RAP


R.A.P.-A-TOILE n°1 (JANVIER 1999)

(l'irrégulomadaire électronique à tendance mensuelle  de R.A.P.)
 

si vous souhaitez recevoir les prochains numéros.


Tous les Numéros

Premier envoi (JANVIER 1999) :

1. le procès boîte aux lettres.

Bonjour à tous,

Je viens d'avoir de bonnes nouvelles par Yvan Gradis du procès l'opposant à une entreprise de distribution de prospectus publicitaires utilisant des passes partout réservés au service postal.

Le patron de la société de distribution attaquée vient d'être mis en examen pour recèle d'abus de confiance et complicité de violation de domicile.

C'est une excellente nouvelle pour le procès car cela nous met sur la piste de la responsabilité pénale du publicitaire et pourrait donner une jurisprudence à même de protéger les boîtes aux lettres de la marée publicitaire.

Rappel : cette affaire a été lancée en septembre 1997 après qu'Yvan ait pris "la main dans le sac" un distributeur de prospectus utilisant un passe de la poste pour pénétrer dans son immeuble protégé par un digicode. Elle a mobilisé jusqu'à présent 150 soutiens personnels ou associatifs pour couvrir les frais de dépôt de plainte (5000 F) et d'avocat (20.000 F dont 15.000 ont été réunis, la collecte continue).

L'attaque en justice s'articule sur les motifs de : - violation de domicile et effraction. - recèle d'abus de confiance (les passe-partout sont réservés à l'usage de la poste qui ne doit en aucun cas les transmettre à des tiers, ce que font pourtant certains postiers, d'où abus de confiance).

La plainte visait le distributeur (employé) qui était entré dans l'immeuble et la société de distribution (donc le patron du premier). R.A.P., qui soutient le procès, et Yvan ont été attaqués verbalement (y compris dans la presse, courrier des lecteurs de Politis entre autres) à cause de leur détermination à ne pas retirer la plainte, même si le distributeur (simple employé) était en première ligne. Nous avons simplement décidé de tout faire pour qu'on n'en fasse pas un bouc émissaire et que les responsabilités soient plutôt portées par le patron. Il aurait été trop bête de perdre cette occasion d'agir en justice alors que nous combattons depuis des années, sans succès, contre les prospectus dans les boîtes aux lettres. Le but n'est pas de faire trinquer un individu qui fait sûrement en outre ce petit boulot pour subsister, mais bien d'attaquer le système qu'il représente. La nouvelle de la mise en examen du patron nous réjouit donc pleinement et répond clairement à ceux qui ont critiqué un peu rapidement la démarche... Nous espérons que la suite du procès nous donnera raison et permettra à ceux qui le souhaitent de protéger leurs boîtes aux lettres et faire cesser le scandale permanent de cet énorme gâchis de papier qui passe directement à la poubelle dans la majorité des cas.

Notre but n'est pas d'interdire toute distribution mais plutôt de faire reconnaître le droit de toute personne (ou groupe de personnes) à ne pas recevoir ces immondices publicitaires.

De même, le but de R.A.P. n'est pas d'interdire la publicité (il paraît normal que les entreprises ou institutions puissent communiquer) mais plutôt de jouer le rôle de contre pouvoir qui permettra de mettre fin à nombre de pratiques aliénantes, polluantes ou agressives que se permettent les publicitaires. Il en va de la qualité de notre vie, de la sauvegarde des paysages et de l'environnement, de la liberté de la presse et de l'honnêteté des milieux politiques... qui a dit que cela ne valait pas la peine ?

Thomas Guéret

 

P.S. Pour participer, vous pouvez envoyer vos soutiens pour le procès à R.A.P. (à partir de 5 F).

Si vous avez vous-même été témoin de l'utilisation d'un passe-partout de la poste par un distributeur de prospectus ou de la présence d'un tel employé dans un immeuble protégé par code, vous pouvez nous faire parvenir votre témoignage ("je soussigné X, demeurant à ... déclare avoir été témoin des faits suivants. ..." dater, signer, envoyer l'original plus une photocopie recto verso de votre pièce d'identité).

Vous pouvez également signer la pétition de RAP "Pas de publicité dans ma boîte aux lettres". Nous distribuons en outre des autocollants pour B.A.L. (5F pièce, éventuellement en timbres)








 
Pourquoi R.A.P.-A-TOILE et R.A.P.-Échos ?

Les envois de R.A.P.-A-TOILE sont réalisés grosso modo tous les mois. Ils permettent de diffuser largement et rapidement l'information sur la vie quotidienne de l'association, ce qui en fait un complément idéal à R.A.P.-Échos, le trimestriel papier de l'association.

Le style, le niveau de langue (et d'orthographe !) de R.A.P.-A-TOILE sont d'un niveau nettement inférieur à R.A.P.-Échos. On y abordera peut-être moins les problèmes de fond pour se consacrer plus à l'actualité.

Certains articles pourront faire doublon entre les deux supports de communication de R.A.P., la pérennité de l'information et sa diffusion à un plus large public (en tout cas à ceux qui n'ont pas d'accès à internet) plaidant pour qu'on retrouve les faits les plus marquants de R.A.P.-A-TOILE dans R.A.P.-Échos, voire les textes même, sous une forme plus travaillée.

Haut de la page