Journee nationale de deversement

Bilan de la 4ème Journée nationale de déversement de prospectus publictaires





Paris, le 20 décembre 2005.

23 déversements ont eu lieu lors de cette 4ème édition, et ce aux 4 coins du pays : à La Rochelle, Toulouse, Bordeaux, Libourne, Montpellier, Rennes, Grenoble, Nantes, Cholet, Angers, Reims, Nancy, Bar-le-Duc, Pluvigner, Lille, Hendaye, Bayonne, Strasbourg, Lyon, Le Mans, Paris, Nemours et Draguignan.

Les actions pour lesquelles nous avons eu à ce jour un retour se sont très bien déroulées et l'accueil a été favorable de la part du public et des médias (1). L'organisation des actions a été initiée par des associations de défense de l'environnement, certaines spécifiquement actives sur la problématique des déchets, par des collectifs antipublicitaires, des groupes altermondialistes, des groupes libertaires. Les lieux de déversement ont été multiples. Certains ont choisi la Poste, premier distributeur de prospectus avec sa filiale Mediapost (La Rochelle, Paris, Bar-le-Duc), d'autres les supermarchés ou centres commerciaux, principaux commanditaires de prospectus (Le Mans, Nancy, Grenoble, Toulouse), d'autres encore les places de Mairies ou lieux très passants (Rennes, Montpellier, Cholet, Lille, etc.).

Les compte rendus des différentes actions sont disponibles sur le site de la brigade antipub : http://www.bap.propagande.org
Des photos sur http://www.1d-photo.org et notre site

Cette 4ème Journée a été l'occasion de mettre en avant nos revendications dans le contexte particulier de la publication récente d'une enquête de l'ADEME sur l’impact de l’autocollant “stop pub” édité par le Ministère de l’écologie (2). Il ressort de ce rapport un certain nombre de chiffres intéressants, dont voici les plus significatifs :

- 3 millions d’autocollants du MEDD ont été distribués, essentiellement à des collectivités locales qui en ont fait la demande.
- Lorsque l’autocollant est distribué ou bénéficie d’une bonne campagne d’information, il est adopté par environ 16 % des foyers, soit 1 foyer sur 6. Ce chiffre démontre que l’autocollant est largement sollicité, surtout lorsque l’on sait qu’environ 40 % de la population ignore encore son existence !
- Un certain nombre d’utilisateurs se plaignent d’avoir vu leur autocollant arraché (pas de données précises).
- 50 % des utilisateurs estiment que l’autocollant n’a permis de stopper que partiellement la réception des prospectus.
- 70% des utilisateurs estiment que l’information reçue sur l’opération est insuffisante.
- Pour de nombreuses collectivités, l’absence de distribution différenciée des journaux locaux et des publicités (qui engendrerait un coût trop important pour le secteur de la distribution) constitue un frein majeur à la distribution et à la promotion de l’autocollant. Les distributeurs se servent de ce prétexte financier pour limiter la diffusion de l’autocollant, synonyme de frein à leur activité…Et la plupart des collectivités s’y soumettent !

Cette enquête montre que l’autocollant, largement sollicité, doit bénéficier d’une meilleure promotion et diffusion de la part des pouvoirs publics locaux ; qu'il est souvent peu ou pas du tout respecté, ce qui nous conforte dans notre revendication d’adoption et d’application d’une loi prévoyant des sanctions financières en cas de non-respect, comme c’est déjà le cas chez nos voisins bruxellois et portugais.
D'autre part, le Ministère doit fixer des objectifs de réduction de ces déchets à la source, comme c’est le cas dans la Région bruxelloise, sur la base du taux moyen d’adoption de l’autocollant. Un objectif de 15% du volume, à moyen terme, semble tout à fait raisonnable au regard de ces chiffres. Enfin, rappelons que l’ajout à la loi de finances 2003, qui prévoit un système de contribution au traitement des prospectus à 2 étages pour les distributeurs (contribution volontaire ou taxe), n’est toujours pas rentré en application, malgré les relances répétées d’un certain nombre de parlementaires. Nous considérons ce système de contribution comme laxiste et réitérons notre souhait de voir les distributeurs supporter le coût réel du traitement des prospectus, actuellement à la charge des contribuables.

Alors, rendez-vous en juin 2006 pour continuer de mettre la pression ?

(1) Concernant les médias, on peut noter une très bonne couverture des journaux télévisés de France 3 (régional et local), notamment à Lille, au Mans, à Montpellier, à Grenoble. Radio France a également relayé l'information au travers de France Info, France Inter et des stations France Bleu régionales ainsi que de RFI. La presse écrite était également présente avec Politis, La Voix du Nord, La Marseillaise, le Dauphiné Libéré, etc. Cette liste n'est pas exhaustive.

(2) Le document, d’une dizaine de pages, est disponible auprès de son auteur, sur simple demande : sylvain.pasquier[at]ademe.fr


Vous pouvez faire parvenir vos photos et comptes-rendus à contact[at]antipub.org