RAP

RAP-À-TOILE N° 63 - ( SEPTEMBRE 2006 )

R.A.P.-A-TOILE a pour vocation de faire connaître les diverses approches de la lutte antipublicitaire sans pour autant adhérer à toutes les opinions et idées d'actions formulées, dont elle laisse la responsabilité à leurs auteurs. Si vous souhaitez vous exprimer dans nos colonnes, vos articles devront nous être soumis avant le 18 octobre 2006. Si vous désirez recevoir ce bulletin en version pdf (meilleure lisibilité mais fichier plus lourd), en mentionnant « pdf » dans le titre.

 

Tous les Numéros

Au sommaire de ce soixante troizième envoi

1 - RENTRÉE SANS MARQUES 2006 – par Casseurs de pub et R.A.P.
2 - PROCÈS D'ANTIPUBLICITAIRES À LYON : COMPTE RENDUS – par l'un des assignés et un antipublicitaire présent à l'audience.
3 - LES PUCES DE RUE SONT LÂCHÉES – Extraits d'un article de Paris Obs.
4 - VICTOIRES DU COLLECTIF ANTIPUB 82 DE MONTAUBAN – par le Collectif antipub 82.

5 - « L'ASSAUT » - Extraits d'un article du « Guardian » sur l'influence de la publicité sur les enfants.

6 - L'ASSOCIATION AU JOUR LE JOUR


Les prochains rendez-vous de R.A.P. et de la lutte antipublicitaire :

VENDREDI 29 septembre à 19h30 – Action du Collectif des déboulonneurs parisiens. RDV Place de Varsovie (côté bassin), 16e arr. RER Champ de Mars – Tour Eiffel ou métro Trocadéro.
SAMEDI 30 septembre à 15h - Grande Messe à la Sainte Consommation sur le parvis de la fac St Serge à Angers. Renseignements sur http://www.consomme.org ou au 06 73 34 00 54 .
MARDI 17 octobre à 20h – Réunion mensuelle publique de R.A.P. à l'hôtel des Voyageurs, 22 rue Boulard, 75014 Paris (M° Denfert-Rochereau).
SAMEDI 25 novembre – Appel pour une Journée sans achats.
SAMEDI 9 décembre - Journée nationale de déversement de prospectus publicitaires.



1 – RENTRÉE SANS MARQUES 2006 – par Casseurs de pub et R.A.P.

Ils se nomment Jacques Séguéla, Maurice Lévy ou Bernard Brochand pour les plus célèbres d’entre eux. Ce sont eux qui versent aujourd’hui les salaires des journalistes de la télé, de la radio ou de la presse. Ils disposent de l’argent des plus grosses entreprises du monde pour faire pression sur les hommes et les femmes politiques. Certains d’entre eux travaillent pour des dictateurs dans les pays pauvres. Ils sont bronzés et souriants et parlent de liberté pour mieux rendre les gens esclaves de la consommation. Ils achètent les stars qui vendent leur image contre de l’argent. Ils font la sortie des classes pour rendre écoliers et lycéens accros aux marques. Ils entrent dans les écoles pour en faire une marchandise. Ils sont prêts à tout pour de l’argent. Ils détruisent la nature. Ce sont les publicitaires.

Les associations Casseurs de pub et R.A.P. ont envoyé en juillet 2006 un courrier aux 54 députés qui avaient déjà alerté le gouvernement au sujet de la publicité à l'école en adressant à ce dernier des questions écrites. Nous vous encourageons à imprimer cette lettre et à l'envoyer au député de votre circonscription.

Lien vers le courrier à télécharger :
http://www.antipub.org/actions/index.php?page=appel_manifes#a6

Vous pourrez retrouver le nom de votre député sur le site http://www.assembleenationale.fr/12/qui/circonscriptions/
Tous les courriers aux députés peuvent être simplement adressés à M. ou Mme - nom du député -, Député(e) de - nom de la circonscription ou du département - Assemblée nationale, 126 rue de l'Université, 75355 Paris 07 SP.

 

 

2) PROCÈS D'ANTIPUBLICITAIRES À LYON : COMPTE RENDUS – par l'un des assignés et un antipublicitaire présent à l'audience.

Ce procès, qui s'est tenu le 18 septembre 2006, est celui d'un groupe antipublicitaire informel, pour des actions de barbouillage d'affiches réalisées en 2003. En voici deux compte-rendus : le premier par l'un des barbouilleurs poursuivis (cliquer sur le lien Rebellyon), le second par Nicolas, du Collectif des déboulonneurs de Lyon.

De nombreuses personnes étaient là en soutien. La presse a couvert l'affaire largement.
Le verdict est tombé lundi 25 septembre. Les 6 ont été condamnés chacun à 800 euros d'amende dont 600 avec sursis. La présidente du tribunal a requis également 1000 euros de dommages et intérêts. Une soirée de soutien à Lyon et un appel à don seront bientôt organisés.

- 1er compte rendu :
http://rebellyon.info/article2551.html

- 2me compte rendu :

La publicité en procès au tribunal correctionnel de Lyon.

A Lyon le 18 septembre dernier s'est déroulé le procès de 6 personnes interpellées dans le métro lyonnais lors d'une action de contestation de l'envahissement publicitaire. Le jugement sera rendu le 25 septembre prochain. Le procureur a requis une amende avec sursis. Voici un aperçu des débats qui s'y sont tenus.

Rappel des faits

C'était le 28 novembre 2003 : pas une manifestation organisée, plutôt un rassemblement de personnes qui partagent une idée commune sur l'envahissement publicitaire. Des bandeaux publicitaires dans les rames du métro des transports en commun lyonnais (TCL) avaient été barbouillés à la peinture et avec des marqueurs.

Lors du procès, la présidente du tribunal lit de longs passages de l'appel au recouvrement des espaces publicitaires (stop-pub) distribué ce soir là aux voyageurs : « Appel à un acte de légitime défense face au dépeçage et à la main-mise annoncée sur nos services publics ... la pub envahit nos espaces publics, la rue, les métros, la télévision... Résistons avec des moyens créatifs, pacifiques et légitimes ... en recouvrant systématiquement les panneaux publicitaires de nos villes et de nos campagnes, sans endommager l’environnement, mais au contraire en les réinvestissant de sens, en
créant la surprise. »

A Lyon, le groupe d'activistes s'était scindé en trois. Sur l'appel des vigiles des TCL, les policiers étaient intervenus à la station de métro Charpennes. De nombreuses personnes avaient été entendues au commissariat. Seules quelques unes (celles qui ont assumé leur barbouillage) ont été convoquées pour un procès devant le tribunal correctionnel, trois ans après les faits.

Le procès

Devant le tribunal, les cinq prévenus comparaissent ensemble, mais ils sont poursuivis à titre individuel. Cela joue en leur faveur, car il faut que le tribunal établisse la culpabilité et le degré de responsabilité de chacun d'entre eux, ce qui est compliqué s'agissant d'une action collective et spontanée.

Les TCL se sont porté partie-civile et réclament plus de 8000 euros pour le préjudice, facture détaillée à l'appui. Mais leur avocat – pourtant présent dans l'enceinte du palais de justice – ne se présente pas à l'audience. Cela rend avocats et magistrats perplexes. (En attendant le jugement le 25 septembre, on ne sait pas si les prévenus auront à payer des dommages et intérêts)

La présidente du tribunal n'est pas de réputation facile. « De quelle couleur était votre stylo à gouache ? » demande-t-elle presque trois ans après les faits, « noir ou rouge » ? Alors que l'un des quatre prévenus tente d'expliquer que la démarche était politique, qu'il s'agissait de créer un débat sur la place de la pub dans l'espace public, elle tape du poing sur la table en lui demandant de ne pas l'énerver. Puis coupe court aux réponses qu'on lui donne : « Ce que vous avez fait n'est pas symbolique : 8000 euros de dégâts ! Et comparaître devant un tribunal correctionnel, c'est symbolique peut-être ? »

Le procureur n'est pas commode non plus. Les prévenus rappellent que délibérément, ils n'ont pas touché au mobilier, seulement aux affiches. Il défend, lui, que c'est bien de dégradations qu'il s'agit, car les bandeaux publicitaires des rames de métro sont « plastifiés et sérigraphiés », les prévenus ont donc commis un acte beaucoup plus grave que s'il ne s'était agi que de papier (comme dans le métro parisien). L'avocat réfute évidemment ce point : ces bandeaux changent au gré des produits et
annonceurs. Ils ne relèvent donc pas du « mobilier ».

« Action citoyenne »

Le chef d'accusation est le suivant : dégradation d'un bien appartenant à autrui (art. 322 du Code Pénal). Les prévenus ne nient pas les faits, mais précisent que l'intention n'était pas de causer un préjudice, mais plutôt de dénoncer l'envahissement publicitaire. Il y avait prise de parole préalable dans chaque rame de métro, explication et débat avec les autres voyageurs, le tout dans la bonne humeur. L'avocat souligne : nous avons ici des gens qui assument leurs responsabilités. Leur action est politique, citoyenne, joyeuse et non-violente. L'un des prévenus explique à son tour que la publicité dans l'espace public nous est soumise sans notre consentement.

Le procureur le reconnaît à mi-mots. Mais son réquisitoire contient plusieurs critiques, parmi lesquelles :

(1) barbouiller la publicité, ce n'est pas bien. Cela dégrade l'environnement des paisibles usagers des transports (on parle aussi à leur propos de « cerveaux disponibles », ndlc) ;
(2) la dégradation d'affiches publicitaires donne de mauvaises idées à ceux qui seraient tentés de donner des coups de cutter dans les sièges (autrement dit, une démarche citoyenne, avec prise de parole et action non-violente, ouvrirait la voie, selon lui, à la délinquance) ;
(3) la liberté d'expression existe, elle est garantie par la loi mais ne doit pas se faire au détriment de la liberté de voyager dans une rame propre (ici le procureur ne semble pas voir que cet argument pourrait tout aussi bien porter contre la présence de la pollution publicitaire dans les transports en commun) ;
(4) la loi de 1979 qui régit l'affichage publicitaire en France est, selon lui, déjà très restrictive. L'invasion publicitaire est bien pire en Espagne, Italie, Angleterre, etc. Selon le procureur, les barbouilleurs ne devraient donc pas trouver à se plaindre ! (mais l'argument « c'est pire ailleurs » a-t-il la moindre pertinence pour évaluer la légitimité d'une action de désobéissance ?)

La publicité en procès !

Une bizarrerie de l'accusation donne à ce procès une profondeur inattendue. Ayant agi dans les transports publics, les prévenus sont poursuivis pour dégradation d'un bien « destiné à l'utilité ou à la décoration publiques et appartient à une personne publique ou chargée d'une mission de service public » (ce qui fait passer l'amende maximale encourue à 45000 euros !).

C'est un fait : les bandeaux publicitaires appartiennent à un organisme en charge d'une mission de service public. Ils sont en effet gérés par la société Keolis, à qui le syndicat mixte des transports pour le Rhône et l'agglomération Lyonnaise (SYTRAL) confie la gestion du réseau TCL dans le
cadre d'une délégation de service public. Cette société n'est pas présente devant le tribunal. L'avocat des prévenus souligne que cette société est – certes – chargée d'une mission d'intérêt public, mais que toutes ses activités ne relèvent pas, pour autant, de l'intérêt public. La publicité, c'est d'abord pour cette société de droit privé un moyen de faire des profits en occupant l'espace public.

Puis le procureur soulève la véritable question : les espaces publicitaires que l'on trouve dans toutes les rames de métro peuvent-ils être considérés comme des « biens destinés à l'utilité publique » ? Cette question mérite en effet d'être posée : le propos des barbouilleurs n'était-il pas, justement, de dénoncer le caractère nocif de la publicité dans l'espace public ?

« Sans se positionner pour ou contre la pub » le procureur déclare que les bandeaux barbouillés sont effectivement assimilables à des biens d'utilité publique ! En effet, les recettes de l'affichage publicitaire reviennent à l'entreprise gestionnaire et contribuent à son budget. Autrement dit, la publicité finance en partie les transports en commun. En dégradant les bandeaux publicitaires, les prévenus auraient donc dégradé des biens d'utilité publique ! (remarque : ce genre d'argument permettrait aussi de soutenir que le cancer est un bien public car c'est une maladie qui contribue à diminuer le nombre de pensions versées par les caisses de retraite)

La réquisition du procureur soulève non seulement la question des modes de financement des transports en commun (l'un des prévenus objecte que le prix du ticket de métro lyonnais est déjà particulièrement élevé) mais surtout celle de la légitimité de la publicité dans les transports en commun : lorsqu'on dit qu'elle contribue à financer des services publics, n'oublie-t-on pas qu'elle est déjà largement payée par les consommateurs qui la subissent ?

Ce procès, et ceux qui s'inscrivent dans une vaste campagne de désobéissance civile à la publicité, permettront de faire avancer la prise de conscience de nos concitoyens, non seulement sur la perversité du système publicitaire mais aussi sur la démission des pouvoirs publics face aux lobbies publicitaires : à l'instar du système vélo'v, un service public de transport sert à légitimer la confiscation de l'espace public par les annonceurs privés.

Il faut remercier les barbouilleurs qui ont répondu présent à ce procès d'avoir permis de faire émerger ce débat. Le jugement sera rendu le 25 septembre. Apportons leur notre soutien !

 


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3) LES PUCES DE RUE SONT LÂCHÉES – Extraits d'un article de Paris Obs.

La réclame parisienne se métamorphose. Des affiches se mettent à communiquer avec votre portable et des puces Bluetooth sont fixées sous les tables de bar...
(...)

Les pubs nouvelle génération associent innovation et interactivité. « On propose ces affichages, minoritaires, pour les annonceurs en tant qu'accompagnement d'une campagne traditionnelle », explique Albert Asséraf, directeur de la stratégie du marketing et des études chez JC Decaux. On ne connaît pas l'impact sur les ventes de ces campagnes coûteuses. Il s'agit surtout de travailler l'image. Mais il y a plus décoiffant encore. Vous déambulez dans Paris avec votre téléphone dont le Bluetooth est activé. Et hop !, vous recevez un nouveau message, sollicitant la permission d'être lu. Et là, surprise, c'est Lancôme, Ford ou France Télécom qui vous écrit. Vous êtes invité à télécharger des vidéos, des infos...
Comment diable ? « Des microcalculateurs insérés dans le papier de l'affiche ou dans le mobilier urbain envoient des infos en mode Bluetooth, via l'infrarouge », dévoile Albert Asséraf.
(...)

Et ces puces viennent se piquer jusque dans les tables de bar. L'entreprise Mediatables en a implanté 15500 dans 28 agglomérations, dont 3000 à Paris. « Le passant s'attable en moyenne 36 minutes dans un bar, exulte sa directrice commerciale et marketing Muriel Aït-Kaci. C'est parfait car le téléchargement prend du temps. Notre première opération a été Levi's en mars 2006. »
(...)

Ce phénomène est trop récent pour que qui que ce soit s'oppose à leur réception. « Qui règle la publicité en France ? Personne!, observe Joseph Besnaïnou, directeur du BVP (Bureau de vérification de la publicité). Même si la nouvelle méthode via Bluetooth peut être considérée comme intrusive, pourquoi faudrait-il l'interdire? ».
Autre technologie : le Captag. Une affiche exhorte le passant à composer le 3112, puis à plaquer son téléphone sur le papier à puce pour recevoir des informations. A terme, vous pourrez être géolo- calisé par les marques. Elles enverraient des messages ad hoc sur vos portables lorsque vous passeriez à proximité d'une de leurs boutiques.
(...)

 


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4) VICTOIRES DU COLLECTIF ANTIPUB 82 DE MONTAUBAN – par le Collectif antipub 82.

Le collectif Antipub 82 a multiplié les actions symboliques de recouvrement de panneaux durant toute l'année 2006 et s'est fait aider par l'association "Paysages de France" pour dénoncer l'illégalité de plusieurs installations publicitaires. En conséquence, le préfet et la mairie ont dû faire respecter la loi.
Et aujourd'hui les panneaux publicitaires tombent...
Ainsi les totems géants de Campanile, Géant Casino et Mc Donald à Montauban-Albasud ont été supprimés sur ordre des autorités après dix ans d'illégalité tranquille. Il en est de même pour les pubs implantées à moins de cent mètres des monuments historiques.

Un film, "MONTAUBAN ET LES 400 PANNEAUX", retraçant les actions militantes de ce collectif, est téléchargeable sur le site de Brigades Antipub : sur ce lien

Les réactions et les Commentaires suite aux actions du collectif :
« Vous êtes un tiers alter mondialistes, un tiers écolos, un tiers très modernes, des avant-gardistes on va dire, non ? » - un journaliste du Midi.
« Une action écologique exemplaire » - Les Verts de Tarn et Garonne.
« Vous êtes des terroristes » - directeur d’une des chaînes de gonflette présent sur la ville.
« J’enlèverais beaucoup plus de panneaux que Mme Barèges si je suis élu maire en 2008 » - Claude Mouchard, candidat PS pour les municipales et cadre chez ‘Clear Channel’ (multinationale de la pub).
« Ce film (‘Montauban et les 400 Panneaux’) m’a ému. J’aimerais le montrer à tellement de gens…une grande réussite militante » Yvan Gradis, écrivain et fondateur de R.A.P. et du ‘Publiphobe’.
« Mon mat n’était pas vilain » - directeur de Campanile, Montauban.
« Les arbres qu’on a plantés vont les recouvrir… » - un propriétaire terrien à Montauban parlant des 10 panneaux géants plantés dans ses champs.
Une baisse d’activité depuis l’enlèvement du totem illégal ? « C’est évident » - la responsable des Mc Donald’s de Montauban.
« Ca me parait abusif……aucun riverain ne s’est plaint » - le directeur de Géant casino en apprenant que son totem allait être enlevé.
« Je suis moins choqué par une affiche sur un Abribus bd Midi Pyrénées que par la couleur des immeubles Place Prax Paris. » Le directeur Tourisme Montauban.
« Je remercie l’anti pub 82 pour tout ce que vous faites dans votre région contre l’abomination que représente ces panneaux gigantesques et des totems hors normes » - Pierre Jean Delahousse, président de ‘Paysages de France
« Je préférerais qu’il n’y ait aucune publicité en ville et surtout pas juste devant le Temple des Augustins à Villebourbon que j’essaie de sauver » - Jaques Larroque, conseiller général.
« La prochain fois, venez outillés, j’aurai 50 mecs pour défendre mes panneaux » - menaces reçues d’un des patrons des afficheurs de Montauban (non tenues) .
« zzzzz…silence…… » Mme Barèges et la majorité municipale (qui ne répondent pas aux lettres).



 

5) « L'ASSAUT » - Extraits d'un article du « Guardian » sur l'influence de la publicité sur les enfants.

[...] The result is that today's average British child is familiar with up to 400 brand names by the time they reach the age of 10. Researchers report that our children are more likely to recognise Ronald McDonald and the Nike swoosh than Jesus. One study found that 69% of all three-year-olds could identify the McDonald's golden arches - while half of all four-year-olds did not know their own name.

Le résultat est que l'enfant moyen britannique d'aujourd'hui connaît au moins 400 marques quand il atteint l'âge de 10 ans. Les chercheurs font état que nos enfants sont plus susceptibles de reconnaître Ronald McDonald et la virgule de Nike que Jesus. Une étude a révélé que 69% des enfants âgés de trois ans pouvaient identifier les arches dorés de McDonald alors que la moitié de tous les enfants âgés de quatre ans ne connaissent pas leur propre nom.

[...]The NHS reports rising incidence of mental illness among the young, with anxiety and depression linked to the pressure to buy, to own, to consume. The data shows today's children are unhappier than any generation of the postwar era.

Le Service National de la Santé fait état, parmi les jeunes, d'une recrudescence des maladies mentales, associées à l'anxiété et à la dépression liée à la pression liée à l'acte d'achat, à l'acte de posséder et de consommer. Les données indiquent que les enfants d'aujourd'hui sont plus malheureux qu'aucune autre génération de la période de l'après-guerre.

[...]Meanwhile, childhood obesity has tripled in the past 25 years. Nearly one in six British kids is overweight; 6% are obese. For the first time, children are being diagnosed with type 2 diabetes, a disease previously thought to be confined to the over-40s.[...]

Dans le même temps, l'obésité infantile a triplé ces 25 dernières années. Un Britannique à peu près sur 6 souffre de surpoids, 6% sont obèses. Pour la première fois, le diabète de type 2 est diagnostiqué chez des enfants, une maladie précédemment réservées aux personnes de plus de 40 ans.

Compared with 1974, today's 15-year-olds are more than twice as likely to have behavioural problems and 70% more likely to suffer emotional troubles such as anxiety and depression. One in 10 kids between 11 and 15 has a clinically recognised mental disorder. Incidence of self-harming and youth suicide are dramatically on the rise.

Comparés à 1974, les jeunes de 15 ans d'aujourd'hui courent deux fois plus de risques de souffrir de problèmes comportementaux et sont 70% plus susceptibles de souffrir de troubles émotionnels tels que l'anxieté et la dépression. 1 enfant sur 10 entre 11 et 15 ans présente un trouble mental avéré. L'incidence des comportements auto-destructifs et celle du suicide des jeunes sont en augmentation spectaculaire.

L'article complet en anglais est disponible ici :
http://society.guardian.co.uk/health/story/0,,1600022,00.html

 

 

6) L'ASSOCIATION AU JOUR LE JOUR

20 juillet 2006 : Thomas Guéret invité de l'émission « ça vous dérange » (France Inter) face à Jacques Delanoë, président de Euro-RSCG.
10 août : François Brune invité de l'émission « Esprit critique » (France Inter).



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INFORMATIONS DIVERSES

Toutes les informations que vous venez de lire sont publiques, nous vous invitons à les transmettre à toute personne susceptible d'être intéressée : faites circuler !
Pour tout renseignement (envoi d'un exemplaire de R.A.P.-Échos, notre publication papier, adhésion, etc.) merci de prendre contact avec :

R.A.P. (Résistance à l'agression publicitaire)
53, rue Jean-Moulin, 94300 Vincennes
tél. : 01 43 28 39 21 (tcp. : 01 58 64 02 93)

Adhésion : 20 euros
Adhésion petit budget : 10 euros
Abonnement à R.A.P.-Échos : 7 euros.

Notre permanent assure la permanence téléphonique lundi, mardi et jeudi de 10 h à 13 h (on pourra également nous joindre en dehors de ces horaires, sans certitude de présence toutefois).
Réunions mensuelles : calendrier au début de ce message, renseignements supplémentaires au 01 43 28 39 21 ou à contact at antipub.org

Coordonnées utiles :

- Casseurs de pub
11, place Croix-Pâquet 69001 Lyon
Tél. 04 72 00 09 82 - Tcp. 04 77 41 18 16
http://www.casseursdepub.net

- Paysages de France
(association qui lutte notamment contre l'affichage publicitaire envahissant)
MNEI 5, place Bir-Hakeim, 38000 Grenoble
Tél. & tcp. 04 76 03 23 75
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- Le Publiphobe, association concurrente de R.A.P.
(diffusion d'une feuille sporadique par abonnement)
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http://www.indesens.org/publiphobe/le_publiphobe.htm

- R.A.P. Belgique
96, rue Le Lorrain, 1080 Bruxelles; Tél. 02 / 426 91 91;
rap(at)antipub.be
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