Métrobus et la RATP face à des "recouvreurs"
antipublicitaires : qui sont les délinquants ?
Procès - la position de l'association R.A.P.
La RATP et Métrobus, fameux couple
qui allie une régie publique (la RATP), concessionnaire
de l'exploitation du réseau de transports de Paris, a une entreprise
privée, filiale de Publicis, puissant groupe publicitaire,
se sont donc décidées à poursuivre les auteurs de dégradations
d'affiches dans le métro. La RATP est régie par
des textes publics et doit comme tout organisme public se soumettre à
la volonté des citoyens et des élus. Nous ne pouvons donc pas
accepter qu'elle reste sourde à la grogne des citoyens contre l'agression
publicitaire dans le métro.
L'association R.A.P. dénonce les abus de la publicité
dans le métro, mais elle n'organise pas et n'appelle pas ses membres
à participer aux actions de barbouillage de publicité. C'est une
association qui reste dans la légalité, et c'est sur ce terrain
qu'elle organise son action pour la réduction des agressions publicitaires
dans le métro. Aujourd'hui, force est de constater que la RATP
ne s'engage pas dans un dialogue constructif en ce sens, et y préfère
même jusqu'à présent le seul recours à la répression
judiciaire.
Face au rouleau compresseur publicitaire et à la justice, les personnes
attaquées s'organisent, et vont probablement se fonder en association.
R.A.P. a décidé de soutenir le collectif des
assignés, non pas sur le fond de l'action juridique, mais pour l'organisation
financière de sa défense, car elle estime que les publicitaires
et la RATP vont trop loin en s'attaquant si violemment à
ceux qui agissent légitimement, fût-ce par des voies illégales,
contre une agression publicitaire.
Le procès civil (audience le 10 mars 2004).
Métrobus (filiale de Publicis) et
la Régie Autonome des Tranports Parisiens assignent en justice 62 personnes
et réclament près d'1 million d'euros de dommages et intérêts
in solidum. Métrobus réclame 209.722,60 euros
et la RATP 712.134,94 euros (sous prétexte que 77% des
recettes de Métrobus sont reversées à
la RATP) au titre du préjudice financier.