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RAP-À-TOILE N° 51 - ( MARS 2005 )

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Au sommaire de ce cinquante et unième envoi

0 - Introduction
1 - APPEL A TEMOIGNAGES: PUBLICITE A L'ECOLE – par Christiane Levilly .

2 - GROUPES LOCAUX D'ACTION (GLA) “POUR REMETTRE LA PUBLICITE A SA PLACE” - SUITE DE L'AVENTURE A PARIS ET TOULOUSE. - par les GLA de Paris et Toulouse.

3 - L'ANNEE DE LA FRANCE EN CHINE OU QUAND LA CULTURE SERT DE PARAVENT A LA GUERRE ECONOMIQUE – Merci à Robert Heyman

4 - TROISIEME JOURNEE DE DEVERSEMENT DE PROSPECTUS – par David et JC

5 - LA LIBERTE D'EXPRESSION DES PUBLICITAIRES SACRALISEE PAR LA LDH – par F.

6 - PUBLICITE POUR LES PESTICIDES: OFFENSIVE DU LOBBY INDUSTRIEL ET REACTION CITOYENNE- par le MDRGF.
7 - LES JEUX OLYMFRIC, NI ICI, NI AILLEURS! par le Collectif anti-jeux olymfric (CAJO)


R.A.P. a pour vocation de faire connaître les diverses approches de la lutte antipublicitaire sans pour autant adhérer à toutes les opinions et idées d'actions formulées, dont elle laisse la responsabilité à leurs auteurs.

Introduction :

Chers lectrices et lecteurs,

Ce RAP-A-TOILE de mars vous est envoyé en toute fin de mois. Cela est du à une actualité riche et aussi à un rythme mensuel difficile à maintenir mais justement essentiel selon nous pour vous tenir au courant de cette actualité. Alors veuillez-nous excuser de débarquer comme ça le dernier jour du mois...

Du 2 au 9 avril, se déroule « la semaine sans télé ». La télévision est la compagne de nombre d'entre nous durant, en moyenne, 3h40 par jour. Elle s'empare ainsi d'une bonne partie de notre vie...en échange de quoi? Pourtant, peu de gens s'activent pour s'y opposer; même les « sans-télé » car ils ne se sentent plus concernés. Cette année, il est encore temps d'organiser quelque chose. C'est le printemps, tout est possible! Brisons nos chaînes!

Bonne lecture,

Jean-Christophe.







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Les prochains rendez-vous de R.A.P. et de la lutte antipublicitaire :

- Du 2 au 9 avril : Semaine sans télé: Affiches disponibles sur le site de Casseurs de pub (http://www.casseursdepub.org)
- Mercredi 13 avril à 20h00: Réunion mensuelle et publique de R.A.P. A l'Hôtel des Voyageurs. M° Denfert.
- Vendredi 22 avril à 18h00: 6ème barbouillage au grand jour “pour remettre la pub à sa place”. Rendez-vous devant l'hôpital St Louis, au bout de l'avenue Parmentier, M° Goncourt.
- Courant mai, dans le cadre du Festival des Résistances et Alternatives à Paris, RAP, avec d'autres collectifs antipublicitaires, organise une journée sur la pub et les moyens de la combattre, avec projections et réflexions sur nos méthodes d'action. Date et lieu à préciser.
- Samedi 4 juin: A Lyon, départ de la grande Marche pour la décroissance.
- Samedi 11 juin: 3ème journée nationale de déversement de prospectus publicitaires.





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1) APPEL A TEMOIGNAGES: RESISTANCE A L'AGRESSION PUBLICITAIRE A L'ECOLE - par Christiane Levilly.

Voilà bien un appel que nous n’aurions jamais dû avoir à lancer, tant la publicité est contraire à tout principe éducatif. Il faut pourtant le constater : la publicité s’affiche avec de plus en plus d’arrogance en milieu scolaire.

R.A.P, qui "s’oppose en particulier à toute introduction de la publicité au sein du système éducatif" (extrait des statuts de l’association), organise et participe à deux campagnes contre l’intrusion publicitaire en milieu scolaire:

- Campagne « Pas de publicité sur les murs des collèges et lycées »:

Il s’agit d’obtenir des Conseils régionaux et généraux l’engagement de ne pas conclure de contrats (certains d’entre eux ayant recours à cette pratique) pour installer des panneaux publicitaires sur les murs des établissements. Ecrivez au président de votre Conseil régional ou général et demandez-lui de s'engager à ne pas introduire de panneaux publicitaires dans les écoles.

Coordinateur : Pierre Nicolas - prNICO at aol.com tel : 04 75 40 64 75

- Manifeste pour le respect de la neutralité scolaire et l’annulation du "Code de bonne conduite des interventions des entreprises en milieu scolaire".

Rappelons que ce Code permet aux établissements d’établir des « partenariats » avec des sociétés publicitaires (par exemple “Scaramouche” qui installe des panneaux publicitaires dans les établissements) entre autres ou avec des enterprises qui viennent directement y faire leur promotion.

Coordinatrice : Christiane Levilly - Christiane.levilly at free.fr - Tel : 01 39 02 12 14

Ces campagnes, qui sont détaillées sur note site Web, sont aussi le témoignage que, malgré l’ampleur de l’offensive, nous restons vigilants.

Pour bien montrer que nous ne nous habituons pas à l’inacceptable, R.A.P lance un appel à témoignages pour répertorier les cas de publicité à l’ Ecole : kits et mallettes, activités sponsorisées, jeux, pub dans les manuels, sur le matériel (distributeurs), sur les murs, …etc.…

Merci de participer à ce travail en relevant les cas précis et concrets et en les communicant à Jean-Christophe : contact at antipub.org ou 01 43 28 39 21.

 

 

2) GROUPES LOCAUX D'ACTION (GLA) “POUR REMETTRE LA PUBLICITE A SA PLACE” - SUITE DE L'AVENTURE A PARIS ET DEBUT A TOULOUSE - par les GLA de Paris et Toulouse.

Les deux dispositifs publicitaires apposés le 10 décembre 2004 sur l'hôpital Saint Louis, au débouché et dans la perspective de l'avenue Parmentier, ont été démontés le lundi 7 mars. Le lendemain, la palissade qui dépassait en haut du mur, a été redimensionnée. Il s'agit d'une mise en conformité et non d'un démontage comme cela avait été évoqué par le service de la publicité et des droits de voirie (SPDV) de la ville de Paris.

Effectivement, ces deux panneaux surdimensionnés ont été remis en place sur un monument historique malgré la détermination du GLA de s'opposer physiquement à l'installation de ce dispositif (les 2 panneaux ont été remontés durant la nuit du 22 mars). Pour mémoire, le carrefour est déjà occupé par un autre panneau, implanté sur le trottoir juste devant l'entrée d'une école et par deux aubettes publicitaires de bus.

Le groupe local, qui a barbouillé au grand jour ces dispositifs les 14 décembre, 7 janvier, les 2 et 25 février et le 25 mars, en demandant leur démontage, a tenté de négocier avec la Ville de Paris, l'hôpital Saint Louis et JCDecaux S.A. Nous avons écrit au Conseil d'administration de l'Assistance publique et hôpitaux de Paris (APHP), rencontré deux fois les administrateurs de l'hôpital, et deux fois le SPDV, qui nous a assuré s'occuper du problème. En fin de compte, leur action mène à une occupation définitive de l'espace public de notre quartier par l'afficheur matraqueur.

En outre, la société JCDecaux a porté plainte, le 3 mars 2005, pour « dégradation de biens privés », à la suite du barbouillage du 25 février 2005. Le groupe local appelle donc tous les participants à écrire au commissariat de police du 10e arrondissement, 14, rue de Nancy, 75010 PARIS, pour demander à comparaître et assumer solidairement les conséquences d'une légitime protestation.

En effet, s’il est logique qu’un afficheur cherche à gagner toujours plus d’argent en exploitant sans limites l’espace public, il est normal que des citoyens, en état de légitime réponse, se substituent aux pouvoirs publics défaillants (les preuves abondent) pour assumer symboliquement la défense de leur cadre de vie face à l’affichage publicitaire envahissant.

Des actions de ce type seront renouvelées jusqu'à obtenir gain de cause, c'est-à-dire pour l'instant le démontage définitif des deux panneaux et la remise en état du mur d’enceinte du monument historique de l’hôpital Saint Louis, qui est parfaitement sain à l'exception des percées réalisées par la société JCDecaux pour l'installation de ses dispositifs.

Le conseil d’administration de l’école maternelle et primaire Parmentier, située à ce carrefour et subissant directement l’impact d’un autre dispositif de 8 m2 sur pilier, implanté sur le trottoir juste devant l’entrée de l’école, soutient la démarche du groupe local. La question de ces intrusions publicitaires dans l’espace public sera également abordée lors du prochain conseil de quartier du 10ème arrondissement de Paris, le mercredi 30 mars.

Par ailleurs, le groupe local d'action "pour remettre la publicité à sa place" a publié un manifeste, déjà signé par des élus, des responsables associatifs et des citoyens, riverains, passants, usagers des transports en commun, revendiquant un nouveau format pour l'affichage publicitaire, dans des dispositifs ni lumineux ni animés, avec des contraintes de densité d'implantation et de distance entre les dispositifs.

Pour tout renseignement: temoignage at no-log.org ou 01 43 38 33 69

Pendant ce temps, du côté de Toulouse, un groupe de l'association écologiste Chiche! a décidé de lancer une série de barbouillages antipub "au grand jour". Ces actions se déroulent dans l'esprit de celles du groupe local d'action parisien. Voici la façon dont s'est déroulée l'action du samedi 19 mars 2005, relatée par les principaux intéressés:

En ce samedi ensolleillé, une dizaine de militants s'est rassemblée près du Pont des Demoiselles à Toulouse, un endroit où la concentration de publicités (notament les grosses 4m par 3m) est particulièrement forte. Des militants ont barbouillé au blanc d'espagne (craie liquide) et recouvert les panneaux publicitaires de grands draps (ça se voit mieux que la craie), pendant que d'autres distribuaient des tracts expliquant le pourquoi de l'action. Les passantEs ont la plupart du temps réagi de façon très positive. Nous avons ainsi discuté avec le responsable d'un bar du slogan qu'il voudrait voir inscrit sur le panneaux installé devant chez lui en plein milieu du passage! Il s'est décidé pour "des arbres pas des pubs". Un homme nous a gueulé dessus depuis sa voiture... Apparemment il était lui-même annonceur ou publicitaire, il vit de la pub ... Comme quoi ... même une petite action somme toute bien éphémère (pas de dégradation, simple recouvrement) titille les "publicitocrates".

La presse (France 3 et la Depêche) avait fait le déplacement. Nous essayons ainsi de faire passer le message à un public encore plus large, même si nous avons bien conscience des limites de ces moyens de communication soumis eux-mêmes au lobby publicitaire. Les journalistes ont comme toujours cherché un ou une porte parole... Et nous de leur expliquer que nous n'en avons pas, que toutes les personnes présentes à l'action savent pourquoi elles sont là et peuvent donc s'exprimer. Vive l'autogestion! A bas la hiérarchie!

Cette première expérience nous donne envie de continuer. Nous avons l'intention de recommencer au moins une fois ce printemps, en essayant de mobiliser un peu plus longtemps à l'avance avec des tracts et des affiches pour que plus de personnes puissent participer. Nous irons sûrement au centre ville. En effet le point de rendez rendez-vous Pont des Demoiselles n'était pas clair (certaines personnes ne nous ont pas trouvés!). De plus, nous voulons aller vers les gens, les faire réflechir. Le centre ville est plus propice à ces rencontres.

N'hésitez pas à nous contacter pour participer à la prochaine action, pour donner des idées (de slogans à écrire sur les pubs, de mise en scène "théatrale" par exemple): toulouse at chicheweb.org



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3) L'ANNEE DE LA FRANCE EN CHINE OU QUAND LA CULTURE SERT DE PARAVENT A LA GUERRE ECONOMIQUE – Merci à Robert Heyman

Qui pourrait être contre l'organisation de « l'Année de la France en Chine »? Ni vous ni moi je suppose, ni toute personne éprise de la libre circulation de la culture.

Ni la BNP-Parisbas qui soutient le Ballet contemporain Preljocaj en représentation le 27 avril à Shangaï.

Ni PUBLICIS dont l'un des consultants est chargé des relations presse de cet événement.

Ni non plus le président de VEOLIA-Environnement, ex-VIVENDI, Président du comité d'honneur de l'Année de la France en Chine.

Et ce dernier pas plus que les 49 autres « parrains » de cette Année, tous plus acquis les uns que les autres à faire avancer la cause de la démocratie et de la liberté (d'acheter).

Qui peut être contre cette initiative? A mon avis personne.

(http://www.ambafrance-cn.org/fr/showdetail.php?menu_id=00801&story_id=84 et http://www.franceenchine.org/French/comite_dh1.php)




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4) TROISIEME JOURNEE DE DEVERSEMENT DE PROSPECTUS – par Chiche!, le CNIID et R.A.P.

Stockez, stockez, citoyennes et citoyens,

Le samedi 11 juin 2005 aura lieu la troisième journée de déversement de prospectus publicitaires. Pour ceux qui n'auraient pas participé aux précédentes éditions, un petit rappel s'impose. Il s'agit par cette action de protester contre les nuisances induites par ces 40 kilos de prospectus distribués par an et par boîte aux lettres. Celles-ci sont d'ordre éthique (non-respect de la vie privée), psychique (agression mentale quotidienne) et environnemental (gaspillage de papier). Ce déchet par excellence que constitue l'imprimé non-sollicité n'existe que parce que nous fermons les yeux. Nous payons sa production dans nos achats, son traitement via les taxes locales et son coût écologique par la dégradation de la biosphère (forêts transformées en usine à faire du papier au mépris de la biodiversité ; pollutions des eaux et des sols dues aux adjuvants chimiques utilisés, pollution atmosphérique due au transport, en ce compris le transport pour recycler ce papier).

Nous demandons donc que soit mise en oeuvre une méthode qui garantisse le respect des autocollants « pas de publicité dans ma boîte aux lettres » et que les commanditaires de ces pubs en paient le retraitement sur le principe du pollueur/payeur.

Nous demandons également une réduction à la source des déchets, c'est-à-dire une réduction de la production de ces imprimés (basée sur une estimation d'une nombre de ménages ayant apposé l'autocollant).

Cette action aura lieu partout en France. Chacun est encouragé à organiser son propre déversement dans sa ville, dans son village. Que vous habitiez un patelin ou une mégapole, nous sommes tous concernés. La première journée s'est déroulée dans 6 villes de France. La seconde dans 23 villes. Combien pour la troisième?

Cette action est légale et déclarée en préfecture. Le jour dit, chacun amène son tas de prospectus collectés les mois précédents et le déverse sur place.
C'est aussi l'occasion de rencontrer des gens, de faire la fête. Bref, que du bon! Le compte rendu de la journée de décembre est disponible sur notre site sous la rubrique « actions »

Pour tout renseignement, pour lancer ou participer à un déversement près de chez vous, n'hésitez pas à contacter:

Jean-Christophe à R.A.P. : contact at antipub.org et 01 43 28 39 21

Laure au CNIID: info at cniid.org et 01 55 78 28 67

David à Chiche!: freelens at no-log.org et 01 40 37 10 12

 

 

5) LA LIBERTE D'EXPRESSION DES PUBLICITAIRES SACRALISEE PAR LA LDH – par F.

Dans un communiqué de presse du 5 mars 2005, la Ligue des Droits de l'Homme (LDH) a dénoncé "le retour de l'ordre religieux" après la décision de la justice d'interdire l'affichage d'une publicité des créateurs de mode Marithé et François Girbaud qui présentait une libre interprétation de "La Cène" de Léonard de Vinci. Dans cette image, les apôtres comme le personnage de Jésus sont des femmes à l’exception d’un homme de dos et torse nu.

Selon la LDH, le fait que le juge des référés retienne que « la présence, dans une position non dénuée d'ambiguïté, d'un homme dos nu, introduit un motif de dérision inutilement provocateur », signifie le retour de l’inquisition car “le tribunal interdit une représentation qu’il juge non orthodoxe de la Cène, donnant ainsi le point de vue de l’État sur une question strictement religieuse”. Nous n'avons rien à redire de cette interprétation, étant nous-mêmes pour une séparation stricte de l'Eglise et de l'Etat.

Ce qui est plus dérangeant, c'est le zèle avec lequel la LDH défend les publicitaires. Dans son comuniqué, elle dit ceci: “Cette décision est donc une atteinte délibérément disproportionnée à la liberté d’expression de la publicité, laquelle ne devrait avoir de comptes à rendre qu’aux artistes qu’elle pille pour vendre”.

Pauvre Leonard de Vinci. Effectivement. Mais les millions de récepteurs de cette publicité, et de toutes les autres, il ne faudrait pas en tenir compte selon la LDH. Le matraquage quotidien, la propagande consumériste et politique ne valent rien face à la liberté d'expression publicitaire.

Nous pensons que la LDH a été bien maladroite sur cette question. Si son rôle est de défendre la liberté d'expression, doit-elle le faire de cette façon-là?

Voici une lettre de protestation envoyée par François à la LDH.

Madame, Monsieur,

La LDH vient de réagir, d'une façon que je juge dangereusement excessive, à une décision de justice imposant le retrait d'une affiche publicitaire de l'espace public.

Vous évoquez en effet une prétendue "liberté d'expression publicitaire", ce qui me semble assez inapproprié dans un contexte où, chaque jour à travers le monde, les droits humains des plus faibles sont bafoués par l'incontrôlable pouvoir des entreprises, au service de leurs monstrueux intérêts financiers, aux dépens des conséquences sociales et environnementales de leurs activités.

C'est bien davantage notre liberté d'expression, à nous individus, qui est bafouée par la muselière publicitaire partout imposée dans les espaces publics et les médias, qui est piétinée par l'arsenal juridico-financier des multinationales et de leurs marques.

Je précise que je ne prends pas paticulièrement position pour les idées ou le culte des plaignants : il me semble simplement qu'ils ont, eux aussi et quelques soient leurs travers et leurs fanatismes potentiels que vous êtes probablement fondés à dénoncer, le droit de ne pas subir le matraquage et le harcèlement de l'affichage publicitaire imposé dans les espaces publics, où nul ne peut y échapper.

Vous aviez pris position au printemps 2004 en faveur des 62 individus qui étaient poursuivis au TGI de /Paris par la RATP et Métrobus, suite aux actions de recouverment des affiches publicitaires dans le métro à l'automne 2003 : la Régie des transports publics et la filiale de Publicis leur demandaient 1 million d'euros de dommages et intérêts, in solidum. Je suis d'autant plus surpris qu'aujourd'hui vous risquiez ainsi de jouer à vos dépens le jeu des publicitaires, qui s'en frottent les mains, et doivent se dire en apparté que vous avez dû ouvrir récemment votre capital social à la Ligue des droits des entreprises...

Fraternellement,

FJ

 

6) PUBLICITE POUR LES PESTICIDES: OFFENSIVE DU LOBBY INDUSTRIEL ET REACTION CITOYENNE -

Depuis le 10 février, les industriels de la « protection » des plantes (UIPP) ont lancé une campagne grand public à destination des mères et pères de famille publiée dans Elle, Télérama, Paris Match, Avantage, Marie Claire, Marie France... qui doit durer 6 mois.

L'accroche de cette campagne se veut axée sur le dialogue et s'intitule : "Pesticides: on peut se poser des questions, on peut aussi y répondre".

A cette fin, deux outils ont été créés: un site Internet http://www.protectiondesrecoltes.fr/ et un numéro azur 0 810 10 55 00. D'après l'UIPP, l'idée est d'inciter « chacun à mieux comprendre et à s'informer sur l'utilité de ces produits ».

En fait, cette campagne vise simplement à rendre les pesticides « socialement » plus acceptables en faisant croire à un public non averti qu’ils ne sont pas dangereux, que leur emploi est totalement indispensable et que de toute façon les aliments biologiques ne sont pas meilleurs pour la santé ! (Voir à la rubrique "vos questions sur les pesticides"/ "est-ce mieux de manger bio?").

Pour réagir, une cyberaction a été lancée par le Mouvement pour les droits et le respect des générations futures (MDRGF), relayée par d'autres associations (aller sur http://www.collectif-acap.fr/cyberaction.html ). Parallèlement, le MDRGF et un collectif d'associations a entrepris une action en référé contre la campagne de l'UIPP devant le tribunal de Rennes. Le Président a rendu son jugement le 16 mars. L'intérêt à agir du MDRGF a été reconnu. Toutefois, le Président a considéré qu'il n'y avait pas matière à référé dans cette affaire. Un appel sera certainement déposé très prochainement par le MDRGF.




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7) LES JEUX OLYMFRIC, NI ICI, NI AILLEURS! par le Collectif anti-jeux olymfric (CAJO)

Comment peut-on être contre les Jeux Olympiques à Paris ? D’ailleurs existe-t-il en France quelqu’un qui ne soit enthousiaste à l’idée de voir les J.O à Paris en 2012 ? Certains syndicats seraient prêts à renoncer au droit de grève le temps d’une trêve olympique ! Bel enthousiasme et pourtant…

Le C.A.J.O. (Collectif Anti-Jeux Olympiques) s’oppose à ces Jeux qui n’ont rien à voir avec le sport : ni bien-être, ni épanouissement personnel et collectif. Les Jeux Olympiques, grande foire publicitaire prônant la compétition entre les individus et entre pays sont à l’image de notre société : infestés par la logique de l’argent et l’individualisme, sous couvert d’une fausse éthique et au détriment du bien-être social et environnemental.

Pas une rue, pas une station de métro, pas un bâtiment public qui ne milite pour ”Paris 2012 ”. Des millions sont déjà dépensés pour nous imposer ce projet, sans débat, sans transparence. Sur ce sujet comme sur d’autres aujourd’hui, les médias n’autorisent qu’une position : celle d’un enthousiasme sans réserve.

Une fausse éthique car la corruption des membres du CIO, qu’un journaliste de la BBC a encore mis au grand jour récemment (1), n’est plus à démontrer. Les aspects financiers visibles ou occultes deviennent les principaux facteurs de décision.

Les J.O. se définissent comme une fête sportive mais le dopage (bientôt génétique) et les recherches des laboratoires pour créer des produits masquants ont réduit depuis longtemps de nombreux athlètes en de simples ”machines à gagner”. C’est également au détriment de l’universalisme et de l’égalité des chances que les pays riches investissent dans leurs sportifs, ou achètent les sportifs des pays pauvres et remportent la majorité des victoires, ce qui leur permet par transfert d’asseoir leurs monopoles marchands (états-Unis) ou leurs dictatures (Chine) et renforcent les idéologies chauvines et nationalistes.

Les J.O. sont donc devenus une messe médiatique organisée par les publicitaires pour assener leurs messages mercantiles pour des produits malsains (boissons sucrées) et qui encouragent, au profit de multinationales, des comportements allant à l’encontre de la santé physique et mentale des individus (téléspectateurs passifs) . Au premier rang de la promotion des J.O. à Paris, on retrouve également des marchands de canons (Lagardère), des pollueurs notoires (Air France, Renault, Lafarge, Bouygues) ou des entreprises connues pour leur mépris du droit du travail (Accor, Carrefour). Nous sommes loin d’un quelconque idéal sportif. Ces entreprises affirment que 42 000 emplois durables seront créés par les jeux mais les mauvaises expériences d’Athènes ou d’Albertville nous ont montré que ces emplois ne seront que précaires et à durée limitée. L’endettement est en revanche durable. Le coût des jeux sera assumé par tous, comme les dégâts sur l’environnement. Les bénéfices seront, eux, privés.

Le maire de Paris nous parle de jeux respectueux de l’environnement … Que dire alors des centaines de milliers de personnes arrivant par avion (moyen de transport le plus polluant), des milliers d’affiches illégales, des déchets produits et du déballage sonore qui feront partie du grand matraquage auquel Paris aura droit ?

A-t-on consulté les Parisiennes et Parisiens pour savoir s’ils souhaitaient vraiment les Jeux Olympiques et s’ils étaient prêts à s’acquitter de leur coût énorme (4 milliards d’euros [2], soit 2000 euros par parisiennes/ens) ?

Non.

Ceux qui n’acceptent pas ce choix seront obligés, comme certains habitants d’Athènes, de quitter la ville pour pour fuir l’atmosphère nauséabonde du sport-business, de son flot d’images stéréotypées et de commandements à consommer ceci ou cela.

Mais sera-t-il encore possible de circuler et de penser librement dans une ville qui prévoit de mobiliser 46 850 policiers et militaires, de mettre en place des voies de circulations Olympiques, d’organiser un Festival Olympique des Arts, de lancer un programme éducatif Olympique de 4 ans dans les écoles...

Il est encore temps d’éviter cela. Manifestez et diffusez ce message pour dire Oui au sport, donc Non aux Jeux Olymfric à Paris en 2012 !

(1) Libération 04/08/004 (2) Source : Ville de Paris

Le Collectif Anti-Jeux Olympiques

paris-2012 at fr.st - http://www.paris-2012.fr.st/

Le CAJO est soutenu par : Résistance à l’Agression Publicitaire (RAP), SUD éducation Paris, Les Alternatifs, Le Publiphobe, Chiche! Paname, l’Eglise de la Très Sainte Consommation, les Brigades AntiPub....




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INFORMATIONS DIVERSES

Toutes les informations que vous venez de lire sont publiques, nous vous invitons à les transmettre à toute personne susceptible d'être intéressée : faites circuler !

Si vous souhaitez vous exprimer dans nos colonnes, vos articles devront nous être soumis avant le 15 avril 2005.

Pour tout renseignement (envoi d'un exemplaire de R.A.P.-Échos, notre publication papier, adhésion, etc.) merci de prendre contact avec : R.A.P. (Résistance à l'agression publicitaire) 53, rue Jean-Moulin, 94300 Vincennes tél. : 01 43 28 39 21 (tcp. : 01 58 64 02 93) Adhésion : 15 euros Adhésion petit budget : 7,50 euros Abonnement à R.A.P.-Échos : 5 euros.

Notre permanente assure la permanence téléphonique lundi, mardi et jeudi de 10 h à 13 h (on pourra également nous joindre en dehors de ces horaires, sans certitude de présence toutefois). Réunions mensuelles : calendrier au début de ce message, renseignements supplémentaires au 01 43 28 39 21 ou à contact at antipub.org.

Coordonnées utiles :

Casseurs de pub 11, place Croix-Pâquet 69001 Lyon Tél. 04 72 00 09 82 - Tcp. 04 77 41 18 16 http://www.antipub.org/

Paysages de France (association qui lutte notamment contre l'affichage publicitaire envahissant) MNEI 5, place Bir-Hakeim, 38000 Grenoble Tél. & tcp. 04 76 03 23 75 http://paysagesdefrance.free.fr

Le Publiphobe, association concurrente de R.A.P. (diffusion d'une feuille sporadique par abonnement) B.P. 20012, 94211 La Varenne-Saint-Hilaire Cedex Tél. 01 41 81 69 17 Tcp. 01 42 83 45 01

R.A.P. Belgique 96, rue Le Lorrain, 1080 Bruxelles Tél. 02 / 426 91 91 http://www.antipub.be

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