALÈS – PUBLICATION DES RÉPONSES DES RESPONSABLES POLITIQUES
– par le Collectif des déboulonneurs.
Le vendredi 9 mars, à 9h00 : délibéré du procès
de Paris ; à 14h00 : nouveau procès à Alès.
- Collectif de Paris : rendez-vous le 9 mars à 9h00 ; Tribunal correctionnel
de Paris - 29è chambre - 4 bd du Palais - métro Cité
Pour avoir inscrit le 28 octobre dernier, devant la gare d’Austerlitz, des
slogans antipublicitaires à visage découvert sur des panneaux
de 4x3m, sept membres du Collectif des déboulonneurs de Paris ont comparu
devant le Tribunal correctionnel, le 12 janvier 2007. Ce procès a donné
lieu à près de quatre heures de débats animés sur
les nuisances du système publicitaire. Le procureur de la République
a réclamé 500 € d’amende avec sursis pour chacun des prévenus.
La défense a invoqué l'état de nécessité
et demandé la relaxe ou, tout du moins, une dispense de peine.
Après la sortie du tribunal, un point presse est prévu dans un
café situé en face du Palais de justice où le délibéré
sera commenté par des interventions. En parallèle des actions
mensuelles, des sollicitations envers les principaux partis politiques et le
gouvernement sont régulièrement menées pour connaître
leur point de vue sur la situation de l'affichage publicitaire en France et
sur nos revendications. La dernière initiative est la publication d'une
lettre ouverte (http://www.deboulonneurs.org/article119.html).
A l'occasion de ce point presse, nous rendrons publiques les réponses
obtenues.
- Collectif du Gard : procès le 9 mars à 14h00, Tribunal correctionnel
d’Alès
Pour avoir inscrit leur légitime réponse sur des panneaux surdimensionnés,
à visage découvert devant la presse et les gendarmes, le 26 mai
2006 à Anduze, deux membres du Collectif du Gard comparaîtront
devant le Tribunal correctionnel d’Alès, le vendredi 9 mars 2007 à
14h00. Ce sera le troisième procès de membres du Collectif, après
celui des deux de Montpellier en juin 2006 et celui des sept de Paris en janvier
2007.
Les deux prévenus sont François Jourde (enseignant)
et Sara Martinez (traductrice). Leur avocat est Maître
François Roux. Trois témoins viendront à la barre
: Frédéric Barbe (géographe, enseignant),
Pierre-Jean Delahousse (enseignant, président de l’association
Paysages de France), et Silvain Pastor (conseiller régional
du Languedoc-Roussillon, conseiller municipal de Nîmes, membre des Verts).
Une conférence de presse aura lieu à Nîmes le 7 mars à
11h00, au Centre Pablo Neruda (place Hubert Rouger / rue du Cirque Romain).
Voir le communiqué ici : http://www.deboulonneurs.org/article122.html.
Depuis 2005, le Collectif des Déboulonneurs lutte contre l’invasion
de la publicité dans notre vie quotidienne. Pour dénoncer l'agression
permanente de l'affichage publicitaire, face à l’inertie des autorités
et à l’épuisement des recours légaux, nous mettons en place
toutes les fins de mois des actions non-violentes de désobéissance
civile, en dégradant des panneaux d’affichage 4x3 avec de la peinture.
Ces actions se déroulent simultanément dans plusieurs villes de
France.
Principales revendications du collectif :
- la suppression de toutes les affiches dont la taille dépasse 50 x 70
centimètres (taille maximale de l’affichage associatif et politique).
- des dispositifs d’affichage de 2 m² maximum, en nombre limité
en fonction du nombre d’habitants de chaque commune.
- la suppression de tous les dispositifs lumineux, déroulants, sonores,
interactifs.
Le Collectif des Déboulonneurs - http://www.deboulonneurs.org
Contact Paris : Nicolas 06 62 60 06 12 ou Yann 06 19 83 77 75 - deboulonneurs.paris[at]no-log.org
Contact Gard : François 06 72 98 50 89 - deboulonneurs-gard[at]no-log.org
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3) PARIS, ENCORE UN EFFORT POUR ÊTRE
VÉLORUTIONNAIRE ! - par Vélorution.
« La "vélorution" est-elle en marche
à Paris ? » se demande Bertrand Gréco au
début de son article sur la mise en place de vélos en libre-service
à Paris par JCDecaux (JDD du 4 mars 2007). Et de conclure : « Pas
facile d'être "vélorutionnaire". »
Pour Vélorution, le projet de JCDecaux
n'est évidement pas vélorutionnaire mais complètement publicitaire.
Vélorution défend un développement massif
des moyens de transports non polluants et ceci dans une démarche globale
de réduction de toutes les
pollutions et nuisances liées aux autres modes de transports : gaz à
effet de serre, pollution visuelle, appropriation de l'espace public, perte
de convivialité, violence routière, etc.
Les vélos JCDecaux ne s'inscrivent clairement pas dans
une telle démarche et contribuent, au contraire, à certaines des
nuisances que Vélorution dénonce. Ces nuisances sont présentées
comme la contre-partie de la gratuité des vélos. Pourtant, les
vélos JCDecaux ne sont pas gratuits : ils sont facturés
sous forme de manque a gagner sur la recette publicitaire pour la ville. Cet
argent aurait pu être utilisé pour offrir un vrai service public
de vélos en libre-service. Mais cela aurait évidemment demandé
plus d'engagement, plus de transparence et plus de courage politique. Comme
l'association l'a pourtant rappelé à plusieurs reprises : le vélo
est une affaire trop sérieuse pour être confié à
des publicitaires !
En novembre 2005, JCDecaux a acheté le nom de domaine
velorution.fr mais ne l'a jamais exploité et y a finalement renoncé.
JCDecaux ne veut pas faire la vélorution, ce n'est pas
une entreprise sociale et solidaire qui contribuerait à un authentique
service public de transport non polluant. Après s'être approprié
une partie de l'espace urbain et de l'espace visuel de Paris, JCDecaux
tente simplement de dégager une nouvelle source de profits en s'appropriant
une partie des transports de la ville.
Dès la publication de l'appel d'offres pour la « mise en place
d'une flotte de vélos à destination du public et de mobiliers
urbains d'information à caractère général ou local
et accessoirementpublicitaire », en février 2006, Vélorution
avait regretté que ce nouveau service de transports ne soit pas envisagé
comme un authentique service public et avait présenté des contre-propositions.
Le projet Vélo-18 (projet de vélo en libre-service du 18è
arrondissement) démontre qu'il est possible d'offrir des vélos
en libre-service au même coût que JCDecaux mais
sans couplage avec un marché de publicité et dans une authentique
démarche d'économie sociale et solidaire à l'échelle
de la
capitale.
Pour vraiment faire la vélorution, la Ville de Paris devrait mettre
en place un véritable service public de transport non polluant, répondant
aux meilleures normes sociales et environnementales, et participant de façon
pérenne au bien collectif. Des propositions alternatives à celles
des publicitaires existent et fonctionnent : il n'est donc pas si difficile
d'être vraiment vélorutionnaire !
Vélorution Paris
http://velorution.org/vls
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4) OBÉSITÉ : LES MOTS NE FONT PAS LE POIDS
– Extrait d'un article de l'Humanité.
Article de Marie-Noëlle Bertrand paru le 27 février
2007.
« Une étude de l’UFC-Que choisir révèle
l’impact quasi nul des messages nutritionnels intégrés aux spots
publicitaires vantant des produits gras.
Inefficaces et complaisantes. C’est en ces termes que l’UFC-Que choisir
qualifie les mesures avancées pour endiguer le harcèlement de
l’industrie agroalimentaire à l’égard des enfants. Lundi, Xavier
Bertrand, ministre de la Santé, a annoncé la publication «
imminente » du décret imposant l’insertion de messages sanitaires
mettant en garde contre la « malbouffe » dans les publicités
alimentaires. Le même jour, l’association de consommateurs a rendu publique
une étude révélant l’impact quasi nul de ces messages.
Rendus obligatoires par la loi de santé publique de 2004, ils seront
insérés aux encarts vantant les produits transformés (plats
préparés, barres chocolatées, - goûters...), par
nature riches en gras, en sucre et en sel. À la télé, ils
prendront la forme de textes défilants, du type « pour votre santé,
évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé. »
C’est précisément l’impact de cette phrase que l’UFC
a testé auprès de 704 consommateurs lors d’une pub présentant
une marque de céréales pour enfants. Résultat : le message
« capte mal l’attention du public ». Il ne fait pas le poids face
au pouvoir attractif du spot. Près de 40 % des adultes ne le voient pas.
Ce taux grimpe à 57 % chez les enfants. Même après l’avoir
lu, 91 % des personnes interrogées sont dans l’incapacité d’identifier
le déséquilibre nutritionnel du produit. Les difficultés
de compréhension sont particulièrement repérées
« chez les catégories socioprofessionnelles défavorisées
et les enfants en situation de surpoids », notent les rapporteurs. Qui
vilipendent l’indulgence du Bureau de vérification de la publicité
(BVP) à l’égard des produits à forte valeur énergétique.
Sur 285 pubs destinées aux enfants, 89 % font la promotion de produits
trop gras ou trop sucrés, note l’UFC. Qui dénonce
des agréments autoconcédés, quand le BVP ne se compose
que de professionnels de la communication et de la pub. En France, 440 000 nouveaux
cas d’obésité sont recensés chaque année ».
5) À LIRE – « ON ACHÈTE BIEN LES CERVEAUX
» par Casseurs de pub.
Anne Sinclair s'acharne à transformer France
Inter en 'Radio Medef'. Le 18 février 2007, elle recevait dans
son émission le pédégé de l'agence de publicité
TBWA pour promouvoir son dernier livre. Plus sérieusement,
Marie Bénilde vient de publier « On achète
bien les cerveaux » qui décrit de manière implacable les
conséquences de la publicité sur la liberté de la presse.
Un excellent livre dont l'auteur ne sera jamais reçu chez Madame Strauss-Kahn.
« On achète bien les cerveaux. La publicité et les médias
», de Marie Bénilde, aux éditions Raisons
d'Agir, 6 euros
http://www.acrimed.org/article2549.html
6) L'ASSOCIATION AU JOUR LE JOUR
7 février 2007 : intervention de J-C Vandevelde
à la Maison de quartier d'Evry-Courcouronnes, auprès d'enfants
sur le thème de la publicité.
1er mars 2007 : Café-philo à Eaubonne (95) sur
la résistance à la publicité avec Thomas Guéret
pour R.A.P. et un membre du Collectif des déboulonneurs.
INFORMATIONS DIVERSES
Toutes les informations que vous venez de lire sont publiques, nous vous invitons
à les transmettre à toute personne susceptible d'être intéressée
: faites circuler !
Pour tout renseignement (envoi d'un exemplaire de R.A.P.-Échos, notre
publication papier, adhésion, etc.) merci de prendre contact avec :
R.A.P. (Résistance à l'agression publicitaire)
53, rue Jean-Moulin, 94300 Vincennes
tél. : 01 43 28 39 21 (tcp. : 01 58 64 02 93)
Adhésion : 20 euros
Adhésion petit budget : 10 euros
Abonnement à R.A.P.-Échos : 7 euros.
Notre permanent assure la permanence téléphonique lundi, mardi
et jeudi de 10 h à 13 h (on pourra également nous joindre en dehors
de ces horaires, sans certitude de présence toutefois).
Réunions mensuelles : calendrier au début de ce message, renseignements
supplémentaires au 01 43 28 39 21 ou à contact[at]antipub.org
(remplacer [at] par @)
Coordonnées utiles :
- Casseurs de pub
11, place Croix-Pâquet 69001 Lyon
Tél. 04 72 00 09 82 - Tcp. 04 77 41 18 16
http://www.casseursdepub.net
- Paysages de France
(association qui lutte notamment contre l'affichage publicitaire envahissant)
MNEI 5, place Bir-Hakeim, 38000 Grenoble
Tél. & tcp. 04 76 03 23 75
http://paysagesdefrance.free.fr
- Le Publiphobe, association concurrente de R.A.P.
(diffusion d'une feuille sporadique par abonnement)
B.P. 20012, 94211 La Varenne-Saint-Hilaire Cedex; Tél. 01 41 81 69 17;
Tcp. 01 42 83 45 01
http://www.indesens.org/publiphobe/le_publiphobe.htm
- R.A.P. Belgique
96, rue Le Lorrain, 1080 Bruxelles; Tél. 02 / 426 91 91;
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