RAP
RAP-À-TOILE
N° 75 - ( FÉVRIER 2008 )
R.A.P.-A-TOILE a pour vocation de faire connaître
les diverses approches de la lutte antipublicitaire sans pour autant
adhérer à toutes les opinions et idées d'actions
formulées, dont elle laisse la responsabilité à
leurs auteurs. Si vous souhaitez vous exprimer dans nos colonnes, vos
articles devront nous être soumis avant 21 février 2008.
Si vous désirez recevoir ce bulletin en version pdf (meilleure
lisibilité mais fichier plus lourd),
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sont disponibles sur notre site
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Au sommaire de ce soixante quinzième
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1 – PROCÈS EN APPEL DU COLLECTIF DES DÉBOULONNEURS
PARISIENS – par le collectif des Déboulonneurs.
2 – RÈGLEMENT LOCAL DE PUBLICITÉ (RLP) DE PARIS : QUAND LES DÉLINQUANTS
DE L'ENVIRONNEMENT FONT APPEL À LA JUSTICE POUR PROTÉGER LEURS
INTÉRÊTS – par R.A.P. et les associations du groupe de travail
du RLP.
3 – APPEL A ETEINDRE LES LUMIÈRES INUTILES DES VITRINES – par le Clan
du Néon.
4 – L'ASSOCIATION AU JOUR LE JOUR – par R.A.P.
Les rendez-vous de R.A.P. et de la lutte antipublicitaire :
MERCREDI 06 février 2008 à 13h30 - PARIS : procès
en appel des barbouilleurs du Collectif des déboulonneurs de Paris. Rendez-vous
devant le tribunal à 12h30.
SAMEDI 09 février à 14h – PARIS : assemblée
générale de Paysages de France, 4, rue Amélie.
LUNDI 25 février à 20h – PARIS : conférence
de presse de R.A.P. sur les positions des candidats aux élections municipales
concernant l'affichage publicitaire. Au gymnase Jean Dame, 17, rue Léopold
Bellan, 2e arrondissement.
VENDREDI 14 mars à 17h30 – PARIS : Conférence
d'Yvan Gradis et débat sur la publicité à l'invitation
des Réseaux Espérance. A l'Espace Quartier-Latin, 37 rue Tournefort
(métro Monge).
JEUDI 20 mars – AMIENS : procès de 2 barbouilleurs du
Collectif des déboulonneurs d'Amiens.
VENDREDI 21 mars – PARIS : procès de 3 barbouilleurs
du Collectif des déboulonneurs de Paris.
SAMEDI 05 avril - PARIS : assemblée générale
extraordinaire de R.A.P. Lieu à préciser.
1 – PROCÈS EN APPEL DU COLLECTIF DES DÉBOULONNEURS
PARISIENS – par le collectif des Déboulonneurs.
Le mercredi 6 février
- à 13h30 : Procès en appel. Cour d'appel de Paris, 4 Bd du Palais,
1er arr., M° Cité. Rassemblement devant le tribunal à 12h30.
Viendront témoigner :
- Isabelle Darnis, spécialiste de la prise en charge
de l'obésité
- Edgar Morin, philosophe et sociologue
- Charlotte Nenner, adjointe au Maire du 10è arr., élue
au Conseil de Paris.
- à 20h : soirée de soutien. A l'Atoll 13-Barbizon, 175 ter,
rue de Tolbiac, 13 arr. (métro Tolbiac). Avec le compte rendu du procès,
un concert de Raphou fait du Raffut et un repas végétarien.
L'Etat avait poursuivi 7 barbouilleurs suite à leur interpellation en
octobre 2006 à Paris, devant la Gare d'Austerlitz. Tenant compte du caractère
symbolique de la dégradation et de son emploi comme ultime recours face
à l’agression publicitaire, la juge a prononcé le 9 mars 2007
une condamnation à 1 euro d'amende symbolique, reconnaissant ainsi la
justesse de la cause et des enjeux soulevés. Le parquet a fait appel
de cette décision.
http://www.deboulonneurs.org
2 – RÈGLEMENT LOCAL DE PUBLICITÉ (RLP) DE
PARIS : QUAND LES DÉLINQUANTS DE L'ENVIRONNEMENT FONT APPEL À
LA JUSTICE POUR PROTÉGER LEURS INTÉRÊTS – par R.A.P. et
les associations du groupe de travail du RLP.
A Paris, le 16 janvier 2008 – Alors que le fonctionnement normal du groupe de
travail a été interrompu pendant 18 mois pour permettre la signature
en catimini du contrat avec l’afficheur Decaux ; alors que les Français
souhaitent une diminution de la publicité dans l’espace public (1); les
afficheurs ont décidé de mener une guerre juridique contre le futur
règlement local de publicité (RLP) Parisien qui visait simplement
à réduire la place de la publicité dans l’espace public comme
d’autres villes internationales, européennes ou françaises ont pu
le faire (2). Cette stratégie procédurière est d’autant plus
critiquable que cette guerre est menée par des multinationales régulièrement
en infraction avec le code de l’environnement (3).
L’attitude du lobby publicitaire quant au futur RLP est tout à fait excessive
car ce projet n’a rien de révolutionnaire au contraire de ce que voudraient
faire croire ces derniers. Tout d’abord, en l’absence d’un RLP, ce serait la loi
nationale qui s’appliquerait. En raison du caractère inscrit d’une grande
partie de Paris, toute publicité serait purement et simplement interdite
de la capitale. Concernant l’interdiction du 4x3 m, de nombreuses villes en France
ont déjà décidé de bannir ce format dans leur RLP
(4). Paris se met juste au diapason de ce qui passe dans le reste de la France.
Concernant l’interdiction du mico-affichage, le nouveau RLP ne change pas la situation
qui prévalait jusqu’alors. L’ancien RLP comme le code de l’environnement
interdisent le micro-affichage sur baie (5). Légaliser cette pratique aurait
été une prime à la délinquance en matière d’affichage
publicitaire.
Les plaintes des publicitaires sont d’autant plus déplacées qu’avec
la généralisation du défilement des publicités, l’impact
et le nombre des publicités sont en fait considérablement accrus.
Et nous n’abordons même pas le problème des bâches publicitaires
ou des enseignes dites temporaires qui donnent lieu à des débordements
très pénalisants pour l’environnement ! La diminution du nombre
de panneaux publicitaires — moins 20 % annoncée par la mairie — s’accompagne
en réalité d’une véritable explosion du nombre de publicités
(plus 220%) du fait du recours à des systèmes défilants.
Ces panneaux sont un summum en matière de dénaturation des paysages
et de gêne visuelle pour les habitants Cette décision entre aussi
en contradiction totale avec la nécessaire maîtrise de l’énergie
: un panneau de ce type consomme en moyenne plus d'électricité qu'un
ménage français pour ses usages domestiques.
Il est important de rappeler que le RLP est avant tout un projet qui se doit de
protéger le cadre de vie des Parisiens et non de servir les intérêts
financiers de quelques multinationales de l’affichage publicitaire (6) qui ont
d’ailleurs pu largement s’exprimer dans le cadre légal du groupe de travail
officiel chargé de l’élaboration de ce RLP. L’éternel argument
avancé par les afficheurs selon lequel le nouveau règlement de publicité
nuirait à l’emploi et à l’activité économique ne résiste
pas à l’examen. L’affichage publicitaire tel qu’il fonctionne aujourd’hui
sert essentiellement les intérêts de la grande distribution et de
sociétés multinationales, cela au détriment des autres acteurs
économiques. En effet, les petites ou moyennes entreprises (PME-PMI) n’ont
pas les moyens financiers d'entrer en concurrence avec les multinationales via
des contrats d'affichage très onéreux. Or, ce sont les PME-PMI qui
sont vitales pour l’économie française. De plus, il n’a jamais été
prouvé que l’abondance de panneaux publicitaires et le développement
économique soient liés. Des pays comme la Suède et le Danemark
sont parmi ceux qui utilisent le moins les panneaux publicitaires et leur économie
est pourtant florissante.
Après plus de deux ans de concertation, deux de silence et quatre d’attente,
les associations demandent le soutien des candidats à l’élection
municipale Parisienne en prenant deux engagements solennels dans leur programme
:
- Dans un premier temps, d’adopter ce futur RLP en l’état s’ils sont
élus.
- Dans un deuxième temps et afin que le projet actuel prépare
une nouvelle étape qui, cette fois-ci, libérera la capitale d’un
système qui la met à mal, d’adopter dans les cinq ans à
venir un futur RLP ramenant la surface des affiches à celle pratiquée
par l’affichage associatif et politique à Paris soit le 50X70 cm, limitant
les dispositifs à 2 m² maximum, avec une densité raisonnable,
fonction du nombre d’habitants, et interdisant les panneaux défilants
et lumineux.
Associations signataires :
Résistance à l’agression publicitaire (R.A.P.), CLCV Paris,
Sauvegarde et Mise en Valeur du Paris historique, Paysages de France, Société
pour la protection des Paysages et de l'Esthétique de la France
(1) Sondage Ipsos/ Australie, 13 novembre 2007, 79% des français jugent
la publicité envahissante et 58% agressive.
(2) Sao Paolo, Angleterre, Mérignac, etc.
(3) Voici un échantillon des infractions commises par les principaux
afficheurs :
- Avenir (groupe DECAUX). Cet afficheur a été condamné
le 20 juin 2007 par le tribunal d’instance de Neuilly-sur-Seine.
- Clear Channel. Tout en participant au groupe de travail chargé d’élaborer
le règlement de publicité de Paris, cet afficheur continuait à
exploiter des publicités installées en violation du règlement
en vigueur : ce n’est que sous la contrainte d’un arrêté de mise
en demeure notifié par le maire de Paris le 22 mai 2007 que l’afficheur
démontera 5 panneaux scellés au sol 4X3, implantés côte
à côte dans le 12e arrondissement.
- CBS Outdoor. Assigné par Paysage de France le 23 novembre 2006 pour
violation du code de l’environnement dans le parc naturel régional (PNR)
Livradois-Forez et le 18 avril 2007 pour violation du code de l’environnement
dans le PNR du Haut-Languedoc, cet afficheur vient d’être condamné
deux fois, le 27 septembre 2007, par le tribunal d’instance de Vanves.
(4) Ville de Montpellier, de Villeurbanne, d’Auxerre, d’Echirolles, de Mérignac,
de Lorient, etc.
(5) article L 581-8, IV du code de l’environnement.
(6) Pour ne citer que JCDecaux, ce dernier va doubler son CA annuel sur Paris
à l’horizon 2009 de 30 à 60 millions.
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3 – APPEL A ETEINDRE LES LUMIÈRES
INUTILES DES VITRINES – par le Clan du Néon.
La nuit, dans les rues commerçantes parisiennes, nous nous retrouvons
souvent face à des enseignes lumineuses restées allumées.
Des néons de boutiques qui ont pourtant fermé leurs portes...
A quoi servent ces néons ? A rendre la ville plus belle ? A continuer
à marquer la présence d'un commerce ? A imposer une marque, un
logo, une "identité" ?
Comment éteindre les néons restées allumés la nuit
alors que les commerces sont fermés ? Des enseignes lumineuses qui gâchent
de l'électricité et nous imposent de la publicité indésirable.
Des actions non-violentes initiées pour lutter contre la pollution lumineuse
parisienne qui nous empêche de voir les étoiles ! Suivez le mouvement
et envoyez-nous vos vidéos : clanduneon[at]yahoo.com
(remplacer [at] par @)
http://clanduneon.over-blog.com/
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4 – L'ASSOCIATION AU JOUR LE JOUR – par R.A.P.
4 janvier : Laure Nicolas à l'émission «
La grenouille noire » sur Radio libertaire sur le thème du RLP
et des revendications antipublicitaires.
8 janvier : intervention de J-C Vandevelde au lycée
Lucie Aubrac à Pantin (93) avec l'Association Science technologie Société
(ASTS).
31 janvier : Laure Nicolas sur Radio Canada dans l'émission
: « Macadam Tribus ».
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INFORMATIONS DIVERSES
Toutes les informations que vous venez de lire sont publiques, nous vous invitons
à les transmettre à toute personne susceptible d'être intéressée
: faites circuler !
Pour tout renseignement (envoi d'un exemplaire de R.A.P.-Échos, notre
publication papier, adhésion, etc.) merci de prendre contact avec :
R.A.P. (Résistance à l'agression publicitaire)
53, rue Jean-Moulin, 94300 Vincennes
tél. : 01 43 28 39 21 (tcp. : 01 58 64 02 93)
Adhésion : 20 euros
Adhésion petit budget : 10 euros
Abonnement à R.A.P.-Échos : 7 euros.
Notre permanent assure la permanence téléphonique lundi, mardi
et jeudi de 10 h à 13 h (on pourra également nous joindre en dehors
de ces horaires, sans certitude de présence toutefois).
Réunions mensuelles : calendrier au début de ce message, renseignements
supplémentaires au 01 43 28 39 21 ou à contact[at]antipub.org
(remplacer [at] par @)
Coordonnées utiles :
- Casseurs de pub
11, place Croix-Pâquet 69001 Lyon
Tél. 04 72 00 09 82 - Tcp. 04 77 41 18 16
http://www.casseursdepub.net
- Paysages de France
(association qui lutte notamment contre l'affichage publicitaire envahissant)
MNEI 5, place Bir-Hakeim, 38000 Grenoble
Tél. & tcp. 04 76 03 23 75
http://paysagesdefrance.free.fr
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(diffusion d'une feuille sporadique par abonnement)
B.P. 20012, 94211 La Varenne-Saint-Hilaire Cedex; Tél. 01 41 81 69 17;
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